mercredi 23 novembre 2016

IL Y A EU GALILEE



Bonjour à tous les lecteurs de ce "bloc", et merci de votre attention !

J'ai envie aujourd'hui de m'appuyer sur des références éprouvées pour étayer ma nouvelle théorie, mon paradigme récemment adopté, à mon unanimité.

Dans la foulée de mes réflexions sur l'humaine nature, tout en cueillant mes choux-fleurs, je m'interroge.

Vous le savez, il me prend parfois des envies de "philosophades" de bazar.
Comme la plupart sans doute, j'aime à penser que je pense.
Enfin, les pensées me viennent. Je tente de les ordonner, de dessiner une arabesque cohérente de toutes ces spires diffuses, de rassembler ces bribes éparses en une harmonieuse configuration.

Vous le savez aussi, je n'y arrive pas.

J'aligne des lieux communs navrants et des platitudes éculées, sans jamais en sortir rien d'innovant, ni même d'un peu surprenant.
Je m'y amuse, seulement, et je prétends que c'est déjà beaucoup.
Le propre des grands esprits doit être de faire jaillir de ces magmas inextricables une étincelle lumineuse, de sculpter dans cette matière hétéroclite un mouvement empli de sens, d'en tracer une direction vers où aller.

Je n'en suis pas, de ces grands esprits. J'en suis désolée pour vous qui me lisez, et pour moi, aussi.
Il y en a eu, et il y en a encore, dans nos contemporains.

Ce Galilée, masculin et pourtant en ée, seul contre tous, à affirmer que la terre est ronde, en son temps reculé.
Je l'imagine habité d'une vision. Porteur d'une perspective au delà de lui-même, il en est la représentation parmi les hommes, contre toutes les représentations admises à l'époque.
Il lutte seul contre le poids de ces croyances universellement adoptées. 
Je ne le connais pas plus que ça, ce Galilée. J'en ai juste entendu parler, relativement à son entêtement à défendre une thèse inverse à la théorie commune.
J'admire l'esprit frondeur, même si je ne suis moi-même pas spécialement frondeuse.
Je me fonds même plutôt volontiers dans la masse, me coulant par paresse dans le moule proposé par la majorité. Honte à moi !
J'admire aussi la ténacité, cette volonté têtue et résistante. Là, je suis davantage dans mon domaine familier...

Cet autre, Jésus-Christ, porteur lui aussi d'une parole plus large que la sienne propre.
A mon humble avis, pas expert en communication...
Je ne sais pas si c'est lui qui a organisé cette communication, ou si ses apôtres s'en sont chargé. On dit bien évangiles selon untel, ou cet autre.
Déjà, la même histoire, et plusieurs versions, ça paraît étrange. Se recoupent-elles, seulement ? Remarquez, je n'ai pas poussé l'investigation jusqu'à les comparer toutes, ces évangiles. Là encore, honte à moi !
Mais bon, ça donne une image un peu confuse, non ?
Et puis, cette imagerie, justement, sans doute allégorique, mais bon, trop "imagerie", justement, conte fantastique, presque, ça nuit à la bonne digestion de l'ensemble, je trouve.
Entre la partie historique, un homme, charismatique, délivrant une parole, un courant de pensée, rassemblant autour de lui des disciples, jusque là, ça va, et puis, la partie où on monte au ciel, à la droite du père et dans le royaume des cieux, et de Dieu, alors là, on décroche !
La représentation nuit à la bonne intégration d'une information pourtant pas inintéressante.

Remarquez, elle a quand-même eu un large impact, telle quelle, cette histoire...
On s'y est accroché ferme, on s'est battu, on a tué et on est mort, pour elle. Nos idoles contemporaines en pâliraient d'envie, si elles osaient...
Finalement, à une époque, ça devait bien résonner, dans les mentalités.
Une affaire de mode, là encore peut-être ?

Plus près de nous et dans la même mouvance, les Mères Thérésa, Abbé Pierre et autres, ont eu leur petit succès aussi.

Sans vouloir faire de mauvais esprit, mais un peu tout de même, le fanatisme religieux, c'est un sacré fond de commerce. 
Ici, pas de "leader" défini, plutôt une hydre à plusieurs têtes, et de pauvres têtes vides utilisées par des cœurs noirs.
Et, en poussant le cynisme un peu loin, très dans l'air du temps, malheureusement.

Cette affaire de religions m'éloigne de mon sujet du jour, à savoir le fond de la nature humaine.
Ce besoin de croire en quelque chose,  cette envie de se voir au delà d'une personne physique limitée dans l'espace et le temps, fait bien le lit de ces aspirations spirituelles et idéologiques.
Mais mon questionnement du moment, c'est : l'homme est-il fondamentalement bon, ou mauvais ?

En leur temps, des  Rousseau et autres Montesquieu ont défendu des thèses opposées.
Les Lafontaine et Sade s'y sont frottés, eux aussi.
Je ne vais pas étaler une culture que je n'ai pas. Comme ce fond de pot de confiture que l'on étire pour couvrir sa tartine, non, ça, je ne vais pas le faire.
Je cite comme ça, quelques références, histoire de montrer que depuis le fin fond d'Agorreta, on s'intéresse quand même un peu à la culture des lettres en plus de celle de la terre.
Mais ça ne va pas bien loin, comme connaissances, alors, j'en reste là !

Mon interrogation porte sur le fond de la nature humaine, son fonctionnement.
Ayant  déjà bien du mal à comprendre le mien, de fonctionnement, je me hasarde à explorer celui de mes semblables, espérant en tirer un enseignement salutaire.
Pour mieux comprendre les autres, je commence par tenter de me comprendre, moi.
Et pour bien me comprendre, moi, j'ai besoin de voir comment font les autres. Le chat qui se mort la queue.

Je considère la vie, le monde, et je ne sais pas trop quoi en penser.
J'observe la nature, les bêtes, je reste perplexe.
Je retire tout juste de toutes ces contemplations, la clairvoyance d'essayer de vivre bien, parmi les autres et à ma juste place.
La justesse de cette place reste chose toute relative, d'ailleurs.

Toute penaude que je puisse être de mon incapacité à briller et à éclairer, je garde la satisfaction pragmatique d'éprouver le bien-être de ma condition, modeste mais suffisante à me procurer ce bien-être.
Par opportunisme, et expérience, j'ai noté scrupuleusement les éléments favorables au maintien de ce bien-être.
L'ensemble de ces éléments constitue ma morale personnelle.
Je recoupe en de nombreux points les morales plus ou moins universelles véhiculées par les religions, les dogmes de la vie en société.
Les notions de bien et de mal ne me sont pas étrangères dans leur admission commune. Etre bon ou être mauvais, en gros, je discerne à peu près. Une morale taillée à la hache, j'ai ça dans un coin de ma tête.

J'y ai introduit quelques variations et personnalisations.
Je simplifie à outrance, laissant place à une latitude confortable pour éviter les étrécissements intenables.
Je privilégie l'opportunisme et l'adaptabilité à toute rigueur.
Ce qui me fait du bien est bon.
Comme j'ai remarqué que je ne suis pas seule sur terre, si ce qui me fait du bien fait du bien aussi aux autres, alors là, c'est très bon.
Si pour faire du bien aux autres, je dois me faire du mal, tant pis pour les autres.
Je dois d'abord veiller à mon bien-être à moi : je ne pourrais pas assurer le bien-être des autres en négligeant le mien.
Je suis tout de même capable d'accepter de baisser le niveau de mon bien-être, si cela doit augmenter sensiblement celui des autres. Mais pas d'inverser la balance, ça, non !
Ce qui me fait du mal est mauvais. 
Ce qui me fait du mal et en fait aussi aux autres est très, très, très mauvais.

Voici les fondements de ma morale, simples et faciles à suivre. En apparence...

Reste ensuite à définir ce qui me fait du bien, et en fait aux autres, pour le rechercher avec constance et obstination.

Pour revenir aux essentiels, j'ai l'idée de remonter dans le temps, à l'origine de l'homme, histoire de ne pas se laisser polluer par les parasites de la civilisation.
Voir comment étaient les choses au commencement, pour repartir à neuf.


Puisqu'il faut commencer quelque part, je me demandais comment était le premier homme, notre ancêtre à tous, dans son naturel, plutôt gentil, bon, ou alors méchant et teigneux comme la gale.
Ce premier homme, au juste, oui, comment était-il ?

L'idée du paradis terrestre, d'Eve issue de la côte du bel Adam, paraît  séduisante à nos sensibilités orientées. Un conte charmant, mais un conte, quoi...
Le bon vieux gorille redressé comme convalescent d'une lombalgie de plusieurs millénaires, mis debout par l'appât d'une cueillette à la verticale, me paraît plus sensé.
A regarder les miens, à considérer quelques silhouettes aux bras longs et aux jambes brèves, dont la mienne, justement, je me dis qu'il faut vouloir s'aveugler pour ne pas reconnaître le bonobo en nous.
Imaginons le cadre de vie de ce gorille au regard enfin tourné vers les nuages.

Ça ne devait pas être facile tous les jours...

D'après ce que j'ai cru en comprendre, en ces temps-là, pour continuer de rester vivant, il fallait lutter.
Trouver à se nourrir, échapper à ceux pour qui nous constituions un aliment convoité.
Déjà, ça vous remplissait une bonne partie de vos journées. Ça vous exonérait de vous interroger sur le sens du monde, le bien, le mal, d'où viens-je, où vais-je...
Avant d'être spirituellement intrigué, on était mieux occupé à assurer sa nature de survivant, dans un monde hostile.

L'histoire du jardin d'Eden où la nourriture abonde, où il fait bon tout le temps, où les fauves viennent se faire gratter le front, le ventre repu (et de quoi ? si ce n'est de bonne viande qu'il a bien fallu arracher à grands coups de crocs d'un pauvre gibier pourtant habitant de l'Eden, lui aussi, alors ?), on ne me la fait pas !
S'il y a de par notre monde des contrées privilégiées pour la subsistance de l'homme, elles sont rares, d'abord, et limitées, ensuite.
Au delà de ces limites, le monde est moins agréable, vite, hostile et difficile.
Mettez-vous à la place de ces frontaliers, vivant mal, ici, et voyant qu'il y a moyen de vivre beaucoup mieux, juste là.
Vous avez devant vous les bases de l'émigration, elle aussi dans l'air de notre temps.

Deux solutions s'offrent à vous : 

1/ vous demandez poliment l'hospitalité, et, très vite, vous vous la voyez refusée. Votre demande légitime est parfaitement admise, simplement, chez les favorisés, il n'y a pas la place pour tout le monde, sans ça, favorisés, justement, ils ne le seront plus. 
On en revient à ce qui me fait du bien, s'il peut faire du bien aux autres aussi, très bien, mais à moi d'abord, bien-sûr ! 
Nous sommes tous faits un peu pareils, de ce point de vue, n'est-ce pas ?

2/vous cherchez à vous emparer de ce qui vous tente, par la force. Ce que je veux avoir, ce que l'autre a et que je n'ai pas, je le prends !
Ça se conçoit aussi, comme comportement.
C'est même assez courant. Et ça a engendré deux ou trois guerres.

Voyez le tout petit enfant, s'il a faim, il réclame, en hurlant. Si la nourriture est à portée de sa main, il s'en empare, et se la met en bouche. Il ne se demande pas si ce morceau de pain lui était destiné, si ce petit morveux qui rampe lui aussi vers ce pain promis en aurait davantage besoin que lui. Non, quitte à envoyer bouler son semblable d'un coup d'épaule ou le mordre à l'oreille jusqu'au sang, notre tout petit d'homme civilisé se jette sur le pain et l'avale goulûment, au risque de s'en étouffer.
C'est l'éducation qui enfouit ce bel originel sous une chape sophistiquée de bonnes manières artificielles. L'esprit charité chrétienne et aimons-nous les uns les autres, c'est très surfait, comme notion...

Notre grand gorille nous le montre bien :
s'il est repu, tranquille, sans menace ni soucis, il devient débonnaire et placide, telle ma vache à la panse bombée.
au moindre signe de manque, au moindre soupçon de danger, il retrouve son agressivité première.

Le monde étant ce qu'il est, la pitance demande fatigue et peine pour être recueillie. Elle suscite envie et convoitise. Sa sauvegarde appelle défense et défiance.

La satiété nous rendrait aimable. 
La notion en est difficile à cerner. On devrait savoir reconnaître l'absence du manque, et se contenter alors de ce que l'on a. 
Oui, mais, on a, d'accord, mais, ... a-t-on assez ? Ne manquerons-nous pas, après, si nous nous contentons de ce que l'on a, maintenant ? Il y a là une source d'angoisse communément répandue, d'après mes observations fines.
Et le lit d'une sacré marmelade !

Revenons à notre grand-père le gorille.
Il est hostile, agressif et dangereux par besoin, dans un premier temps, et par projection pessimiste, ensuite.
Quand il n'a pas de quoi se nourrir, il lui faut le chercher, et le disputer à d'autres.
Quand il a de quoi se nourrir, il lui faut le défendre, contre ceux qui viendraient le lui enlever.
Quand il a de quoi se nourrir, et que personne ne vient le lui enlever, il se demande si ça n'arrivera pas, ou si ça lui suffira.

Vite après ce besoin vital de nourriture, l'envie de dominer, le besoin d'avoir à disposition une troupe de femelles pour assurer sa descendance, la fierté et le confort de disposer d'un territoire large et agréable, puis de susciter l'admiration, d'être aimé, viendront s'ajouter aux motifs de nourrir ces aspirations guerrières.
Tous ces besoins et envies cristallisent le besoin premier de se reproduire, cet élan vital de se perpétuer, dans une tentative acharnée d'éternité, par générations interposées, au moins, puisqu'il n'y a pas moyen d'y arriver autrement...

Le règne animal et végétal focalisent le même objectif : se reproduire, se continuer.
Voyez la plantule misérable qui pousse désespérément sa fleur, quitte à s'en dessécher, pour émettre la graine  avant de disparaître.
La bête femelle qui défend son petit, au péril de sa vie.

Nous les hommes, aurions bien cet instinct, même si la civilisation, justement, nous l'a un peu flouté.
Nonobstant, nous avons tous en nous, plus ou moins loin de la surface, ce besoin d'engendrer, cet élan de se réaliser.
Certains font des enfants, d'autres bâtissent, des empires ou des monuments, d'autres se donnent l'illusion de la création, quand ils ne font qu'imiter maladroitement ce que la nature a déjà fait bien avant eux, et en beaucoup mieux...

Cette civilisation, elle a eu du bon, il ne faut pas en médire.
Au départ, j'imagine que l'idée de former un groupe, de vivre en société, a été accidentelle, comme le sont souvent les trouvailles géniales.
Notre bon vieux gorille, devenu hominidé, se retrouve face au mammouth.
Seul, ça lui fait beaucoup.
Un jour, bêtement, un deuxième hominidé a du se trouver là par hasard, au moment ou le premier, pourchassé par le grand monstre velu,  prenait les jambes à son cou.
Ce deuxième homme, et peut-être, dans la foulée, un troisième, ont, sans doute bien malgré eux, attiré l'attention de la bête, et sauvé ainsi le premier.
Ce n'est pas finaud finaud, un mammouth. Un peu perdu par toutes ces proies disséminées aux quatre coins de son périmètre visuel, il s'est dispersé, et en a perdu ses forces.
Pour le coup, les petits hominidés vulnérables ont senti le vent tourner, et en ont profité pour assaillir à qui mieux mieux le monstre, au point de lui faire mettre genou à terre, et de pouvoir même l'achever à coups de pointes de silex bien affûtées.
Ils se sont rendus compte qu'ils étaient bien plus fort à plusieurs.
Un mammouth, c'est gros. Il y a de quoi nourrir son monde.
L'affaire n'était pas mauvaise. On s'y mettait tous, et on se partageait le butin, qu'on n'aurait jamais pu avoir tout seul.
Il fallait bien concéder les limites de ce côté vieux loup solitaire, et admettre le bien fondé de la vie en société. L'opportunité de se regrouper prenait forme dans les mentalités d'alors.
Evidemment, quand on a besoin des autres, il faut aussi en tenir compte. C'est ennuyeux, bien-sûr, mais incontournable.
Ainsi naquirent les premières civilités, les invitations cartonnées pour les chasses organisées, et autres mondanités.
Pour s'attirer les grâces des meilleurs chasseurs, il fallait bien s'astreindre à quelques courbettes de séduction, refouler sa nature agressive et se montrer gentil et courtois.
Ainsi, l'hominidé brutal, solitaire et sauvage devint-il sociable et gentil. Domestiqué.
Par accident, et opportunisme.

Par la suite, le gorille fait homme trouva du plaisir à partager de bons moments avec ses semblables.
La vie de groupe le rendit sentimental et émotif.
Il trouvait plus agréable d'être choyé que de se défendre sans cesse.
Notre ancêtre gorille se fit moins acéré, plus mollet.

Il s'assoupit dans la tiédeur d'une vie communautaire harmonieuse, presque.


Dieu merci, le fond de sa nature remontait à la surface à la moindre occasion.
La brutalité de la nature réactivait la sienne.

Voyez une colonie d'insectes, une armée de fourmis, par exemple, tiens.
Observez ce qui se passe quand l'une d'elles, accidentellement, se blesse sous une pierre tranchante écrasée sur son dos par un enfant réinvesti par sa bestialité primaire : pas de pitié ni de temps à perdre, les suivantes la piétinent et finissent de l'écraser sans ralentir. Quand elles n'en font pas un casse-croûte improvisé, la déchiquetant sans plus de sentiments, elle qui se tord encore vivante, sous les morsures de ses semblables, de ses sœurs  !
Et oui, la nature est cruelle...
Les seules tentatives compatissantes sont dirigées vers les petits, à sauver, pour perpétuer la lignée, rien de plus !
Quelques bêtes domestiquées, dénaturées, deviendraient peut-être sensibles à l'émotion, et encore...

Regardez comme nous apprécions mieux la méchanceté que les gentillesses, quand elle est dirigée vers les autres, bien-sûr !
Il nous est arrivé à tous de dîner en bonne compagnie.
Quelques verres et la bonne chair aidant, nous nous laissons aller à notre naturel désinhibé.
Que se passe-t-il ?

Tressons-nous une couronne de louanges à nos connaissances communes ?
Dissertons-nous civilement et "philosophalement" sur l'avenir du monde ?
Nous exhortons-nous mutuellement à la fraternité et à la bienveillance ?

Que nenni !
Ne me racontez pas d'histoires...
Si les conversations tournent autour des trois leviers sus-cités, bien vite, comme moi, vous vous ennuyez. Et oui...
Vous étouffez un bâillement, acquiescez, pour rester dans le ton courant, mais, très sincèrement, vous n'avez qu'une hâte : passer à toute autre chose, ou vous lever pour partir !

Enfin, moi, je l'avoue, ça me fait ça. Pour vous, c'est vrai, je ne sais pas...

Reprenons la situation de départ, et explorons la perspective inverse :

Nous nous acharnons becs et ongles sur les absents, nous régalant de quelques bonnes vieilles vacheries bien senties.
Nous exultons à les égratigner sévèrement, au mieux, ou à les agonir sous nos jugements péremptoires et définitifs.
Et là, ... là, pour le coup, la soirée se fait intéressante !
Ce n'est pas méchant, forcément, mais comme c'est agréable...

Voyez les humoristes, avec quoi nous font-ils le mieux rire ?
Avec des homélies charitables, ou avec des propos acides et assassins ?

Et oui, l'homme préfère la méchanceté à la gentillesse. 

Il est devenu gentil par pragmatisme, d'abord, et paresse, ensuite.
Cultiver une méchanceté acérée demande de l'énergie. C'est une grande fatigue, de se maintenir constamment agressif.
Quand il est tellement plus facile de faire confiance, de considérer son prochain avec bienveillance, de le regarder avec amour.

Non, non, il n'y a pas à dire, la civilisation nous a pourri l'homme !

Il était mauvais par besoin et occurrence, est devenu bon par opportunisme et facilité, et se laisse aller à être mauvais à l'occasion parce-que le naturel revient au galop !

Quelle créature bizarre, cet homme, plus tout à fait bête et pourtant encore si animal !

Allez, j'arrête là, pour ne pas vous lasser, si ce n'est déjà fait.
Il pleut des cordes.
Ce doit être ce petit déluge qui me fait penser à ce qu'il y aurait à sauver... si j'étais née Noé !












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