mercredi 7 juin 2017

L'UNION FAIT LA FORCE




Bonjour !




L'aube s'enveloppe des ors de l'astre solaire.






Finalement, Mère-Rhune tire vers elle la couverture molletonnée des jours paisibles, où l'ambiance est au grand calme.
L'après-midi sera belle, après ce matin si tranquille.







J'ai fait le tour de ma petite logistique quotidienne. Bien allégée maintenant, je vaque sans presse.

Au jardin, mes citrouilles ont crevé la surface de la terre dans un seul élan.
Les pluies et petites pointes chaudes des jours derniers leur ont été tout à fait favorables.
Je me rends compte que mes rangs sont un peu serrés. Le motoculteur va être presque trop large pour passer entre. Atchh...
Il n'y a plus qu'à espérer que cette densité  les aide à couvrir le terrain plus vite que les mauvaises herbes, pointant elles aussi le bout de leur nez.
On le dit bien, l'union fait la force ! A suivre...

Dans le temps, on avait tendance à enfoncer la graine en profondeur. Un trou d'une bonne trentaine de centimètres, une fourchée de fumier bien décomposé, une couche de terre fine, puis deux ou trois graines, et enfin une chape épaisse de terre toujours légère par là-dessus.
La graine enflait de son espérance vitale depuis ces profondeurs sombres, le germe se frayait le chemin, lentement, et, après ce parcours laborieux, perçait enfin au grand jour. Pour vaincre, il fallait lutter, fort et longtemps. La facilité était suspecte, dans nos modes paysans...

Depuis, les vues ont changé. Les miennes, du moins.
Je considère la fatigue inutile comme une perte d'énergie stupide.
Je préfère, et de loin, maintenant, la chose avancée fluidement.
M'épargner la peine et garder le plaisir est devenu mon credo !

Je sème mes citrouilles à deux ou trois centimètres de la surface, dans une terre bien fumée de l'automne, sans labour. L'amendement travaille à enrichir la couche supérieure de la terre, celle-là même où j'installe douillettement mes graines.
Enfouir le fumier hors d'atteinte pour les jeunes racines de la plantule, au moment où elle a besoin d'aide,  ne me semble pas profitable.
C'est une petite révolution dans les pratiques agricoles d'Agorreta, et mon vieux père ne se prive pas de contester mes méthodes, tout en gardant l'esprit suffisamment ouvert pour en reconnaître les succès. Non, mais !!

Dans la même idée, j'ai cette année choisi de congeler l'ail et l'oignon en frais, au lieu de le faire sécher pour une conservation traditionnelle au grenier.
J'en retire les saveurs insolentes d'un printemps parfumé, quand les bulbes desséchés perdent beaucoup de leur fruité.
A chacun sa manière, n'est-ce pas ?

Je garde bien en tête que notre passé nous fonde, et que l'on peut utilement s'y appuyer.
Je ne jette pas les méthodes ancestrales aux orties, loin de là.
Je veux juste les dépoussiérer, respectueusement, et les améliorer, si possible.
La modernité n'est pas pernicieuse, tout de même. Nous sommes bien contents d'utiliser les machines, au lieu de tout faire à la main, me semble-t-il...

Vivre, c'est savoir changer, évoluer avec son temps. Se tourner vers l'avenir et ne pas se laisser figer dans un passé révolu.
S'accrocher à hier, c'est se tenir sur une branche morte, à mon idée.
Quand le tronc est bon, on peut s'y fier. Mais de là, s'élever, en gardant les bons appuis.
Parce-que, comme le dit justement cet autre, dans un arbre, plus on grimpe, plus les branches sont fines... Tellement vrai !

Tout est question de justesse et d'humilité, ici aussi.
Les spirales mauvaises nous enfoncent et nous isolent de la marche d'un monde mouvant.
Il faudrait savoir sortir la tête, et tourner le regard vers le bon horizon, sans se tromper.

Notre monde est vaste, et les sollicitations nombreuses.
Là encore, il faudrait pouvoir trier, et le faire judicieusement.

Voyez ce "Ternet" : on peut y partager vite et loin ses idées et ses instants signifiants.
Il faut pourtant savoir éviter de se laisser prendre par les chimères artificielles et empoisonnées d'un monde virtuel, bien trop frénétique, complètement fabulé.

Je développerai plus tard, si l'envie m'en tient.

D'ici là, laissez-vous baigner dans la douceur de cette journée amicale, comme le fait mon vieux père, dans sa grande sagesse...




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