jeudi 14 janvier 2016

CHEMIN DES CRÊTES : LA MAIRIE CONTRE ATTAQUE




Bonjour tout le monde !

Je vous emmène, passant par le Chemin des Crêtes, notre "montagne", vers la mairie d'Urrugne.








Nous en étions aux rôles dévolus à cette vénérable institution.
A ses représentants en place à l'époque.

Je nomme sur le devant de la scène, roulements de tambours, Jean-Dominique Boyé, alors à la direction des services techniques municipaux.
Je nomme aussi, re-roulements..., Mr Léon Marin, élu maire en place et fonction. Enfin, mis là pour faire office, en homme de paille. Mr Léon, si sympathique, un petit air de Balladur, en plus brioché. Il habitait sa fonction avec autant d'ossature qu'un cintre en plastique glissé dans un costume trop lourd.

Mes échanges suivis avec la mairie ont débuté en juin, suite à l'intervention de notre grand tout fou Oronos, sur le Chemin des Crêtes, hérissé d'embûches.














Une première approche, un peu pointilleuse, de petite poularde montée sur ses grands chevaux, n'est-ce pas ?
A l'époque, j'étais pourtant très fière de moi...

Réponse du loup à la bergère, (enfin, à la vachère, dans mon cas) :










Cette petite missive autoritaire, accompagnée d'une liasse ventrue et impressionnante destinée à nous documenter.
Nous entendions pour la première fois, et non la dernière !, ce magnifique intitulé de "Centre Technique d'Enfouissement classe 3".
Quelle merveille ! Plus tard, ayant apprivoisé l'animal, nous l'appelions par son petit nom : CET type 3. 
J'adorais rouler en bouche cette déclinaison de syllabes précises et chantantes. Tous ces T claquants, ces F feulant et ces S sifflants. C'était magique, percutant comme une insulte, et froid comme une lame effilée. 
Non, vraiment, tous, nous l'avons moulé, roulé, craché, ce "Centre Technique d'Enfouissement classe 3". C'est devenu une rengaine, un refrain, un mot d'ordre et un rappel.

Je l'avais pris en amitié. Il me manque un peu, parfois...

Vous connaissez mes réflexes. Evidemment, cette injonction m'était tentation trop forte, gourmandise à laquelle je ne pouvais résister. 

Je répondis, immédiatement :












































Sans scrupule, je parlai au nom de mon frère.
Durant ces deux années, 2003 et 2004, j'investis indifféremment son identité, ou la mienne.

Je parlai pour nous deux, j'écrivais pour l'un ou l'autre, j'étais un peu lui, et moi aussi.

L'aîné, pourtant tout aussi intéressé que nous deux à l'affaire (et, sans dévoiler grand secret, sûrement plus "intéressé" que nous, d'ailleurs...), restait tapi dans notre ombre.
Il suivait le mouvement, accompagnait la danse.
Mais notre entité diffuse à plusieurs têtes lui garantissait un presque anonymat tout à fait à sa convenance, le bougre sournois !





Je m'amusai terriblement. J'étais prise au jeu, enthousiasmée par ce nouveau rôle. Je donnais mon plein d'énergie et de fantaisie.

Portée par une vague vive et tonique, je défendais notre terre et notre projet, comme le chien défend son os.

J'en étais un peu ridicule, sûrement. Mais tellement sincère et entière dans ma croisade !
A ma relecture, je suis touchée, émue par moi-même. Je me retrouve, comme je m'aime bien.
Cabocharde et outrée. Sans limites ni mesures. Moi, quoi, telle qu'en moi-même, en toute modestie...

J'arrête ici. Je me sens gonflée d'hélium, et sur le point de quitter terre, cette terre solide et à laquelle je m'arrime toujours, pour garder les pieds dessus, et le bon sens pas trop loin.







Fragile et vulnérable comme ces champignons éphémères et facilement piétinés. Entêtée toujours à relever la tête, et repartir à l'assaut des cieux purs et dégagés. 
Vivante, et fière de l'être.


A bientôt !


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