dimanche 6 septembre 2015

DIMANCHE A BARDOS




Bonjour à tous en ce radieux dimanche matin !







Mère-Rhune, bleu soutenu du minéral sur fond bleu plus léger et cristallin des cieux limpides, veille, solide et sereine.




Zaldi dort debout, le flanc offert à la caresse tiède du soleil levé.

La fraîcheur humide de ce matin a du lui sembler désagréable, un peu.

Elle se laisse maintenant engourdir dans une torpeur de bien-être, curieusement immobile à ce moment de la journée.






Agorreta s'offre au matin léger et plein de septembre.




Après les poires maintenant mangées, les pommes se présentent, rouges et lisses.

Cette variété acidulée est un délice à rôtir au four, avec un peu de vin et de sucre roux.

Evidemment, il faut extirper de la chair blanche quelques vers gentiment lovés là.

Les pommes tombées au sol sont bien vite happées par les vaches. 
Il faut leur disputer la cueillette, si l'on veut se régaler.




Mes courges apparaissent à mesure du dessèchement des feuilles.

Les rose-orangées se repéraient en premier.
Maintenant, les vertes allongées, couchées de tout leur long sur le sol, sont elles aussi dévoilées.
Il y en a, une bonne quantité. 
Autour de la Toussaint, je les rentrerai au fond de l'étable.
Là encore, nous partagerons cette profusion de chair avec les vaches.

Comme disait l'un du voisinage : il y en a pour tous !

C'est un contentement rustique et brut, d'avoir ainsi à portée l'espérance de nourriture pour l'hiver. 
Je pourrai même, si tous ces beaux fruits arrivent à maturité sans dommage, faire un peu de distribution.
Une ou autre citrouille pour les soupes hivernales, est en général bien appréciée. Certains offrent des fleurs, moi, je propose des citrouilles, pourquoi pas ?

Le carrosse de Cendrillon, souvenez-vous, c'était bien une citrouille, au départ, non ?
Si le langage des fleurs est connu, celui de la citrouille fait appel à un imaginaire collectif riche et varié. 
La citrouille d'Halloween et ses sorcières, Cendrillon et les douze coups de minuit.

Sans creuser bien loin, mon offrande est symbolique, elle aussi. Je partage le fruit de mon travail et de la nature, en reconnaissance des bienfaits partagés à vivre en bonne compagnie.

Si Toussaint et la période de mes récoltes hivernales approche, nous n'y sommes pas.
Ce sont cette semaine les fêtes d'Urrugne.
Avec mon père, et un ou autre de mes frères, nous allons faire un tour au comice agricole, jeter un œil  sur les vaches présentées là.
Ensuite, nous irons déjeuner à Ibardin.

C'est notre unique sortie familiale, et nous y tenons.
Je sors très peu d'Agorreta.
En dehors de mes trajets vers la jardinerie, en casanière indécrottable, je m'accroche ici comme une moule à son rocher.

La moindre course "en ville" m'ennuie, et je regroupe au maximum les obligations citadines, pour ne pas avoir à multiplier mes déplacements.

Aujourd'hui, cependant, nous serons de sortie, avec Olivier.
Nous allons sur les hauts de Bardos, commune à l'activité laitière abondante, il y a quelques années, du moins.

Je ne vais pas y visiter des vaches, non, encore que, s'il se présente un pâturage habité de bêtes à cornes, je m'arrêterai sûrement au bord, pour évaluer en connaisseuse.

Nous allons aujourd'hui, en ce beau dimanche, déjeuner avec une joyeuse assemblée d'amis et anciens collègues de travail.
Je ne suis pas coutumière des retrouvailles avec les figures du passé.

Je l'ai dit plus haut, le passé est passé, et bien là où il est.
En dehors de ma réticence à quitter la ferme, je surmonte aussi ce manque d'engouement pour les retours en arrière.

C'est que l'assemblée en vaut la peine !

Là encore, c'est avec reconnaissance que je retrouve une si bonne compagnie. Avec en prévision des rires, des émotions agréables et douces, l'assurance de partager un moment gai et léger.

Je n'amènerai pas de citrouille pour preuve de cette reconnaissance, non.
Elles ne sont pas encore mûres...

Notre affection mutuelle, elle, l'est. Mûrie par les années et confortée maintenant.

Je vous souhaite à tous un bon et beau dimanche, au grand soleil mûri lui aussi dans la saison avancée.

A bientôt, quand, revenue un peu ébouriffée de toutes ces rencontres et sorties, je retrouverai mon antre, et son grand calme.

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