vendredi 7 juillet 2017

MES GRANDES ET PETITES JOIES !



Bonjour !









Des levers de soleils grandioses m'emplissent dès le matin de la beauté des jours.

De ces levers majestueux et irradiants de joie, ce printemps, il y en avait aussi, n'est-ce pas ?
Et moi, je ne les voyais pas.
Je les regardais, oui, et pourtant, en moi, je n'en sentais ni la grandeur, ni la beauté.

Mon miroir intérieur s'était éteint, il ne savait plus refléter la lumière, en percevoir l'éclat.

Enfin, cette triste période est maintenant derrière moi.
Si elle revenait, par malheur, je reviendrais, moi, ici, pour me persuader de garder vivant l'espoir de jours meilleurs.
Le monde est bien ce que l'on en perçoit. Nos sensations ne valent rien, si le feu intérieur ne nous réchauffe pas.
Cela tombe bien : mes sens me lâchent, entre oreilles sourdes et vue basse !
Je peux toujours croire en autre chose, à ce moment là...

Je savoure  plus intensément ces moments de plénitude joyeuse, de les avoir crus perdus.
J'en ressens une joie plus vive. Un soulagement bienfaisant et un repos sans pareil.





Sous mes yeux, Agathe et Bigoudi savourent, elles aussi, une satisfaction pleine et saine.
Agathe est bien grandette pour téter encore sa mère. Ce n'est plus guère convenable !
Et alors ? Qui cela gêne-t-il ? Sûrement pas la mère, au pis encore fécond, ni la fille, à la panse tout à fait bien adaptée à ce régime alimentaire.
Ces deux là partagent un moment doux et sensuel. Laissons-les donc à leur bien-être !

Certains salivent déjà des ris opulents de mon Agathe... Les impies ! Comme si ma belle était destinée à finir dans leurs assiettes !! Que nenni : Agathe continuera d'épanouir ses glandes digestives  tant que bon leur semblera, à toutes les deux.
Cet hiver, peut-être, Bigoudi daignera se tarir. Et, alors, seulement, Agathe oubliera la volupté de ses goulées tièdes de lait crémeux.
Son corps assagi et repu s'adaptera à un nouveau régime, sans lait, et ses ris alors sécheront, leur devoir accompli jusqu'au bout.

Ainsi vont les choses, maintenant, à Agorreta.

Plus haut, mon petit potager prospère et offre ses récoltes :



Des laitues fraîches et craquantes, des "patates neuves" fondantes, les premières tomates, pas mal de piments déjà. Je suis contente de remplir un seau de ces légumes de saison.
Pour le plaisir égoïste, je grappille les framboises et les fraises toutes chaudes.

Tout jardinier connaît cette gratification de la récompense venue en son temps, ce temps long d'une nature qu'on ne presse pas.
Là encore, j'ai plaisir à imaginer et concevoir des menus simples et sains, à partager autour d'une table gaie.






Les melons, c'est pour bientôt : les fleurs éclatent d'or en abondance, le long des tiges rampantes.










A la fraîche, j'ai repiqué les poireaux d'hiver, et les plants de choux déjà venus.
Quelques salades encore, pour remplir la plate-bande.
Les citrouilles prospèrent, sombres et charnues.

Je tiens moins compte maintenant des dates fétiches d'avant : la carotte, semée au 14 juillet, le poireau, repiqué au 15 Août, le rutabaga, avec la carotte, et le choux navet, à la Saint-Barthélemy, massacre d'innocents...
Que de roideurs inutiles !
Avant, évidemment, le temps de finir les fanaisons, on était rendu au  milieu de l'été.
Le reste s'enchaînait après.
Le navet se semait après la récolte des patates. Ces patates anciennes, dont le temps de maturation courait sur quatre mois, quand maintenant, on les récolte à moins de trois !
Il y avait une bonne raison à ce calendrier. Nos anciens étaient sensés.

Les choses ont changé, pas toujours en mal, tout de même. Alors, j'essaie de garder le bon esprit, et d'ajuster la méthode.

Maintenant, les foins, c'est l'affaire de quelques jours, à grands renforts de machines efficaces.
Mi-juin, en gros, les granges sont remplies.
On peut programmer la suite de la manœuvre.
J'ai bien observé : les graines de navet, tombées des gousses maturées, lèvent dès le début de juillet, quand on les laisse aller. Inutile d'attendre fin Août pour les confier à la terre.

Moi, laisser aller, c'est ce que je dois faire, pour mon bien, et celui des autres.
C'est thérapeutique, je dois appliquer. Alors, j'applique.






Mère Rhune discrètement ourlée de brume approuve, j'en suis sûre.





Au retour,  mes deux petits fidèles folâtrent et s'amusent de tout.





Dans la cour, à l'ombre fraîche d'un courant d'air amical,  les anciens, eux se reposent.

Le monde est presque parfait, quand on veut le voir du bon côté.
Je m'y tiens, j'y suis bien, et veux le rester.

Je vous retrouve la semaine prochaine, pour vous conter d'autres petites choses de rien, juste légères et colorées.

Bonne fin de semaine à tous.
Faites la fête, à Pampelune ou dans votre fort intérieur.
La joie reste la joie, où qu'elle demeure !!

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