mercredi 19 octobre 2016

PEINTURE : FIN TRAVAUX TRANCHE I



Bonjour tout le monde !

Je termine ce matin le premier volet de mes travaux de peinture en extérieur.
J'ai commencé par aller voir ma plaque funéraire, au cimetière :








Dans le petit matin à peine levé,  elle paraissait bien.
Le blanc luisait doucement dans la pénombre, les dorures s'éveillaient gentiment.

Forte de ce résultat satisfaisant, je décidai de parachever mon ouvrage à la ferme.



Dimanche matin, j'avais entamé la pose du blanc.
Les boiseries rafraîchies réclamaient meilleure compagnie que cet enduit terne et jauni.
Quelques fines retouches d'enduit ici et là, comme en ce bas de mur en son temps malmené par une fuite d'eau (encore une !) dans un tuyau passant dans les parages avaient préparé le terrain.
Vous vous souvenez de ma réticence à attaquer la vieille ferme à grands coups de décapeur et autres matériels trop agressifs.
Le crépi de la ferme est particulier. Il se compose d'un savant mélange de lait de chaux et de sable douteux. Secoué rudement par un jet d'eau perforateur, il se délite vite, et tombe en lambeaux lamentables. Il absorbe l'eau giclée comme une éponge, et conserve longtemps les traumatismes de cet affront impertinent.

Respectueusement grattouillé à la spatule, il consent à se séparer des morceaux non adhérents, mais reste en place, gentiment lové entre les creux des vieilles pierres grossièrement jointes.
Décrit comme ça, ça paraît bien aléatoire, comme construction. 
Pourtant, Agorreta n'est pas sortie de terre d'hier, et elle est toujours là. Alors...
Je la traite, je vous l'ai dit, avec tout le respect du à son grand âge.
Elle me le rend bien, je le crois, acceptant avec bonne grâce mes enduits maladroitement étalés, et ma peinture d'amateur.
Ma mise en oeuvre est on ne peut plus minimaliste : un pot de peinture, un rouleau, un pinceau, une échelle et un chiffon blanc.

Beaucoup se moquent gentiment de mes ambitions. Ils arguent, non sans raison, d'un spectacle bien différent, quand les professionnels entrent en scène : échafaudages massifs, spatules, pinceaux et rouleaux à tous les étages, longue préparation, et tutti-quanti.


J'ai déjà vu faire. Je connais.
Je sais bien-sûr que mon travail est imparfait. 
Le résultat ne m'en satisfait pas moins.








Avec ce simple avant-après, je me fais plaisir !
Les méchantes langues ont vite fait de dire qu'il faut regarder ça maintenant. Que l'effet ne durera pas !
Les médisants...
Je ne peux pas empêcher les esprits chagrins de chagriner.
Que voulez-vous, le monde est ainsi fait qu'il en est des gens comme des paysages, tellement différents !
Je les regarde tous, et retiens les jolis, pour laisser les laids de côté.






De jolis vues, par ici, il suffit de faire tourner le regard pour s'en régaler.
S'en nourrir et y faire grandir son plaisir, comme ma fleur bleue partie à l'assaut du rosier.







En attendant la chaleur du soleil, avant de terminer ma peinture, nous vaquons avec mon père dans la tiédeur de la cuisine, autour d'une marmite et d'un café.








Dans le champ juste à côté, c'est le moment des tendresses, en famille.

La vie est tout de même facile et agréable, pour ceux qui arrivent à en décider ainsi.
Pour les autres, allez, ne vous découragez pas, la lumière est au bout !

A plus tard, pour d'autres jolis moments tout simples...

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