mercredi 25 février 2015

ELLES SONT OU TES PÂQUERETTES ?




Bonne fin de nuit à tous !

Dormez tranquilles, je veille.



Je me demande si ce n'est pas ma propre angoisse qui me jette maintenant hors de mon lit à quatre heures du matin.

Je descends voir mon père. Il est étonné de me sentir là :

-Janeko tenoria dun ?

C'est déjà l'heure ?

Soit-dit en passant, pour lui je ne vois pas trop quelle heure est cette heure, qui serait déjà là.
Celle de ses médicaments du matin sans doute. Ou celle de mourir...

Je ne suis pas sûre d'avoir entendu son "tunk tunk tunk" d'appel.
Juste de m'être réveillée et de m'être dit que ce devait être ça, justement, qui m'avait tirée du sommeil.

Je me demande si je ne suis pas en train de nourrir une tension au delà du nécessaire. Comme ce téléphone que je fais suivre partout, parce-qu'il est censé me relier à mon père via le centre de télé-assistance.
Je dois accepter la fatalité, et je dois accepter de ne pas pouvoir être irréprochable dans une veille de tous les instants.
Quand je suis au travail, j'arrive mieux à me décrocher de cette idée. 
En partie grâce à la présence ici d'une auxiliaire, évidemment. Mais pas seulement. Cette femme n'est pas là toute la journée. 
A certains moments, mon père est seul. C'est là que la sonnette d'alarme qu'il porte au cou est prévue en relais. C'est à ces moments là que je vérifie mon téléphone compulsivement, ne pouvant pas compter sur mes oreilles défaillantes pour détecter la sonnerie s'il y a un peu de bruit autour.
Finalement, quad je suis au travail aussi, j'alimente un état d'urgence infondé. Et difficile à tenir.

Je ne me demande pas, donc, non, je sais. Je vire mal, à vouloir ne pas manquer à mon rôle d'ange-gardien. 
Je dois me résigner à mes limites. Sinon, je risque de ne pas pouvoir être là justement quand il le faudra, d'avoir voulu l'être trop quand je pouvais laisser aller.

Ah là, là, on se prendrait facilement pour Dieu, en ce bas monde...
Enfin, jusque là, comme disait l'autre, ça va. Et pour après, ma foi, on verra !


Revenons-en à nos pâquerettes, histoire d'alléger la sus-dite tension.
Je vous en parlai lundi, je crois.
Toute charmée encore de la vision magique de la veille. 
(Veille, veiller, éveil, décidément, je ne décroche pas !)

Allez, allez, retournons à nos fleurettes :





Toujours aussi parlante, cette image ?
Et bien, imaginez, justement.
par des journées comme celle d'hier, c'est tout ce qu'il reste à faire.

Bien, je ne les ai pas rêvées, ces pâquerettes, elles étaient bien là !

Là, elles sont redescendues sous terre, fouettées par les averses lourdes et violentes.



Mais, sous les pavés la plage, et sous les nuées, la douceur.
Vous le sentez bien, ce fond de l'air radouci, non ?
Vous faites bien la différence, avec ce froid piquant d'avant, vos petites joues pincées par la morsure de la bise cinglante ?

Bah, bah, bah ! Les giboulées de mars s'avancent à février. Le printemps sera là, au détour d'une perturbation qui jette les dernières forces de la mauvaise saison sur le tapis.

Patientez, patientez encore un peu, et vous verrez, tout finit par arriver.

En attendant, gardez votre tas de bois à portée. On ne sait jamais.








Les dernières ruées sont les plus virulentes, c'est bien connu !













Je vous laisse là. Je ne vais pas me rendormir maintenant. Peut-être me faire un petit mot fléché, tiens, avec un bon thé.

Pour rester dans l'ambiance des souffles que j'entends, dehors. Un peu atténués, par rapport à ceux d'hier, quand- même.

Quand on veut à tout prix y croire...




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