mercredi 14 juin 2017

LES FOINS SONT RENTRES



Bonjour !

Ouf !
La petite bruine de ce matin, c'est un bienfait, doux, chuintant et feutré.
Surtout quand les foins viennent juste d'être rentrés !








Le transporteur Mendy arbore sur ses camions un "le spécialiste du juste à temps",  vecteur d'une angoisse diffuse chez les psychotiques dans mon genre.
"Juste à temps", pour moi, c'est presque "trop tard"...
Je suis toujours à l'avance, bien à l'avance, à mes rendez-vous.  cette peur de ne pas y être à l'heure, cette anticipation presque exagérée, n'a pas que des mauvais côtés, allez...

Pour les foins, il y a matière à cristallisation de toutes nos vieilles peurs paysannes. Le temps, orageux ces derniers jours, joue avec nos nerfs. Le soleil explose dans un ciel pur, ou se voile dans une atmosphère poisseuse. Quand une petite bruinette ou une averse vicieuse ne vient pas pourrir les andains de foin !
Non, ce foin, c'est toujours un moment un peu crispant.
La matérialisation de notre vulnérabilité à ces aléas souverains dont nous sommes les serfs impuissants et mal résignés.








Mon frais petit potager hier matin contentait mes espérances de sa vision optimiste.

Dans la cour d'Agorreta, toute la journée, ce fut un ballet de charrettes emplies de ces gros tournesols parfumés du foin roulé en boules :












Mon petit frère d'adoption et sa femme, la vigoureuse et si attachante Célia, remplirent le vieux Barbot, ma grange à la façade édentée.
Je travaille en ce moment à restaurer  ce vénérable bâtiment. 
Je vous en parlerai, ça vaut le détour...







Un autre ancêtre vénérable, mon vieux  père a supervisé la manœuvre, évidemment.
Heureux et souriant.

Tout est parfait, ce matin, dans notre petit monde presque enchanté !

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