lundi 30 mars 2015

L HIRONDELLE EST REVENUE !



Bonjour à vous tous !

Enfin, je peux vous l'annoncer officiellement, notre première hirondelle a fait son apparition à Agorreta !





Ce matin, l'aube était déjà amicale. Des bouffées de vent tiède s'amusaient à bousculer les nuées joufflues, rosées et presque sympathiques.

Je revenais toute satisfaite de ma cueillette de navets. Je remisais ma récolte dans l'étable.
Ces navets sont plus ou moins montés en fleurs, à cette saison. Leur tête va se durcir et finir par se vider.
Je fais profit des derniers jours où mes vaches les mangeront encore avec plaisir. Ensuite, l'herbe grasse du pâturage les détournera de ce fourrage trop rustique.





Tiens, voyez celui-ci, démarré à contre-temps.
Rattrapé par la suite inexorable des événements, il prend le train en marche, précipitamment, limite en panique.
La hampe florale se forme entre les feuilles, quand à son pied le bulbe n'a pas eu le temps de se former.

Bah, ça a un petit côté expérimental assez émouvant, au final...



A la faveur de ce début de journée printanier, j'ai lâché mes demoiselles, et elles pâturent en ce moment dehors. Le sol est encore très détrempé, le temps de toute façon pas encore bien sûr.
Je les rentrerai en milieu de journée, elles feront leur sieste bien au sec.

Je balayai vigoureusement l'étable vidée, quand je perçus au dessus de ma tête un vol inhabituel.
La ferme abrite des nuées de moineaux guillerets. Ma petite Bullou passe le plus clair de ses journées à essayer de les attraper. Souvenez-vous, cet hiver, déjà.






Ce matin, le mouvement aérien était différent. Plus rapide, plus saccadé.
Je levai les yeux.
Vous connaissez mon étable maintenant. Entre les poutres vétustes, vous avez peut-être remarqué, entre les toiles d'araignées et les amas poussiéreux, des nids. Des nids d'hirondelles.



Tenez, en voici un, ici.
Bien calés contre les bois mités, il y a près d'une dizaine de ces nids dans l'étable.
Pour certains, gentiment appuyés sur des boîtes de dérivations électriques datant des années soixante...
C'est une vraie petite bombe en puissance, la ferme Agorreta !

On y compte beaucoup sur la chance pour nous préserver des accidents de toutes sortes.
Le danger est dans chaque recoin, nous l'acceptons avec fatalité...



Un de ces jours derniers déjà, il m'avait semblé apercevoir une petite hirondelle, du coin de l’œil.
Je m'étais trompée.
Mais là, aujourd'hui, non, non, non ! pas d'erreur !
Ma petite hirondelle est bien là, la première, et elle est venue tout droit vers ce nid.

J'aime accueillir cette première hirondelle. Elle annonce les beaux jours, elle est vive, gaie, elle présage des prochains gazouillis des oisillons amassés becs grands ouverts au bord des nids habités.
Un signal aimable, optimiste.

Il y a quelques années, j'avais accidentellement écrasé cette première hirondelle, en tirant la porte coulissante sur son rail où l'oiselle dormait.
J'en ai été navrée.
Je suis un peu superstitieuse, et cette première hirondelle déchiquetée me tourmenta quelques jours.

Celle-ci, celle d'aujourd'hui, semble en grande forme. Elle traverse l'espace comme une fusée, vole vite,  vire sec.
Evidemment, je n'ai pas pu la prendre en image.

"Erran diotek, etorria dela " dit mon père.
Dis-leur qu'elle est arrivée.





Vous le savez, je suis une bonne fille. Alors voilà, je vous le dit : elle est arrivée, la première hirondelle d'Agorreta de cette année.


Réjouisssons-nous ensemble !

Et à bientôt...

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