mercredi 30 novembre 2016

MA PROMENADE


Bonjour à tous!






De petits nuages joufflus et enjoués parsèment le ciel limpide du matin.
On dirait une fratrie de lutins farceurs décidés à se moquer du levant trop clair.
Ils paraissent légers et taquins, pas du tout impressionnés par cette pureté intransigeante.

Un petit matin tout à fait en accord avec l'atmosphère d'Agorreta du jour.
Après une nuit et une journée d'hier plombées par des perspectives sombres, un renouveau de gaieté nous revient, inattendu et tellement agréable !

Mon père a eu une crise de calculs dans la vésicule biliaire, dans la nuit de lundi à mardi. Nous avons mis des mots sur son mal hier, en fin de journée. 
Tout ce temps de souffrance, nous avons pensé au pire.
Il se sentait déjà mal d'une bronchite, les jours précédents.
Imaginez un vieil homme de 88 ans, affaibli par des toux pénibles et râleuses, devant en plus supporter au plus angoissant de la nuit cette douleur lancinante et suraiguë.
Enfin, non, imaginer, vous ne pouvez pas, tellement cet homme est au delà de ce qui s'imagine...
Nous avions tout en tête, et lui le premier, qu'il arrivait au terme de sa vie, et que nous vivions nos derniers moments ensemble... 
Et puis non, finalement, encore une fois, la mort a toqué à la porte, et s'est éloignée avant qu'on ne lui ouvre !
Je vous raconte cette si étrange nuit, bientôt. 

Pour aujourd'hui, par cette magnifique journée lumineuse et légère, j'ai terminé la peinture de ma rampe d'escalier.
J'avais taillé mon rosier grimpant lundi, avant cette fameuse nuit, justement.




Voyez maintenant ce blanc pimpant. Ça a de l'allure, n'est-ce pas ?
Cet ouvrage mené à bien, j'ai voulu continuer de savourer ce grand soleil, en binant mon petit potager .
En y allant, je me suis régalée de mes paysages familiers et favoris :






Mes petites cultures vont leur train.
Les choux restent petits, frileusement lovés au cœur des feuilles confortablement gaufrées.
Nichés dans cet écrin douillet, ils resserrent une pomme bien modeste !
Les chenilles ne font pas les difficiles : petites ou grosses, les pommes de choux sont trop denses pour être entamées, mais alors, les feuilles du pourtour, quel régal !






Les fèves et les pois couvrent maintenant la terre. Plus besoin de biner ce carré là.




Je me contente de sarcler entre les plants d'aulx et d'oignons.
Un petit travail rapide, au grand soleil, et mon jardin est tout propre !

Satisfaite de mes ouvrages, après avoir vérifié le bon sommeil de mon père plongé dans une sieste bienfaisante après toutes ces émotions, j'étais prête pour ma promenade avec les chiens.

Vous avez déjà vu des images de ce parcours.
Je ne l'en lasse jamais.
Tenez, je vous emmène avec moi :























Dans le soleil couchant de ces journées brèves, une apothéose de couleurs et de lumière.
Mes montagnes arrondies et mes collines douces.
De l'or craquant sous les pas, de l'or ruisselant depuis les branches des arbres presque nus.
De l'or roux couché dans les fougères et sur les derniers chênes feuillés.

Mon chemin du petit bois, mon chemin aux noisettes, ma Mère-Rhune bleue et les Trois Couronnes placides.
Mes paysages de toujours, et mon bonheur de chaque moment.

Merci de votre compagnie, et à bientôt, pour ce récit d'une nuit avec cet homme étonnant, mon père.

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