mercredi 29 avril 2015

ET DE DEUX !



Bonjour à tous !






Ce mercredi matin inaugure la nouvelle ère de renouveau à Agorreta.
Avec le vêlage, enfin !, de Pollita, lundi soir, nous sommes définitivement sortis de ce temps d'attente hivernal.
Temps incontournable et nécessaire, gestation incompressible (oh combien!), mouvement lent d'une construction menée à bon terme.

Lundi soir, après une journée de surveillance dans l'étable pour cause de mauvais temps ambiant, enfin, ma belle et grande Pollita s'est sentie prête à libérer son petit dans notre monde.



Depuis plusieurs jours, nous attendions cette conclusion.
Bigoudi, inséminée le même jour que Pollita, avait vêlé la semaine dernière.
Cette attente longuette aiguisait une légitime inquiétude.
Un premier veau, trop gros, est une difficulté parfois fatale pour sa mère.
Mon père et moi, nous étions à l'affût, pas trop tranquilles, sans trop vouloir se l'avouer...




Lundi en fin d'après-midi, Pollita donnait les signes du début de travail. Mâchonnement bruyant, trahissant quelques douleurs internes.
Vers les 17 heures, elle se couchait, en position.
J'étais aux aguets.


Puis, la bête se relevait, tirant quelques bouchées de foin du râtelier,   pas plus décidée que ça.

Ca n'était donc pas imminent.
J'aurais préféré, pourtant.
Un vêlage en journée, avec des bras à disposition si besoin, et le vétérinaire en activité au cas où...

Mais non, Pollita faisait fi de tout ça, et annonçait une nuit de veille, encore une !
Voyez Galzerdi auprès de Bigoudi, la petite tâche blanche sur la tête noire.









20 heures : apparition de la poche des eaux.
Bien.
Un délai d'attente probable entre trois et six heures, en principe.
Dans l'étable, les autres se couchent pour la nuit.
Moi, j'oublie.










Une demie-heure plus tard, heureuse surprise :
deux petits sabots annoncent une précipitation dans le déroulement de l'action.

Ca va plus vite que prévu, tant mieux !
Les pattes sont celles de devant. Elles sont petites. Le veau ne sera pas gros.
Je palpe doucement : le museau se présente, avec une petite langue mobile.
Tout est parfaitement normal, très rapide et facile.



Mon filleul hélé pour l'occasion m'assiste.
Je pose les lacets pour tirer et aider à la manœuvre d'expulsion.
La vache et son petit se fatigueront moins.
Il faut attendre l'impulsion naturelle, et l'accompagner en douceur.
Pollita pousse deux ou trois fois.
La tête arrive, nous tirons juste ce qu'il faut pour amener la suite au jour.
Et voilà la petite, oui, c'est une femelle, roussette, toute engluée mais relevant déjà la tête.

Les choses se sont déroulées au mieux.
Olivier n'a même pas eu le temps d'arriver depuis ses Landes.

Mais il est là pour installer la mère et son nouveau-né pour la nuit.



J'ai détaché Pollita pour qu'elle puisse à son aise s'occuper de sa petite.
Elle la lèche, mangeant au fur et à mesure les restes de placenta collés au pelage fauve.
La vêle est nettoyée, entièrement, et Pollita grogne gentiment de satisfaction.
Je ne vais pas laisser cet équipage là.
La vêle va vouloir bouger, elle risque d'aller se mettre dans les pattes des autres vaches.
Je vais installer tout ce petit monde au fond de l'étable, en isolé, pour qu'elles y passent entre elles une nuit tranquille.
Et nous aussi...



Notre roussette s'allonge dans la litière propre.
Pollita veille.
















Moins d'une heure se passe.
Rubita la roussette, (du coup je l'ai bâptisée), se tient déjà sur ses pattes et cherche le pis pour se nourrir.

Quelle rapidité !
Premiers essais infructueux.
Chutes, avec les pattes désarticulées.
Mais Rubita ne se décourage pas.
Elle tente encore...










Et trouve !

Il n'est même pas 9h30.
Ca a été rapide, facile, idéal !

Nous montons les uns et les autres nous coucher.
Ces deux là n'ont plus besoin de nous.
D'ailleurs, elles n'en n'ont pas eu besoin du tout !

Pollita devenue mère est égale à elle-même : sereine et royale.


Le lendemain, hier donc, ces deux-là sont restées dans l'étable.
Et ce matin, j'ai sorti tout le monde.

Je vous montre, très vite.
Quelle belle chose que la nature quand rien ne vient se mettre en travers...

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