jeudi 10 décembre 2015

CHEMIN DES CRÊTES : LA POULE SURVINT...



Bonsoir à tous les suiveurs de ce "bloc" !
Ou du moins, aux deux-trois qui suivent...


Reprenons le cours de notre histoire.
Entre 1998 et 2002, forts de notre autorisation municipale, nous travaillâmes en paix, sur les modestes hauteurs du Chemin des Crêtes.

Le côté gauche de la parcelle, quand on regarde vers la mer, ondoyait en creux et bosses bien irrégulières. Des rondeurs assez étranges, mouvements souterrains lassés de remonter à la surface en rondeurs inattendues, ou effondrements pierreux brusques et inexplicables.
Des sources profondes, des plaques de schistes mal stabilisées,  des natures de terre différentes, glissant les unes contre les autres en heurts de mastodontes, personne n'a jamais trop su à quoi attribuer le phénomène. Mais tout le monde a pu en constater les effets visibles.

En ce temps là, je ne pratiquais pas le reportage en images, aussi, je ne vous montrerai que l'étendue d'aujourd'hui, joliment nivelée :







Face au grand large, généreusement ouvert sur un paysage agréable à l’œil, le terrain surplombe sans arrogance, et étale paisiblement sa surface maintenant plane, ou presque.
Vous voyez au premier plan les restes broyés de pieds de maïs cultivés là cette dernière année.

Avant les travaux, il n'y avait là que fougères rousses, et broussailles agressives.



Le frère aîné s'en donnait à cœur-joie !
Des heures et des heures, des jours et des années, il poussa, creusa, déplaça, des monceaux de terre.
Nous ne comprenions pas toujours tout ce qu'il faisait.
Le chantier prenait des allures de terrils nordiques. Des monticules s'alignaient plus ou moins, 
Il fouaillait ici, entassait là. L'ouvrage nous demeurait assez hermétique. Lui seul avait en tête une finalité inaccessible à notre pauvre entendement de non terrassiers. Tels ces génies d'un autre temps, capables d'imaginer une cathédrale en taillant une modeste pierre.

D'ailleurs, de nos jours, à Agorreta, nous ne comprenons pas davantage où il veut en venir.
La chose prend tournure, sans que nous saisissions le déroulé de l'affaire. Cet homme nous parle de "décaper" la terre végétale. Il imbrique à même un flanc écorché des "ancrages". Il "compacte" au "pied-de-mouton". Tous termes techniques et obtus destinés à asseoir un code professionnel inaccessible aux non membres.






















Voyez ici entre la neige de fin décembre, l'année dernière, et puis plus dernièrement, je ne sais plus trop quand.

Le paysage change au gré des arrivages, les matières nouvelles se déversent sur les anciennes.

C'est amusant de voir ainsi collectées, amassées, mélangées, des choses aussi disparates et hétéroclites.
Et de savoir quand tout ceci aura été recouvert de terre, que tous ces agrégats d'origines diverses, se fondront à la longue dans une même et seule terre d'Agorreta.

Chemin des Crêtes, le travail fût le même.
Et le résultat d'aujourd'hui récompense toutes les peines de ces années là.

Des matériaux divers, des gens bien différents, se sont retrouvés autour de cette terre.
Les rencontres n'ont pas toujours été des réussites. les mélanges se sont hérissés parfois de granulats impossibles à agglomérer.

Pourtant, finalement, tout s'est terminé en cette vaste et belle prairie placide, indifférente aux passions et tourments antérieurs.

Je vous retrouve bientôt, pour la présentation de la première poule, puis des suivantes. 
De ces poules survenues entre deux coqs qui vivaient en paix...

A très vite !







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