Bonjour à vous tous !
A Agorreta, nous vivons ce lundi comme une dernière chance de profiter de la pureté de l'air.
Il fait froid, oui, mais c'est sain.
Je vous parlais de la Rhune enneigée samedi, sans vous la montrer. J'attisais une convoitise que je ne rassasiais pas.
Quelle bassesse !
En basque, nous avons une expression très juste : "Eman, ez eskaini !"
Ca dit : donner, ne pas promettre. Sous entendu, sans tenir.
Alors, là, je me rachète un peu. J'aurais pu attendre le jour mieux levé, ou le soleil couchant.
Mais bon, imaginez que les heures passant, la neige fonde. Adieu Berthe !
Alors, ça n'est pas parfait. Vous le savez, c'est Agorreta !
Mais, tel quel, c'est pas mal quand même, non ?
Allez, pour faire bon poids, je vous en rajoute une louchette.
Zaldi, la petite tâche blanche dans la prairie, se vivifie aussi à l'air pur.
Là, paisible, elle broute.
Mais, par moments, elle s'élance dans un galop somptueux.
Mais ça, c'est quand elle en a la lubie, pas sur commande...
Là, c'est juste pour faire joli. Vous montrer mon oranger, ces fruits reflets du soleil et souvenirs des pays chauds. En récompense de votre patience, comme ça, pour rien.
J'annonçais à mes suiveurs bilingues (mes, mon ?) ma prochaine chronique en basque.
Vous savez ce qui a retardé mon projet.
Pas de justifications entre nous. Rien ne nous oblige, tout nous sait gré.
Je reviens à vous, ici ou là, ne vous en inquiétez pas. J'aime trop votre compagnie et la bonne vieille ombre protectrice de mon Agorreta.
A bientôt.
Profitez de ce soleil et de ce froid. La chance, il faut la prendre dès qu'elle se présente, comme si ce pouvait être la dernière, à chaque fois.
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