vendredi 15 janvier 2016

KARRARO LE SECOND



Bonsoir à tous !





Cieux soufflés de jour tourmenté. Les averses de pluie ont succédé aux averses de grêle, tout aujourd'hui.
Des percées d'un soleil blafard, éclairait d'une lueur maladive les façades blanches. Pas un temps à mettre un chien dehors :







La mini-meute reste volontiers près du grand poêle, par un temps pareil.













Et le maître des lieux ne fait pas mieux...















Aujourd'hui pourtant, une grande affaire a animé la cour :





Le Someca de mon frère Beñat nous a quitté.

Il a été chargé dans une benne. Il ne finira pas en déchet, non, il ira vivre sa vie ailleurs.

Sa direction un peu dure sollicitait trop les bras lassés de son propriétaire.


Someca s'est montrée de bonne composition, mais sa constitution demande un conducteur jeune et vigoureux, capable de tourner ce volant récalcitrant sans trop d'efforts.





















Someca a rendu bien des services à Agorreta.
Nous lui souhaitons bonne route, dans de bonnes mains.

Ces vieilles mécaniques ont le cuir endurci. Elles résistent, savent s'adapter, et repartir pour une nouvelle carrière.










Regardez mon Karraro le redoutable.
Son ancien maître, Mizel d'Atxoenea disparu, ce vénérable engin est venu s'installer à Agorreta.
Il se plaît chez nous, je crois, et vrombit fièrement de ses vieilles forces rustiques et solides.












En remplacement de son Someca, Beñat a d'ailleurs choisi un Karraro, lui aussi.
C'est donc le second Karraro d'Agorreta, mieux chaussé que le mien, portant lui aussi allègrement ses bientôt quarante printemps.











Ttiki-Haundi ne connaîtra jamais l'exil.
Elle finira ses jours à Agorreta, comme je voudrais pouvoir le faire.
Je la fais tourner encore, en respectant les trente secondes de préchauffage nécessitées à la mise en route de ce moteur vénérable.








Mon père s'intéresse de près à ces changements. Il a été saluer le départ de ce Someca méritant, avec son gyrophare rond fièrement dressé en adieu, un peu pathétique tout de même.

Dieu merci, se dit l'homme, jamais je ne verrai le mien ainsi embarqué !

Il serait capable de donner un bon coup de bâton encore, à celui qui se risquerait à nous délocaliser Ttiki-haundi.



Nos anciens sont comme ces vieilles machines. Usés et fatigués, mais encore capables de beaucoup de choses...


Longue vie à notre regretté Someca, à notre Karraro le second, à Ttiki-Haundi, et à son maître.

Et bonne soirée à vous !



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