samedi 24 septembre 2016

ANNEE 2014 : LE PARADIGME



Bonjour à tous les suiveurs des nouvelles d'Agorreta, et autres ,





Tiens, ce paradigme, le voila de retour !

J'ai appris ce mot tout dernièrement. 
Je ne suis pas d'une nature spécialement curieuse. Il m'arrive souvent d'ignorer le sens d'un mot, et de me satisfaire de cette ignorance. Honte à moi !
Il m'arrive aussi assez souvent de penser connaître le sens d'un mot, d'avoir mon idée sur sa signification, approximative, mais suffisante pour que je m'en contente. Là encore, honte et re-honte à moi !
Parfois pourtant, j'aime à mieux flairer ce que je perçois. J'aime affûter ma science grossière, et ciseler les contours d'un vocable pour mieux l'apprécier.
J'ai fait ça dernièrement avec "humilité", souvenez-vous.
C'est d'ailleurs une manière d'humilité, d'admettre son ignorance, et une impulsion positive de cette humilité, de vouloir la lever un peu.
Une manière d'approcher une vérité, en reconnaissant que de vérité universelle, il n'y en a pas. Que l'on ne "sait" pas. Tout au plus "perçoit-on", ponctuellement et imparfaitement.

Finalement, le sens des mots est chose arbitraire. Le mot, quelques lettres groupées, n'est qu'une figuration vocale ou visuelle, titillant une résonance dans nos esprits conscients.
Cette résonance est par force personnelle et ponctuelle. L'énoncé plat s'organise en un concept riche de notre science, de notre mémoire, de notre perception et de notre état d'esprit du moment.
Je vous dis "table" à une heure où votre estomac crie famine, vous entendrez très facilement : "repas".
Je vous dis "table" quand vous venez de heurter douloureusement un angle d'une dite table, vous entendrez immédiatement : "meuble susceptible d'être malencontreusement cogné".

Vous êtes la même personne dans les deux cas. Votre perception est pourtant bien différente...

Ma démonstration simpliste ne perd pas de sa valeur par sa rusticité.

Tout ceci pour résumer ma vision du parcours de ces deux dernières années.











Un chemin, le même chemin, vu d'un angle légèrement différent. Regardé à un autre moment, pourtant pas bien éloigné du premier.
Un autre chemin déjà. On n'en change pas le cours, ni le bout, on en change l'enseignement et la perspective.

La vision de la même vue, et chaque vue différente.
J'ai recherché durant ces deux dernières années à faire converger tous ces rais de lumière en un prisme harmonieux. 
Je partais confiante, et j'arrive à ce premier terme, soulagée.
Des surprises ont émaillé mon parcours. L'ont enrichi.
Des lies se sont déposées en une décantation bienfaisante. 
Des difficultés m'ont bousculée.

Ma seule prétention est d'avoir conservé le goût de ces contemplations naïves. Le respect de ces infimes lueurs et indices. L'envie de continuer de chercher dans mon monde terrien la sérénité d'une vie bienheureuse.

Ce paradigme où ma vision s'étrécissait, j'ai l'impression de l'avoir élargi maintenant. D'avoir fait voler en éclats inoffensifs ces parois de verre opaque.

Je ne me sentais pas mal, en 2014.
Je me trouvais même parfaitement bien, à ma manière.
Ce paradigme, ce corset d'idées bien ancrées, rigide et rassurant, me semblait protecteur et confortable.
J'étais persuadée d'avoir entre ces rails filant bien droit, tout l'espace dont j'avais besoin.







Le filet sur le front de Zaldi la préserve des mouches. Et la prive de la pleine lumière.

On ne peut pas vouloir se protéger de tout, et vivre pleinement.
On ne peut pas se fermer, et faire aux autres leur juste place.

Je ne vivais pas mon isolement comme un manque. Je me sentais épanouie, entre mes cloisons.

A ce moment, j'en avais besoin, sûrement.

Je suis maintenant celle que j'étais, bien-sûr. Je ne voudrais pas diluer ma personnalité au point d'en perdre le bénéfice.
Je veux juste l'amender, la faire croître et embellir.

L'année 2015, à revisiter à travers la suite de mes articles marquait la scission,  la faille dans cette muraille épaisse.

Mon "bloc" était ma manière d'ouverture vers les autres. Je me sentais à l'abri, et j'ouvrais une petite passerelle vers le monde autour de moi.
Sans doute en ressentais-je le besoin...

Bien basée sur mon univers paysan, forte de mon histoire familiale, je me lançai...







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