vendredi 18 décembre 2015

CHEMIN DES CRÊTES : FÉVRIER A MAI 2003




Suiveurs des nouvelles d'Agorreta, bonjour !






Encore une journée magnifique en perspective à Agorreta !
Quel bienfait, cette douceur en cette fin d'année...

Tout le monde en profite :





Mon père, Zaldi, les chiens, bêtes et gens réunis dans un même bien-être !

Evidemment, la température n'est pas de saison. Et alors ?
Allons-nous bouder pour autant notre plaisir ?

Non, non, non !
Prenons ce qui nous est donné, sans chercher à comprendre plus loin, et ce sera tout aussi bien, n'est-ce pas ?



Je reviens à notre Chemin des Crêtes, en 2003.
Tout ce printemps là fut mouvementé.
Les tensions et les pressions se faisaient sentir, de toutes parts, sans trop se manifester ouvertement, aiguisant par cette dissimulation leurs flèches empoisonnées.
Les intervenants avançaient masqués.
Les coups bas et les retours de manivelles se chahutaient.

Je ne sais plus qui remarqua enfin l'erreur de localisation de l'arrêté de circulation pris par la mairie d'Urrugne en 2002 :






Evidemment, nous fîmes profit de cette information !
Les services de police, houspillés par notre infatigable Mr R, envoyaient leurs agents inoccupés Chemin des Crêtes.
Les chauffeurs des camions étaient arrêtés, et devaient faire demi-tour, puisque l'autorité en uniforme les sommait de le faire...

Ca ne faisait évidemment pas notre affaire, de voir ainsi du bon et sain matériau nous échapper sous le nez !

Quand nous apprîmes que l'arrêté était mal localisé, nous en fîmes des gorges chaudes.
Munie d'un plan détaillé, je me rendis au commissariat de police hendayais, pour leur faire remarquer leur erreur.

Amusés de la survenue de cette petite bonne femme insignifiante, mais amusante, dans leurs locaux, ils m'écoutèrent, et me confirmèrent que, dorénavant, les camions pourraient circuler librement, Chemin des Crêtes.
Une belle victoire pour notre camp !

Evidemment, nous dûmes déchanter assez vite, malheureusement.
Les voisins n'allaient pas se laisser désarmer aussi facilement, et non !

Le 26 février 2003, le conseil municipal de la mairie d'Urrugne, prit en urgence un nouvel arrêté de circulation, mieux ciblé celui-là :





Et toc !
Revers du gauche !

Mince, notre parade n'avait pas fait long feu...

De nouveau, les agents de la police nationale vinrent goûter aux joies de la campagne, interdisant aux poids-lourds de circuler Chemin des Crêtes, selon l'arrêté du... tatati-tatata.

Mince et re-mince !

Je commençai à me prendre à ce jeu.

Vous me connaissez, quand je commence quelque chose, j'ai une légère tendance à m'emballer, à me prendre d'une passion dévorante pour le sujet.

J'avais goûté cette gourmandise. Je commençai à m'y amuser.
Je n'allai pas m'en décrocher à la première escarmouche !

A la lecture de ce second arrêté, je notai cette petite dérogation faite pour desserte des exploitations agricoles.
Je m'entichai alors de lectures aussi passionnantes que le Code Rural, le Code de l'Urbanisme, le Code Civil, et autres volumes traitant de réglementations compliquées.
Une véritable passion me prit pour la recherche de toutes ces informations pour nous précieuses, au milieu de ce fatras indigeste.
J'y passai des heures, me réveillant au milieu de la nuit pour vérifier un point, ou en confronter un autre.
Je devenais une véritable acharnée des réglementations, municipales et autres.

Je n'eus pas grand mal à trouver la bonne réponse à ce triste arrêté :






Puisque la mairie distribuait des attestations à tout-va, puisqu'elle consentait des dérogations dans tous les sens, pourquoi ne le ferais-je pas, moi ?

Je vous le dis, j'étais possédée d'un démon. Je me jetai dans cette petite bataille rurale, telle la Sabine sur le front des barricades.
Je me sentais vivre, je me sentais de taille à lutter contre les autorités, les pouvoirs en place, et la suffisance de la terre entière !

Rien ne me paraissait pouvoir nous arrêter.
Et, pendant un temps, en effet, rien ne nous arrêta...

Peu de temps, en fait...

Je vous raconte ça la prochaine fois.
Là, je vais promener ma mini-meute dans la douceur de ce jour de grande paix.





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