lundi 8 décembre 2014

Et j'insiste...



Par ce lundi pluvieux venteux, je reviens à nous...





Entre-temps, j'ai eu les conseils éclairés de mon mentor en ces pages (saluons ici Jean-Michel et son goût de la pédagogie). Comme il est aussi mon directeur, je ne peux pas impunément abuser de son temps (et du mien puisque c'est lui qui le commande). Je dois pour le coup happer au passage ce que je peux des multiples informations qu'il me débite à très grande vitesse. Dans le tas, une grande partie se délite en une nébuleuse inaccessible à mon pauvre entendement. Mais il en reste toujours quelque chose, et, l'homme étant patient à petites doses, sans cesse je remets sur le métier mon ouvrage, et, petit à petit, je fais mon cheminement tenace et lent.

Je vous l'ai dit, j'aime écrire. Et, dès que j'ai une bonne heure devant moi, je le fais. 
Ce soir, cette heure a été largement entamée par les recherches laborieuses des photos que j'avais prises à votre intention, et que le sus-dit Jean-Michel a eu la bonté de me transmettre. Je suis aussi douée en technologie de la photographie que je le suis en informatique. Aussi, montrez-vous indulgent. 

Et comprenez que le temps qu'il ma fallu pour comprendre qu'il fallait ranger les photos dans tel tiroir et pas en vrac dans le placard, que ce tiroir ne s'ouvrait pas si on ne le lui demandait pas avec obligeance, le temps que j'ai passé à traquer une image qui s'amusait diaboliquement à disparaître quand je pensais lui avoir mis la main dessus, le temps que j'ai appris à identifier une photo derrière un code abstrait, tout ce temps-là a sérieusement grevé mon capital.

Alors, pour ce soir, je vais me contenter de vous planter le décor et les personnages sommairement. Plus tard, je vous conterai mes histoires. Vous me rejoindrez dans l'univers impitoyable mais néanmoins enchanteur de la FERME AGORRETA...



Tout d'abord, le décor...






Vous étiez prévenus, je prends les photos comme je jongle avec l'informatique !
Bref, une ferme biscornue, sans aucun style, mais gentiment tournée vers le soleil levant de ce dimanche matin 7 décembre.


Ensuite, les personnages...

Le patriarche local. Ttotte. Mon père, Aïtato. Va sur ses 87 ans.
Il a cru mourir plusieurs fois ces trente dernières années. Et maintenant, il nous dit en basque "ekarnauzizue zapatak, joango nauk nehorri". Soit dans le texte : Apportez-moi mes chaussures, je vais y aller tout seul (sous-entendu, dans la tombe...
Et il éclate d'un grand rire tout heureux !
Vous le voyez mal, je sais, je vous le montrerai mieux une autre fois.







L'alter-ego d'Aïtato, son meilleur ami de cinquante ans, sa presque continuation physique : le tracteur "Ttiki-Haundia", c'est-à-dire : la petite grande. En mémoire et par respect pour tous les services rendus par cette valeureuse mécanique agricole.
Aujourd'hui, une presque ruine sans freins, sans éclairages, et au démarrage plus qu'aléatoire. Mais bon, comme son maître, toujours en service ! Aux risques et péril du conducteur et de tous les malheureux qui croisent sa route.











Les trois chiens, gardiens du temple sacré :
Lola, Txief et Pittibull.











Là, vous vous demandez ce que ça peut bien être ! Et bien, en fond, vous avez "Ttiki-Haundia", et en premier plan, les vaches à l'étable. D'accord, il faut les deviner, mais là encore, laissez-moi le temps d'apprendre. Je vous les présenterai une à une, il n'y en a que six ! Les vedettes de la ferme...











Et maintenant, vous allez voir, ou plutôt apercevoir, un personnage flouté. L'effet n'était évidemment pas volontaire. Encore une maladresse de débutante peu appliquée. Mais, à la réflexion, j'ai trouvé que c'était tout à fait judicieux. Ce personnage en ombre chinoise, c'est mon mari, Olivier, mon incontournable et mon tourment. Je vous expliquerai tout ça en son temps. Sachez seulement que quand il se laisse voir, il est aussi rayonnant que le grand soleil qui allume Fontarrabie derrière lui. Et que s'il est souvent absent de la ferme, il répond toujours présent quand j'ai besoin de lui. Alléluia !!







Je ne sais pas si vous vous rendez compte des progrès que je fais. J'en suis toute haletante. Je sens qu'avec vous, je vais avancer très agréablement.
Je vais vous conduire dans le quotidien d'Agorreta. Il ne s'y passe rien d'exceptionnel. Et pourtant, le temps y coule lent et plein, parfois long et lourd. Il ne s'y passe rien d'exceptionnel et pourtant tout y est, quand on y regarde de près.



Voilà,  c'est un cadre et des gens, des bêtes et des histoires...

J'aime raconter, vous verrez. Un de ces jours prochains, quand l'hiver souffle dehors et que le poêle ronronne.

A bientôt !

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