lundi 8 août 2016

LE POULAILLER D'AGORRETA : LES PERSONNAGES







Bonjour à tous !


J'entame aujourd'hui le premier récit de la petite fable du poulailler d'Agorreta.
Une transposition décalée, histoire de mettre la bonne distance, et garder de l'épisode le plus savoureux d'un enseignement bénéfique.


Je vous présente tout d'abord les principaux personnages de ma fable :




Afficher l'image d'origine




Nous avons cette poule glousse, couvant jalousement ses œufs,  vite inquiète et prête à se défendre.
Une volaille courageuse et vigilante, un peu trop investie de son rôle de couveuse. Au point d'en perdre le sens d'une mesure salutaire, et de s'emballer outrageusement, parfois...
Une poule un peu vieillissante, audacieuse encore, mais rattrapée  par la fatigue de son âge et les limites de sa condition !





Afficher l'image d'origine


Nous avons tout près Chapon Napoléon.
Un simili-coq, castré dans sa jeunesse, le poitrail avantageux et la crête de son idéal. 
Une belle volaille, de bon poids et bien emplumé.
Il a gardé de sa prime jeunesse, du temps où l'avenir de coq à la suprématie incontestée lui était encore possible, un idéal de pouvoir et de grandeur.
S'il en avait conservé les ergots, il serait peut-être devenu mauvais et tyrannique avec le reste de la basse-cour.
Dieu merci, avec sa queue sans panache, il reste jovial et sympathique, quand son délire ne le malmène pas.
Il rêve alors d'un empire vaste et sans limites, ou presque, s'étendant de la lointaine septentrion au couchant glorieux. Tel César de Rome, il imagine son domaine aux sept collines...
Sa crête avantageuse en rougit, mais sa queue atrophiée n'en pousse pas pour autant !



Afficher l'image d'origine


Chapon Napoléon a pris pour ami le glougloutant dindon.
Séduit par sa posture fière et ce plumage avantageux,  il en a fait son conseil de prédilection.
Glougloutant Dindon adore cette fonction. 
Lui, il se voyait bien grand avocat auprès d'une haute cour de justice. Il pavoise volontiers et exhibe avec orgueil un semblant de parure de ce qu'il aurait tant aimé être.
Qu'il ne sera jamais, restant, malgré ses hautes aspirations, le dindon ridicule et empoté de basse-cour qu'il est...



Afficher l'image d'origine


Toujours dans les parages, la pintade fouineuse et timorée.
Celle-ci ne se montre pas trop, préférant rester cachée dans les endroits moins éclairés.
Elle est poltronne et vite apeurée. Sa robe de vieille femme mouchetée lui garantit de ne pas vivre trop exposée. Elle reste à l'abri, rentre volontiers la tête dans les épaules en fléchissant ses pattes noires.
Si elle se sent en danger, elle se met à jacasser à en assourdir Chapon et toute la basse-cour.
Son cri est si perçant qu'elle en couvre tous les chants d'oiseaux.
Pintade fouineuse est une volaille grise à la chair sèche. 
Le mieux, c'est encore de la laisser à l'écart où elle se met,  dans l'ombre où elle se complaît.




Afficher l'image d'origine


De son lointain historique de volaille sauvage, pintade timorée a été chercher pour compagnie un faisan de passage.
Celui-ci, attiré par le grain distribué en abondance, s'est approché, et a choisi d'abandonner sa liberté pour s'installer à son aise dans le poulailler.
Il était fatigué d'avoir à courir dans les herbes hautes pour chercher une bien maigre pitance.
La vie sauvage l'avait suffisamment malmené. Il préférait maintenant s'assagir, quitte à se contenter de l'ombre grise de cette pintade vite apeurée.
Au moins, se disait-il, cette triste volaille, je n'aurai aucun mal à la mener par le bout du bec.
Sacré faisan fatigué,  ne présumait-il pas de sa prestance ?
Nous le saurons bien, un jour...
Cette petite pintade, nous l'aimons bien, tout de même, et ne voudrions pas la voir trop fort ébouriffée...



Afficher l'image d'origine


Dans le poulailler d'Agorreta, il y avait aussi de tranquilles et beaux poulets.
Ceux-là ambitionnaient juste de vivre en paix.
Ils se disputaient un peu, parfois, mais en restaient là, préférant s'accommoder de la bonne compagnie et couler des jours heureux.
De tous les personnages de notre poulailler, c'étaient encore les plus sages...




Afficher l'image d'origine


L'ancêtre de ce poulailler, la vieille poule placide, regardait les volailles s'agiter autour d'elle.
Son grand âge l'avait rendue savante. Elle savait, elle,  les querelles inutiles et les aspirations vaines.
Elle se tenait là, sans s'écarter ni se mêler de trop près. Elle évitait de prendre les coups quand les volailles les plus belliqueuses se laissaient emporter par leurs passions.
La vieille poule placide avait gagné le droit de couler des jours paisibles et sereins.
Elle s'amusait un peu de voir ce petit théâtre autour d'elle.

Et, aux heures douces, sortait seule prendre le soleil.




La vie suivait son train, dans le poulailler d'Agorreta...

A une prochaine fois, autour de nos volailles colorées !




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire