vendredi 11 novembre 2016

LA CLOTURE



Bonjour à tous !








Si l'été et le début d'automne ont été secs, nous sommes en passe de rattraper le temps perdu !
Cette semaine, il a plu pour les trois mois précédents, je pense.
Nous avons arrimé notre planche de rive de justesse, dimanche dernier.



Depuis, nous n'aurions sûrement pas eu meilleure occasion de le faire. Je n'ai pas pu terminer ma peinture, évidemment !
Bah ! je m'y remettrai, sans impatience, quand le beau temps nous reviendra.

Nous avons aussi en suspens cette petite clôture brinquebalante, entre mon champ et celui de cousinou.





Elle devient une vraie passoire, avec des sorties d'animaux, d'un côté à l'autre. 
Souvenez-vous mon Agatte échappée cet été !

Ces jours derniers, les deux cheptels sont remisés dans les étables, pour cause de terrain trop détrempé.
Les miennes vont y rester. Agatte a pris le pli de ses nouvelles cadences de tétées, Bigoudi est tranquille de son côté. Je ne vais perturber un ordre si bien établi.
Pour cousinou, il voudra sans doute remettre ses bêtes au pré.

Zaldi, elle, bouillonnante de vitalité, ne peut pas rester enfermée, même par mauvais temps.
Trempée, elle prend du mouvement, et vient me voir :










Je lui tend un petit quignon de pain sec.
Le matin, maintenant, quand j'ouvre mes volets, elle n'est pas encore sortie, et ne m'attend pas sous le balcon, tel le Roméo sa Juliette.
Nous devisons dans le courant de la journée, quand elle vient à moi.

Elle est belle, Zaldi.
Mais comme elle est laide, cette clôture !





Nous allons inscrire cette réfection en première ligne sur nos tablettes.

Première étape : aller chercher du bon matériel.
Notre ami Beñat nous a trouvé un fournisseur de piquets de qualité, sur les hauts de Zugarramurdi.
Ils iront, avec mon père et mes frères, quérir cette belle marchandise, dès demain.

Beñat, je vous en ai déjà parlé.
Là encore, vous ne vous en souvenez-pas ? Et bien, je vais vous le dire !

Beñat, c'est ce charmant garçon rond, attaché comme moi à la terre et aux bêtes.
S'épanouissant dans le monde paysan comme un poisson dans l'eau.
Nous aimons bien parler ensemble de nos quelques vaches.

C'est chez lui que j'avais pris Kattalin :





Et Fauvette nous était arrivée également par son entremise :




Ça y est, vous y êtes ?
Mes références sont de plus en plus difficiles à démêler dans ce fatras touffu, je le sais.
Les redondances, rappels, répétitions et autres retours arrière et bonds en avant sont un peu difficiles à suivre, je l'admets.
Pour les vrais assidus, les rares fidèles, je les remercie sincèrement de leur attention.
Pour les autres, prenez ce qui vous est agréable, et oubliez le reste, c'est si simple !

Pour en revenir à ce Beñat, j'aime bien ce garçon.
Il a son code d'honneur, lui aussi, comme Marcel dont je vous ai entretenu la dernière fois.
Je ne suis pas sûre qu'ils apprécieraient l'un et l'autre cette analogie, pourtant, d'après moi, elle y est bien.

Ces deux là sont de ces gens que j'estime.
Ils ne sont pas de mon sang, mais bien de mon monde.
Nous partageons les mêmes valeurs, à défaut d'être faits de la même chair.

C'est d'ailleurs souvent comme ça. Ceux de notre propre famille nous deviennent moins familiers, justement, que ces autres qui n'en sont pas, mais que nous reconnaissons comme tels.

Une manière de petit frère adoptif, ce Beñat, comme je l'ai entendu dire dernièrement.
Ma foi, c'est assez ça.
J'aurais bien aimé l'avoir pour frère, lui, pourquoi pas ?
Je n'aurais plus été la dernière. 
J'aurais eu moi aussi quelqu'un après moi. En plus d'avoir quelqu'un devant.
Ce ne sont pas toujours les meilleures places, les premières et les dernières, n'est-ce pas ?
Enfin, là encore, on ne les choisit pas !

Pour aujourd'hui, nous allons rester au sec, entre deux averses drues.
Un jour d'armistice, un jour de paix signée après des années d'une guerre ravageuse et meurtrière.
Comme s'il fallait toujours que les hommes suent sang et eau avant de se reconnaître fraternels.
Là encore, quel dommage...








Mes vaches ne sont pas comme Zaldi.
Leur sang bouillonnant, elles le contiennent aisément, elles.
Ne demandent rien de mieux que le calme et la paix de la vieille étable.


Alors que dehors, le vent arrache les dernières feuilles du grand carolin.



Bonne fin de semaine à tous !
Méditons ensemble sur le sens historique de tous ces événements, du monde, du passé, d'ici, et de maintenant.


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