lundi 13 avril 2015

LABOURAGES ET BOURGEONNAGES



Amis du jour, bonjour !




A Agorreta, le dernier carré de choux-navets fait de la résistance.
Tout autour, Zetor et son Girobroyor ont fait leur ravage, tel l'Attila moyen.
C'était samedi, j'étais à la jardinerie.

Dieu merci, mon père s'est interposé à temps pour sauver du broyage mes derniers rutabagas.
Ils commencent eux aussi à hisser la fleur, et deviennent difficiles à arracher.
Bah ! Quelques jours encore, et mes vaches les auront mangés.











Le soleil se lève loin à gauche de la Rhune, maintenant.

Enfin, là, pour ce que vous en voyez...













Le poirier est en pleine fleurs.
Aux alentours, tout bourgeonne.

Les chatons des saules s'envolent déjà pour essaimer plus loin leurs espérances.
Les prunelliers et les aubépines explosent  d'une multitude d'étoiles blanches.
Sur les talus, les blanches asphodèles impérieuses et les délicats myosotis bleu pâles à leur pied se côtoient joliment.

Plutôt que de vous les montrer mal en photo, je préfère vous les laisser chercher par vous-mêmes. Le temps se prête à une promenade en campagne...

Les chênes précoces feuillent d'un vert tendre. Des bouquets se détachent, parsemant les bosquets encore dénudés.

C'est le printemps, quoi, avec toute l'insolence insouciante de la jeunesse en éveil.

Partout, les travaux des champs ont commencé. A notre modeste échelle, nous avons inauguré le bal.
La parcelle à maïs a été labourée hier :






Regardez ces fiers sillons dressés où le soleil vient couler sa chaleur. Tout au long de ces journées magnifiques, la terre retournée se gorgera de vitalité, se préparera à accueillir la culture à venir.
Dans moins d'un mois sans doute, les rangs de maïs pointeront en lignes régulières.

Les vaches du "cousinou"d'Errandonea ont fait leur première sortie aussi :







En bonnes voisines, elles viennent tous les matins saluer les miennes.

Là, c'étaient les premières retrouvailles de la saison :

- Tiens, et comment tu as passé l'hiver, toi ?
- Tu as vu la grande rousse, elle a pris du poids, non ?

- Dis-donc, ta petite, quelle beauté !

Ces petites conversations les tiennent toutes un moment. Par dessus la clôture, elles se hument les mufles, et échangent des badineries.
Bullou surveille. Une vraie petite chienne de ferme.

Zaldi, la jument, est enchantée d'avoir retrouvé de la compagnie. Elle s'ennuie un peu, quand elle est seule dans ce grand champ.
Elle fait sa loi au milieu de ces grosses bêtes deux fois plus lourdes qu'elle.
Je l'ai vue faire. 
Quand elle se sent serrée de trop près, elle se met tranquillement en position, en reculant jusqu'à  la vache importune.
Ployant du col, elle s'assure d'être bien placée. La bovine sans malice ne se méfie pas, lève la tête pour sentir cette croupe qu'on lui propose.
Et là, en l'espace d'un éclair fulgurant, pan, notre Zaldi rue des deux postérieurs, et percute de ses sabots ferrés le poitrail mou de la grosse innocente !
Une précision, une préméditation, et une efficacité incroyables...

La vache sonnée, recule de quelques pas chancelants, fait aller et venir son cou meurtri, et se détourne, sans trop bien comprendre ce qui lui est arrivé.
A d'autres moments, Zaldi se laisse frôler sans broncher. Va comprendre, Charles...







Les civilités du matin terminées, chaque troupeau s'en retourne de son côté.

Ces bêtes sont bien urbaines, mais elles savent garder leur quant-à-soi.

Les voisines à l'ouest,








Les miennes, à l'est.
Oswitx, toujours à proximité, venue  manger l'herbe tondue que je lui ai jetée.

Et mes deux grandes ? Bigoudi et Pollita ?
Toujours pas ! Encore entières ce matin. Bigoudi devient ronde comme une montgolfière.
Je me demande si elle ne porte pas des jumeaux. Ou alors, un veau très gros, et là, j'ai peur pour elle...
Allez, allez, ne nous alarmons pas avant l'heure. Tout peut très bien se passer.
J'ai hâte. Et elles aussi !

Peut-être à notre prochain rendez-vous ?
Si je le peux, je vous ferai là aussi un petit reportage en photographies.
Je ne vous promets rien, je ferai de mon mieux, vous le savez.

A très vite, et pensez bien à vous laisser imprégner de cette belle douceur de printemps.
C'est un bienfait qui vous est offert là. Ne le boudez pas !




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