mercredi 10 décembre 2014

Et la politesse, d'abord !



Honte à moi, je me rends compte que je ne me suis même pas présentée, malapprise que je suis ! Au fil du temps, vous constaterez d'ailleurs que les bonnes manières ne sont pas mon fort. Je suis très spontanée, et très tournée vers l'efficacité et la performance. Tous les habillages, artifices, introductions et autres préliminaires me paraissent secondaires. Je heurte parfois par une approche trop directe. Je sais bien pourtant que les détours sont agréables aussi, et parfois nécessaires à la bonne conduite. Mais bon, mon naturel est de cette augure et, si je veux bien faire l'effort de prendre garde à mettre quelques formes aux choses, cela ne me vient pas naturellement. Excusez-m-en...

Ainsi donc, je suis Marie-Louise, pour vous servir.

J'ai peu l'usage des photographies. J'ai une vie sociale des plus rétrécies. Je sors rarement de ma ferme, en dehors de mes déplacements à la Jardinerie Lafitte pour mon travail. J'ai peu l'occasion de participer à des manifestations extérieures, ou même à des regroupements, familiaux ou amicaux. Juste conséquence de cette vie de moine en retraite, on me voit peu. Et on ne me photographie pas plus. Mon image m'est étrangère. Quand je la croise, elle me surprend désagréablement. Le miroir me renvoie un autre visage, plus familier et plus aimé. Vous ne trouverez donc pas en ces pages des représentations de ma modeste personne. Il faudra vous faire une idée abstraite.

Quand-même, je connais assez les bons usages pour ne pas rester totalement dans l'anonymat. Je vais me montrer à vous. Là.



C'était il y a quarante ans...





Comme je détestais cette photo à l'époque ! Maintenant, je la regarde plus amicalement...
Ce regard vague, ce demi-sourire, ces bonnes joues. C'était moi, quoi.
Par comparaison et pour assurer la traçabilité de la chose, je vais vous montrer ma mère au même âge, quarante années encore en arrière, pour le coup, à quatre-vingts années lumière d'aujourd'hui !





Oui, bon, je ne maîtrise pas les rotations d'images.
Mais tordez un peu le cou, et vous vous ferez une idée. Ma mère, donc, Carmen Olaciregui.

Carmen se prononçant à l'espagnole, Karrmen.

Je vous parlerai d'elle aussi bien-sûr, plus tard.















Ma mère aujourd'hui défunte, paix à son âme, et moi, nous nous entendions très mal. La ferme a longtemps tremblé de ses hurlements et de mes vociférations contre elle.
Pourtant, tant de choses nous lient, en dehors de la génétique pure.
Comme moi, elle était une éleveuse née. Regardez, toujours à un demi-siècle d'écart :



Aïe, Aïe, Aïe...
ça devient de moins en moins visible !




Ces timbres postes représentent
 en haut, ma mère avec un troupeau de moutons, un petit agneau dans les bras.



 en bas, moi, avec un agneau sans doute lointain descendant du premier.

Une transmission d'histoire, de passion... et de gènes !










Allez, je ne vais pas davantage solliciter votre attention pour aujourd'hui. Juste vous rappeler que la Ferme Agorreta est avant tout une ferme, avec sa tradition et ses bêtes. Vous vous souvenez, l'étable ?






Voilà, là, même si ça ressemble à une étable du début du siècle dernier, non, nous sommes bien à aujourd'hui, en décembre 2014 !

Vous verrez, ça peut faire un peu peur au début, mais finalement, on se fait à vivre dans une vieille bâtisse. Et même, on s'y sent rudement bien, je vous assure. Enfin, moi, je m'y sens bien, toujours...

Je vous quitte ici. Je dois justement aller soigner ces quelques bêtes. Et prendre la sacro-sainte pause goûter avec le maître des lieux, vous savez, Aïtato.




A ma prochaine journée de repos, s'il pleut...

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