lundi 5 décembre 2016

LE COURS DES CHOSES



Me revoici !

Ce matin, après la détente d'hier, ces petites choses pratiques m'ont ramené à des nécessités prosaïques.
Il en faut, aussi...





Les cieux au dessus de Mère-Rhune changeaient de minute en minute.
Un mouvement permanent, pour nous dire à tous que vivre, c'est évoluer, changer, intégrer les variations et s'en laisser mûrir.
Je développerai, plus tard !










Notre vieille Agorreta, paraît la même depuis des décennies, et pourtant, non, ici aussi, la vie avance et fait avancer.







Du côté des bêtes, les jours passent en quiétude.
J'en suis à tarir Bigoudi, ne faisant téter Agatte que le matin.
En principe, une vache, produit du lait plusieurs mois après son vêlage. La courbe de lactation se hisse en crête aiguë autour des six semaines après la naissance du petit veau, puis redescend en pente douce.
Quand la vache porte un autre veau, il convient de la tarir à son huitième mois de gestation, pour qu'elle reparte sainement sur un nouveau cycle de production.
Je n'ai pas fait ré inséminer Bigoudi. Mes dernières expériences m'ont fait prendre conscience de mes limites raisonnables, et j'ai renoncé à ce volet pourtant plaisant de l'activité.
Bigoudi élève sa fille Agatte, et profitera ensuite d'une longue retraite anticipée.

Elle produit encore du lait.
Agatte va sur ses huit mois. Elle se nourrit parfaitement, et pourrait se passer du lait de sa mère.
Elle le goûte encore avec enthousiasme, et Bigoudi de son côté apprécie ce moment d'intimité affective avec sa fille.
Pour atténuer la production de lait en vue de ce tarissement programmé, j'ai diminué la ration alimentaire de ma Bigoudi.
Au lieu de s'assécher en lait, ma vache a maigri ! Elle puise dans ses réserves, pour continuer de fournir à sa fille son lait, et partager encore avec elle ces moments de tendresse.
Allons bon ! Si l'émotif gagne à ce point ma Bigoudi, où va-t-on ?
Ma foi, rien d'insurmontable dans tout cela.

Je laisse faire ma Bigoudi selon son cœur. 
Pour ne pas la laisser s'amaigrir davantage, je lui distribue plus de citrouille nourrissante.
Agatte continuera de venir au pis de sa mère, bousculant au passage ses sœurs, et retournera à sa place, contentée de lait tiède et de grands coups de langues maternels.
Et pourquoi pas ?





Mon père se remet parfaitement des mauvais jours derniers.
Les calculs de sa vésicule se sont garés sagement ici ou là.
L'homme a repris le cours de sa vie sans histoire, la canne à la main et Bullou à ses pieds.

Le cours des choses reprend ses droits, comme si de rien n'était.
Nous flirtons ici avec des probables et des inattendus, variant comme le ciel d'un instant à l'autre !

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