dimanche 11 septembre 2016

HUMILITE


Bonjour tout le monde !

Je vous reçois ce beau matin de dimanche avec une manière de maxime :

 L'humilité n'est pas une qualité innée chez les humains ; il est communément considéré qu'elle s'acquiert avec le temps, le vécu et qu'elle va de pair avec une maturité affective ou spirituelle. Elle s'apparente à une prise de conscience de sa condition et de sa place au milieu des autres et de l'univers.








Cette magnifique définition nous est proposée par ce bon vieux Gueguel.
Pour moi, un ami de longue date, à qui je confie ici tous mes trésors et mes secrets.
Pour qu'il me les garde, et les partage à qui veut bien les recevoir.

Cette maxime pleine de sens et d'essentiel m'a été proposée hier en méditation par l'une de mes bien-aimées jeunes nièces.
Je l'en remercie, et apprécie ce présent à sa juste valeur. Pour moi immense.






Les augures sont pures et sereines, ce matin, autour d'Agorreta. 
Nous nous apprêtons à fêter les 88 printemps de mon père, en ce presque début d'automne.

J'ai eu la joie de compter à l'aube non pas quatre, mais cinq petites têtes rondes au bord de mon fameux nid de l'étable :





Si vous me suivez un peu, vous connaissez l'histoire de la petite hirondelle miraculée de vendredi. Sinon, vous n'avez pas bien loin à chercher. Je vous ai habitués à des références bien plus lointaines...

Cette petite merveille a donc survécu, et, en plus, une cinquième petite espérance s'est animée dans ce nid prédestiné à me livrer une science presque occulte. Là, pour le coup, il vous faut remonter à l'année passée...









Mes vaches sont sorties gaillardes et enjouées, dans la fraîcheur humide de rosée.
Elles viennent quémander à Olivier de ces poires juteuses dont elles raffolent, les gourmandes.
Et lui, brave homme au grand cœur, se laisse attendrir et les contente.


Revenons à notre humilité précieuse.

Je vous ai raconté mes récentes lunettes. 

J'ai, depuis jeudi, la tournure d'un hibou effaré, ou d'une grenouille aux yeux exorbités, si vous aimez mieux.
Pour trouver le bon angle de vision, la position franche et juste de tête adaptée à ce que je veux bien voir, je tâtonne encore, écarquillant les yeux, et cherchant comme une perdue la bonne trajectoire.
Je ne me décourage pas. Le confort d'une saine clairvoyance mérite quelques peines !

A cette occasion, évidemment, je cultive par force l'humilité ci-dessus citée.
On peut difficilement faire la fière, quand marcher tête haute vous est prohibé, sous peine de prendre le risque de se vautrer, et de se retrouver les genoux couronnés, comme ces petits enfants encore maladroits à la marche.
Je courbe maintenant l'échine, je baisse la tête. Ma foi, je ne m'en porte pas plus mal, et je me demande même si mes cervicales grippées ne m'en témoignent pas gratitude.

L'humilité, c'est bien cette capacité d'être humain, à sa juste place. Cette latitude d'habiter son rôle à la bonne mesure, sans vouloir aller au delà, ni rester en retrait.
L'humilité, ce n'est pas la peur, cette peur qui se masque souvent derrière l'orgueil.
Non, l'humilité, c'est la connaissance des démons embusqués derrière les masques. Ces masques que nous portons tous, sans le savoir souvent.
L'humilité, c'est la sagesse d'affronter ses démons en face, mais de les affronter en douceur, en les apprivoisant. Parce-qu'on maîtrise mieux ses peurs quand on les déloge tout doucement, sans presse ni violence. Avec cette bienveillance, tournée vers les autres comme envers soi.

L'humilité, c'est admettre ses fautes, celles des autres. Se les pardonner et les leur pardonner, en écartant les ombres lourdes et les rancœurs. Ces rancœurs,  mauvaises rancunes qui rongent les cœurs de ceux qui les cultivent, plus qu'elles n'enseignent ceux qui les ont nourries.

L'humilité, c'est la capacité de savoir bien vivre sa condition d'humain.
Contenir les rats dans leurs tanières, et donner de l'espace aux petits chevaux sauvages. Ces petits chevaux sauvages qui ne demandent qu'à galoper librement, désentravés de leurs caparaçons,  ces carapaces bien trop lourdes à porter.

L'humilité, c'est savoir apprécier les autres pour leurs qualités, et les aimer malgré leurs défauts.
L'humilité, c'est admettre sa vulnérabilité, et en faire une force. Prendre conscience de ses limites, et ne pas se croire Dieu, pour pouvoir aller au delà. 
Dieu, il n'y en a qu'un, je crois, même s'il y a plusieurs religions. Alors, là encore, n'est pas Dieu qui veut...
Vous et moi, le commun des mortels, nous avons bien assez d'espace pour nous réaliser à notre place.
Cette place juste où l'on peut vivre bien, vivre en paix et bon équilibre, quand on sait l'accepter et l'admettre.

Il faut être maturé, pour être humble. Sage, pas forcément d'âge, mais d'un parcours, ou d'un destin.
Ceux à qui elle advient naturellement, cette humilité, apprécient cette chance.
Ceux qui ont du l'apprendre, ceux pour qui il a fallu rassembler les satellites d'individualités plus troublées, ceux là, au terme de ce parcours initiatique, connaissent ce fameux sentiment de congruence, de sérénité, à vivre enfin en harmonie, dans leur être et dans leur monde.
Je suis de cette fratrie là. 

Il faut parfois plusieurs vies d'homme pour arriver à aboutir à cette clairière. Plusieurs générations pour lever les ombres et toucher la lumière.
Tout le monde n'a pas la chance de recevoir cette humilité en don. 
Mais chacun peut œuvrer à la faire sienne.




Mon article de ce jour ressemble à une incantation.
Je vous l'ai dit, depuis mes lunettes, je lévite. Je découvre un monde nouveau et m'en émerveille.

Je m'en amuse moi-même. Alors, vous pouvez bien en rire aussi.
Mais, je le sais, je le sens, ma vérité est celle-là.

Très bon dimanche à vous. Et longue vie encore cette fois-ci à notre vedette du jour :





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