mardi 8 décembre 2015

CHEMIN DES CRÊTES : LES DÉBUTS.




Bonjour à tous !








Nous entamons notre récit, avec un saut dans le temps de près de cinquante ans. Nous sommes en 1998. 
Comme ça va vite, n'est-ce pas ? 
Toutes ces années de dur labeur, de peines et de joies, ramenées à une ligne !

Vous avez la mémoire courte ! Remontez aux débuts de ce "bloc", et vous en trouverez, des lignes, retraçant ces années là, allons ! Si ça vous intéresse... 
Sinon, restez avec moi, laissez-vous prendre par la main avec confiance, et avançons, gentiment.

1998. Les terrains du Chemin des Crêtes, sont maintenant rachetés au cousin des Amériques par mon plus jeune frère, Antton. Ils font partie de l'exploitation agricole d'Agorreta. 

En l'état, nous ne pouvons pas y faire grand chose d'autre que quelques maigres foins et de la fougère, pour pailler les litières des vaches.





A ce moment intervient mon frère aîné, Gabriel, le terrassier.

Ce même frère que vous voyez en bas à droite, assis sur la grande charrette aux côtés de son père, dans les années soixante.

Cet homme gaillard et fier s'abreuvant à la gourde, c'était Mariano.
Je ne sais pas au juste d'où il sortait, je m'en souviens à peine.
Il venait aider aux travaux des champs, et charmait tout le monde de son sourire enjôleur.
Était-ce un estivant ? Un ami de la famille ?
Je ne sais pas.
Toujours est-il qu'il était là, ce jour là, au grand soleil, prêt à enfourcher le foin sec pour le charger et le ramener à Agorreta.



Revenons en 1998.
Un accord est pris : Gabriel va aménager le terrain, en réutilisant les terres et gravats issus des chantiers alentour, pour combler l'immense fossé qui creuse la parcelle en canyon.
Les entrepreneurs en travaux publics du coin sont mis à contribution. Ils y trouvent leur intérêt, avec cette possibilité d'évacuer des volumes importants de terre au plus près. A moindre coût.

Les tarifs de mise en déchetterie n'étaient pas alors aussi flamboyants qu'ils le sont aujourd'hui, avec des plus de vingt euros la tonne, quand un camion moyen en contient une petite dizaine...
Quand vous croisez sur les chemins un camion empli de terre de déblais, quand vous en voyez une dizaine sur un chantier un peu conséquent, qui vont et viennent en navettes pour enlever cette terre excédentaire, sachez que vous passez à côté de petites pépites d'or pour les organismes collecteurs. Des centaines d'euros, à chaque voyage, pour chaque camion...

Quand notre beau Pays Basque si joliment vallonné foisonne de gorges impraticables qui se trouveraient si bien d'être comblées !
Sans vouloir ramener la pays à la platitude wallonne, il y a de quoi faire...

Notre projet pour Agorreta était de pouvoir mettre ces terrains en culture. Y faire nos foins dans de meilleures conditions, en utilisant les machines attelées au tracteur, là où avant seule une moto faucheuse pouvait accéder, du fait du terrain trop accidenté.

Tout le monde y trouvait son intérêt. 

L'entreprise étant d'envergure, la parcelle couvrait plusieurs hectares, nous prîmes la précaution de prendre l'avis de la mairie d'Urrugne. 
En ce temps là, il n'y avait pas forcément besoin d'autorisations particulières pour travailler sa terre, d'une manière ou d'une autre. Du moins, pas autant qu'aujourd'hui, où vous devez monter un dossier épais, pour installer un portail chez vous.

Devançant ces réglementations maintenant emballées en une danse vertigineuse, nous sollicitâmes cette fameuse autorisation.
Et le maire si jovial et charismatique de l'époque, Daniel Poulou, l'accorda.









































Quoi ? Vous n'y voyez rien ?
Ma foi, ma technique ne s'est pas tellement améliorée sur cette dernière année.

Vous qui êtes plus habile, vous saurez je l'espère rendre ce timbre-poste plus lisible.

Le document est d'époque, conservé soigneusement, et précieusement.

Il a du être sorti, montré, donné à consulter, un nombre incroyable de fois.
Tout le monde a voulu le voir. Il a été controversé, discuté, dénigré, et nié, presque.


Mon Dieu seigneur, quelle affaire...



C'est avec ce modeste courrier, qu'ont démarré les péripéties du Chemin des Crêtes.
Ce simple feuillet a déclenché les passions et les tourments.

Je vous laisse ici pour ce matin. Haletants d'un suspense insoutenable, sans doute.

A bientôt, pour la suite de cette nouvelle aventure !


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