dimanche 16 juillet 2017

AUJOURD'HUI LE JOUR



Bonjour !

Ce "aujourd'hui le jour",  parfaitement incorrect sans doute, était l'une de ces expressions favorites de ma défunte mère. "Au jour d'aujourd'hui" lui paraissait trop alambiqué, pour pas plus clair. Remarquez, je partage assez son avis.
Elle pratiquait aussi plaisamment le "d'ici avant", tout aussi efficace que le plus châtié et trop précieux, mais moins limpide, "dorénavant".
Elle était comme ça, ma mère : elle avait oublié son espagnol natal, en conservait pourtant l'accent, jusqu'à sa mort,  et massacrait à l'envie le français, comme une belle truie patauge dans sa bauge en grognant de contentement.
Le basque, rude et austère, lui collait mieux à la langue.
Comme quoi, notre langage signifie aussi, au delà de ses seuls mots...





Pour alléger la touffeur oppressante de cette histoire familiale riche et lourde,  je m'en retourne à mes jolies images, légères et apaisantes.
Bucoliques, choisies pour leur bienfait à donner, comme on raconte une jolie histoire pour habiller de clair une morale "rudette".

Le 14 juillet fut maussade, cette année, avec ses percées orageuses piquantes.
A Ibardin, vendredi midi, où nous aimons aller manger simplement et savoureusement, nous avions presque frais !

Nous ne manquons pas de pluie. Le soleil de plein été ne manque pas d'ardeur, entre deux nuages.
La végétation exulte.
Les brumes évanescentes du petit matin ourlent les bas-fonds, avant de se dissiper en une fraîcheur bienfaisante. 










Les maïs ont fleuri, impeccablement, rangs serrés et drus, aux panicules émergentes plus claires, comme une tête d'adolescent bien peigné.
En rangs aussi, les andains de regain à sécher.
En grand fouillis opulent et joyeux, mon potager et mes citrouilles.
La végétation rampe et sinue, maintenant. Inutile de traquer l'adventice. Je risquerais de couper les lianes serpentant entre les herbes. Les fruits se montreront bien, en leur temps !








Les bêtes savourent ce moment privilégié, un dimanche matin de paix, de beauté, de joie.

Ce matin, nous avons en projet la récolte de la patate.
A la place, nous allons planter des choux !





La saine satisfaction du jardinier récompensé nous est offerte.
Le potager nous rend nos efforts et nous parle d'un mérite juste et simple.
C'est ça, ma joie.
Une belle brouettée de patates, quelques tomates bien lisses et autant de piments vert brillants.
Mon grand mari souriant, les chiens jouant à l'ombre du poirier.

Bucolique et "gnangnan" à souhait, oui.
Charmant et tout à fait plaisant, aussi.

Pour rien au monde je ne voudrais m'en priver !

Savourez vous aussi ce splendide dimanche de plein été.
Retrouvons-nous plus tard, il sera bien temps de replonger dans l'histoire.


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