jeudi 22 décembre 2016

LES PETITS CHEVAUX EMBALLES DU KARRARRO LE SECOND



Bonjour !

Puisque nous en sommes aux petits chevaux, parlons de ceux de ce Karrarro le second, de mon frère Beñat.


Après ces réflexions amusées sur un sujet pourtant grave, retour à Agorreta.
Où, pendant longtemps, ma mère stockait justement ce sucre et cette huile, par mesure de précaution en cas de disette, elle. 
Pas des armes pour recommencer une guerre dont elle avait eu bien assez !

Je vous ai montré les petits chevaux sauvages de mon Karrarro le redoutable :





Je dis petits chevaux sauvages, pour reprendre ma tournure, mais aussi parce-qu'à Agorreta, je vois mieux ces petits pottoks, rustauds et lourds, que d'élégants purs-sang arabes... Je ne sais pas pourquoi !

Je vous ai dit comment, il y a quelque temps, mon frère Beñat avait troqué son Someca contre un Karraro, devenu Karrarro le second, le premier étant le mien, celui de Mizel, le redoutable !
Vous suivez ? Ah... là, il va falloir tout reprendre au presque début, ou alors, laissez tomber, et ne vous inquiétez pas de la genèse. Sachez juste qu'il y a deux Karrarro à Agorreta.















Celui de mon frère est moins poussiéreux que le mien.




Ces deux tracteurs ont la même particularité.
Ils bénéficient d'une technologie sophistiquée d'ajustement de l'accélération.

Sur ces vieux tracteurs, il y a une pédale classique d'accélérateur, au pied, et une manette, quelque part près du volant, pour augmenter ou baisser le régime moteur, à la main.




Ce système souffre d'un excès de complexité.
Il y est mis en oeuvre des masselottes, régulateurs plus ou moins mécaniques, butées, et autres alambics autour de la pompe à injection, pièce plus ou moins maîtresse.
Je vous en dis ce que j'en ai retenu, c'est-à-dire une jolie mélasse !

Mon Karrarro, à son arrivée à Agorreta, manifestait une petite fantaisie de ce système de régulation. La manette au volant, cette petite tige mignonne, revenait toute seule en arrière, au démarrage. Et le moteur s'en éteignait, en un toussotement désolé.
Quelle incongruité !
Je démarrais, positionnant ma tige dans le bon angle, et Parrrrra, Karrarro s'arrêtait...
J'avais installé ce coquet petit bouchon de liège, sous la tige métallique,  de façon à la contraindre à garder la bonne position, celle de marche.
Pour éteindre, j'ôtais le bouchon, et repoussais la tige vers le haut.

Karrarro a du être reconnaissante de ma prise en compte respectueuse de sa petite particularité.
Au bout de quelques semaines, la tige a consenti à rester en position marche, sans le soutien du petit bouchon, qui tombait régulièrement, d'où le renfort de la petite ficelle de cuisine, histoire de ne pas avoir à le chercher dans la boue, à chaque chute.

Le Karrarro de mon frère, lui aussi, a cette petite défaillance du système de régulation automatique.
Celui-ci ne s'éteint pas, non, celui-ci, il fait le contraire.
Mis en marche, sans problème, il tourne rond, un moment, puis, sans trop de préavis, quand la sollicitation lui semble suffisante, Barrrrrrra ! il s'emballe !
Le régime du moteur monte tout seul, et atteint des niveaux inconfortables.

Deux tracteurs, similaires, et deux tempéraments, opposés.

Mon frère adore ces vieilles mécaniques. Il aime à les comprendre.
Cette histoire de régulation du régime moteur, ça lui parle. Ça résonne en lui profondément et intimement.
Il s'est attelé à tenter de résoudre ce dysfonctionnement.

Une pompe en bon état ferait bien son affaire.
Mais Karrarro ne date pas d'hier. Et ses pièces ne courent pas les marchés...

Si parmi mes lecteurs, il y avait un heureux possesseur de cette pièce tout de même maîtresse,  je vous en conjure, faites-moi signe, au travers de ce "bloc".

En attendant cet heureux événement, mon frère étudie et calcule.

Sacrés Karrarro, il y a du tempérament, et du vrai, dans ces petits chevaux !

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