mercredi 7 septembre 2016

LE POTAGER D'AGORRETA : les débuts Lafitte




Bonjour !





Le temps est annoncé très chaud, en ce premier mercredi de septembre.
C'est le jour traditionnel du comice agricole, à Urrugne, avec présentation de bêtes.
Nous aimons nous y rendre, avec mon père. 
Là pourtant, nous n'irons pas. La trop grande chaleur nous devient pénible, à nos âges avancés...
Et, paraît-il il n'y aura pas de vaches laitières,  alors... Nous, les blondes fades et sans grâce, nous aimons moins !

A chacun ses prédilections !

Pour le moment, au petit matin, à la fraîche, l'ambiance est sereine et limpide. Un plaisir simple et sain, comme je les aime.
Je fais un petit tour dans mon potager.
Voyez cet astucieux système maison de haubanage du filet de protection au dessus des salades.
N'est-ce pas efficace, économique et coquet tout à la fois ?
Tout moi, quoi...





La baie scintille sa plénitude de fin de saison.
Bientôt les couleurs vont se fondre en ces pastels automnaux, si riches et apaisés.
Encore une fois, tout moi..., enfin, je crois.


















Mon petit potager reste modeste et traditionnel. Je vous la refais ? La "tout moi, tatati, tatata ?
Non, allez, ça va comme ça !

J'ai dernièrement écouté d'une oreille distraite un discours sur une méthode de jardinage particulière. Je n'en ai pas retenu le nom. C'est, je crois, plus ou moins dans la nouvelle mouvance écologique. Ou il y a du bon sens, et de l'utopique, à laisser de côté, quand on garde les pieds sur terre.  Comme moi.

Il s'agirait d'enterrer un arbre dans le sol, et de l'y laisser pourrir.
Déjà, comme mise en oeuvre, excusez-moi, mais ce n'est pas aller au plus simple, n'est-ce pas ?

Et puis, à Agorreta, les trous, on essaie de les aplanir. 





Ce n'est pas pour aller en creuser, là où il n'y en a pas !

Alors moi, non, non, non, je ne vais pas me lancer dans ces méthodes exacerbées.
Je préfère rester raisonnable dans mes pratiques. Je reconnais le bien fondé de certaines théories novatrices, je ne suis pas rétrograde. Mais de là à embrayer tête baissée en faisant fi de notre bon vieux bon sens de terriens, que nenni !

De la mesure et de la modération, en toutes choses, c'est ma devise et mon credo.
Vous savez, une de ces bonnes résolutions collectées dernièrement. Je m'y tiens, ferme et assurée.

Je vous représente aujourd'hui notre premier article de la jardinerie, à l'époque où nous initiâmes cette activité traditionnelle et basique : le potager.
C'était en février 2014.

Ce fût un joli projet, fédérant l'ensemble de notre belle équipe.
La joie de faire quelque chose de nos mains, en amenant chacun notre savoir-faire et nos expériences.
J'ai cette chance de travailler avec des gens de qualité, je vous l'ai dit, déjà, et vous le répète.
Des gens bien différents, mais tous riches d'une personnalité attachante et intrigante.
Je vous les présenterai, plus tard. Encore un volet de ce "bloc", décidément inépuisable.

Allez, je vous livre l'article, et retrouve en le relisant avec vous, cette ferveur positive et saine qui nous animait tous, en cette fin d'hiver 2014.




Premiers pas dans notre potager...


Les jours à venir sont annoncés tourmentés. Pas un temps à mettre un jardinier dehors…
A la jardinerie Lafitte, nous avons, sûrement comme vous, fait le plein de sensations positives la fin de semaine passée. Nous avons largement profité des ces très belles journées d’avant printemps.
Nous avons lancé la campagne printanière d’un potager au naturel.
Première étape, le choix de l’endroit. Chez vous aussi, j’imagine qu’il y a débat dans les familles. Il faut tenir compte de l’exposition, de l’accessibilité, et dans notre cas nous avons aussi du tenir compte de la fréquentation de la clientèle, c’est pourquoi nous l’avons placé dans un endroit un peu isolé où le visiteur tout comme le jardinier se sentirait dans un endroit paisible, un peu à l’écart des allées principales et des hauts parleurs.

Lorsque vous viendrez nous voir, vous serez orientés par nos panneaux bois naturels et authentiques à l’image de notre carré potager…
Nous avons pour le coup choisi de nous implanter dans le fond de la pépinière. Une beau carré de terre facile à travailler, (il faut penser à la peine du jardinier), joliment borduré de rondins, suffisamment ensoleillé, avec un coin un peu mieux ombragé où nous allons installer un banc de bois, pour pouvoir admirer confortablement l’avancée de notre ouvrage.
Ensuite, la préparation du sol. Tout comme chez vous, notre carré sortait de l’hivernage. Il a fallu d’abord nettoyer, débarrasser. Tout le monde s’y est mis. Cette partie un peu ingrate du travail demandait main-d’œuvre motivée. Ce fût l’affaire de la matinée du samedi.
Pour assurer à nos plantations de bonnes conditions, nous devions après ça amender notre terre pour l’enrichir. Avec Philippe et Jean-Michel, nous avons bêché à tours de bras, enfouissant le fumier, émiettant les mottes et nivelant les irrégularités. Tout le monde a travaillé de bon cœur et pour la fin d’après-midi, notre carré de potager avait déjà bien belle allure.

Nous avions dans l’idée d’agrémenter un peu notre environnement. Qu’à cela ne tienne ! Nous disposions à portée d’une ou autre pergola de bois, d’un très coquet carrépotager en terrasses, d’un modeste bac à sable réhabilitable en châssis à fraisiers. Un composteur ferait un parfait bac à aromatiques.
Avec Jean-Michel, nous avons mis tout cela en place.
Pour un premier jour, nous étions satisfaits de notre travail.
Tout ce travail de préparation rondement mené, restait le côté plaisant de l’affaire : le choix des semis et plantations.
Là encore, tout le monde a été sollicité. Laetitia en tenait pour la plantation de pomme-de-terre Vitelotte, une variété ancienne à chair violette, et de crosne du japon. Moi, plus traditionnelle, je voulais absolument avoir de l’ail et de l’échalote dans le potager.

Nous avons tâché de contenter tout le monde, et, si vous passez par là, vous verrez que nous avons diversifié comme il se doit nos cultures en vue d’améliorer les chances de récolte.
Par ce retour de températures plus de saison et de frimas à l’avenant, nous allons protéger nos plates-bandes. 
Vous verrez nos dispositifs en images dans notre prochaine parution.
A très vite !

Le 27 février 2014 par Marie-Louise




Je retrouve en relisant cet article, notre joie pleine de ce joli samedi de fin d'hiver.
Une de ces journées "désancrées de nos mémoires conscientes, un de ces moments qui ne s'imprime pas forcément durablement à la surface, et qui pourtant essaime les traces d'un parcours riche d'enseignements importants.

C'est mon ambition dans ce "bloc". Garder ces traces ténues et fragiles. Pour avoir le plaisir de les retrouver presque intactes,  à travers un temps compressé aux deux rives de mes mots et de mes images.

Préservez-vous de la chaleur, si elle devient trop forte.
Et retrouvons-nous bientôt, pour la marche de nos deux potagers, de Lafitte et d'Agorreta.


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