dimanche 13 septembre 2015

DIMANCHE AUX CHATAIGNES




Me revoici, après avoir finalement décidé d'aller me promener en campagne avec Olivier et les chiens.

C'est aujourd'hui l'anniversaire de mon père.
Je me rends compte que je lui annonce 87 ans depuis un an, quand il ne les fait que là...

Un jeune homme, encore, et en bien bonne forme !

Nous avons bien ri ce midi, autour de la grande table. 
Chacun s'est ensuite retiré en ses appartements, pour une sieste réparatrice et bienfaisante.

Une petite percée ensoleillée un peu orageuse a laissé place à une ambiance beaucoup plus agréable, ciel gris sur fougères rousses.

Nous avons décidé avec Olivier d'aller taquiner la châtaigne.
Autour d'Agorreta, il y en a quelques espèces, et les plus précoces s'entourent déjà à leur pied de bogues encore vertes, mais bien pleines.

Les chasseurs de ce matin avaient déserté la place, la voie était libre !

Près du petit bois derrière chez moi, en bordure de la propriété que nous continuons de nommer "chez l'Anglais", quand le propriétaire actuel est espagnol, me semble-t-il, de grands et fiers châtaigniers allongent leurs branches chargées au dessus du chemin :







Là, c'était cet hiver. Aujourd'hui, je n'avais pas mon matériel avec moi pour vous prendre une photo.
L'ambiance est toute différente, les feuillages fournis en un tunnel protecteur et intimiste.
La grisaille calme au lieu du ciel bleu, ça n'avait rien à voir, quoi.
Alors, pourquoi nous montrer ça ?

Parce-que je n'ai rien de mieux sous la main, là !

Vous aussi, faites travailler votre imagination, un peu... Je vous localise la scène, et vous donne les éléments pour vous représenter l'atmosphère.

Vous-mêmes, vous avez sans doute près de chez vous de ces chemins creux bordés de grands arbres penchés. Peut-être avez-vous d'ailleurs comme nous roulé les bogues vertes sous vos pieds, pour en écarter les lèvres fermées, et libérer les châtaignes lisses et brillantes  serrées dedans.
Si vous ne l'avez pas fait aujourd'hui, vous êtes encore à temps. La récolte va s'étaler sur deux ou trois semaines, selon les variétés.
Parcourez nos campagnes, repérez les fiers arbres aux bogues claires, et approchez-les en écartant les hautes fougères un peu roussies.

Ici, "cousinou" nous avait très obligeamment préparé le terrain, en fauchant ce matin autour de l'aire des châtaigniers.
Les gerbes de fougères couchées se mêlaient de menthe odorante, exaltées de l'humidité du sol tenu à couvert jusque là.
Je vous le dis, un moment spécialement agréable, dans le silence, et le parfum frais.
Des chevrettes noires habitantes du sous-bois nous quémandaient à travers la clôture des châtaignes. Nous leur lancions celles du milieu de bogue, plates et un peu flétries.
Elles s'en régalaient, les mâchouillant religieusement, à grandes grimaces de leurs lèvres mobiles.
Les chiens flairaient autour de nous, débusquant quelques mulots mis à découvert par la fauche récente.
En peu de temps, notre récolte s'alourdissait.
De belles châtaignes, de gros calibre, lisses et foncées. D'autres, d'un autre arbre, plus petites et plus claires, à la robe légèrement striée.








C'est déjà un régal de l’œil, ces fruits renflés et brillants. Je les cuirai demain, avec une feuille de figuier en arôme.

Les vaches de "Cousinou" et Zaldi s'approchent quand elles me voient. Je leur distribue parfois un peu de pain, alors, ma foi...

Les chasseurs éloignés, les bêtes retrouvent le calme. 
Et savourent elles aussi cette ambiance tranquille d'un dimanche gris de septembre.




Par dessus la clôture, Fauvette câline l'une des championnes d'Urrugne.
Celle-ci, malgré son prestige, est restée simple, et accepte sans façon les marques d'amitié de la voisine :

- Tu sais, lui confie-t-elle, les honneurs, c'est bien joli, mais une bonne copine, c'est bien aussi...

Je vous dis, une complète ambiance "amour et paix" en cet avant dernier dimanche de repos, pour moi.

Ensuite, je retournerai travailler à la jardinerie. Plaisant, ça aussi, avec des clients plus décontractés qu'en semaine.

Pour ce soir,  je vais  passer par la case séance de traite de Bigoudi. Et mesurer les progrès de mon dressage...

Passez une bonne fin de dimanche, et à une prochaine fois !

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