mercredi 16 septembre 2015

FURIEUSE AMBIANCE




Bonjour à tous !


Comme nous le disons en basque, aujourd'hui : aroa astindua dieu ! l'atmosphère est mouvementée !




Les cieux se perdent en conjectures, entre trouées pures et sombres nuages amassés en menace.



















Je ne suis pas sûre de la limpidité de ma démonstration imagée.

Je voulais vous faire remarquer la position du soleil levant, en ce milieu de septembre.

Bel astre sort de la nuit au mitan de son cheminement entre la mer, juste à gauche du bosquet arrondi, en haut, et la Rhune, derrière le conifère en ombre chinoise ici à droite.


En reprenant les photos de ce "bloc", vous comprendrez mieux, regardez :








Là, nous devions être autour de la fin d'année.
Pour les plus pointilleux, vous vérifierez...













Et là, vers la fin juin, point le plus rapproché de la mer, bien à gauche du grand bosquet arrondi, pour le soleil levé.










Quelle découverte ! me direz-vous. C'est maintenant que tu t'aperçois que la course du soleil varie suivant la saison ? Il t'en a fallu, du temps, pour t'émerveiller, de ce que tout le monde sait...

Alors, et d'une, non, ce n'est pas maintenant que je m'aperçois de ça, de deux, je m'émerveille depuis tout ce temps-là, et m'émerveillerai encore à chaque occasion que le temps me donnera, et de trois, tout le monde sait, c'est vrai, mais peu regardent, et apprécient...

Voilà qui est dit ! 

Je vis isolée à Agorreta. Mais j'en sors, très régulièrement, et je croise des gens. Parmi ces gens, beaucoup, trop, semblent vivre les yeux fermés. Ils ont comme moi cette beauté à portée, mais ne la regardent pas.
C'est un lieu commun mille fois rebattu, je le sais. Pourtant, quand on écoute parler les gens, on ne peut que se désoler de sa vérité.
La beauté simple et naturelle est un aliment dont il faut se repaître sans limites, d'après moi.
Et je reste persuadée qu'on n'en "mange" pas assez, généralement...

Ces platitudes élimées posées, j'ai fait une autre observation à Agorreta, ce matin :




Vous la voyez, perchée sur ce fameux nid au dessus de mon projecteur du grenier ?
Et oui ! La petite hirondelle partie dimanche n'a pas été bien loin. Elle a rebroussé chemin, avec trois ou quatre de ses congénères, revenues à l'étable en dessous.
Le vent du sud l'a peut-être trop fatiguée, et elle s'en est retournée.

J'avais déjà rebranché l'alimentation électrique de mon éclairage. Trop tôt ! J'ai fait moi aussi machine arrière, renonçant à la lumière et laissant la porte du grenier ouverte tard dans la nuit, pour que mademoiselle puisse revenir s'y abriter.

Celle-ci paraît jeune. La paire d'adultes que je reconnais, l'une avec sur l'aile gauche une tâche claire, est bel et bien partie.

Voyons si les jours prochains offrent meilleure augure au voyage.





Ce matin, les temps est hors de lui, complètement dominé par ses nerfs. Les ruées venteuses soulagent mal une tension impossible à contenir.
D'un quart d'heure à l'autre, tout bouge et change dans tous les sens, éclaircies éclatantes contre nuées furieuses.
Les feuilles sont cul par dessus-tête, la végétation ondoie et finit par s'aplatir, résignée à attendre l'accalmie des éléments.



Zaldi  revient à sa stalle géante. Elle doit se sentir protégée entre les deux hauts pylônes, curieusement.





Mon père et Lola attendent, faisant le dos rond.
Ces foucades météorologiques font partie de toutes ces choses dont nous ne décidons pas. Elles nous tombent dessus comme le sort et nous ramènent à notre condition humble et soumise.

C'est bien aussi, de temps à autre, de se rendre compte de notre vulnérabilité. De sentir que nous ne sommes pas décideurs en tout. Et, par conséquent, pas responsables, non plus.

Ca enlève un poids, je trouve,  non ?

Assez de calamités nous sont imputables, et nous pouvons aussi être fiers de certaines réalisations, histoire d'équilibrer la balance.
Mais tout ne dépend pas de nous, et pas mal d'essentiels nous soumettent à leur gré.

Soumettons-nous, donc, et attendons, des temps plus calmes et plus sereins, pour nous mettre en marche au bon moment.

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