lundi 3 juillet 2017

LE TRESOR CACHE D'AGORRETA



Bonjour !






Les pluies tombées dernièrement ont rafraîchi l'atmosphère.
La terre bien humide maintenant va nourrir d'un élan fougueux la végétation prête à bondir.







Le vent colérique a chiffonné les plantules délicates et tendres.
Le potager est un peu sens dessus dessous, comme une jouvencelle culbutée au bord du fossé.
Bah ! tout ça se remettra...
J'aime bien ce côté jazzy-fantaisie, plein de surprise et d'un certain charme.
Ca me rappelle ce qui se passe dans ma tête : pas toujours protocolaire ni académique, mais plein de jolies choses et de bonnes ressources.

Je ne vous fais pas languir plus longtemps avec mon trésor : mon trésor, vous le connaissez, il tient à ces vieilles pierres,




à mon Ttki-Haundi douillettement blotti entre les grosses balles rondes de foin parfumé,




à ma vieille étable remplie d'hirondelles véloces et gaies,




à mes trois chiens fidèles et enjoués,






à mes quelques poules de notre poulailler d'Agorreta,






à mes quatre belles,
Bigoudi, la mascotte,
plusieurs fois mère et pourtant jouvencelle, elle aussi,
encore amoureuse aujourd'hui,





et les trois jeunes,
tranquilles, placides et reposantes,


La noire Beltza à la robe sombre étoilée blanc pur sur le front.





Mon trésor, il tient à tout ça, qui paraît rien et pourtant pour moi est tout.
Ces vieux murs, ces quelques plantes et bêtes, cette histoire vieille et ordinaire, n'ont l'air de rien, c'est vrai, mais parlent à qui sait les entendre.
Je ne comprends pas tout, loin de là, mais je reste attentive et j'écoute.

Je regarde, je vois et j'entends, venues de loin, ces voix d'autres que moi,  ces traces de petites gens, aux esprits simples et aux gestes patients et appliqués :






Il est là, le trésor d'Agorreta.
Pas dans ce tiroir, non, vous n'y trouverez rien que quelques crayons et une gomme usée.
Regardez mieux, et voyez, cette marqueterie modeste et pourtant bien ouvragée.
Imaginez le temps passé à découper, assembler et coller tous ces minuscules morceaux de bois.
Concevez, combien il faut être un pur, pour aller nicher à l'intérieur d'une simple armoire lisse, tant de patience et de minutie.

Il est à mes yeux ainsi, le trésor d'Agorreta. Il ne se touche pas, ne se montre pas et ne se prend pas dans les mains. Il se sent, se respecte et vous imprègne, si vous savez vous y laisser aller.

Je vous laisse ici, moi aussi, pour aller me promener dans les bois, sous les grands arbres d'il y a longtemps, et sentir là aussi la force et la patience d'un temps bien plus grand que le nôtre.

A une prochaine fois !

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