mercredi 3 août 2016

BEL ETE



Bonjour à tous les fidèles et occasionnels lecteurs des nouvelles d'Agorreta !






Je vous retrouve avec joie après cette interruption salutaire.
J'ai pris du repos, et retrouvé de l'énergie. Ca fait du bien !

J'ai comme prévu essayé de retirer les enseignements bénéfiques de tous ces mois passés.
En filigrane de ce "bloc",  il y a eu toute une histoire familiale.
A Agorreta, comme partout où vivent des gens, il y a des passions, des émotions, des joies et des déceptions.
Dans ce magma riche et bouillonnant, dans ce terreau de culture complexe et difficile à lire parfois, je pense avoir trouvé des informations importantes pour moi.
Je pense surtout avoir trouvé une trajectoire un peu bousculée parfois, mais toujours dirigée vers cet objectif pointé depuis le début : la recherche de la sérénité.
Je ne suis ni très ambitieuse ni spécialement acharnée, mais je veux vivre paisiblement, et, si possible, en joie.
Cette joie retrouvée, je la savoure d'autant mieux que je l'ai sentie s'éloigner.

Tout ceci est derrière nous, maintenant, et je reprends la course de ce temps sans grand relief et pourtant en marche.
Chaque jour qui passe nous change, et chaque heure nous travaille. On peut croire au pur hasard ou chercher un sens, selon ses aspirations et ses besoins. Mais tout change, et nous avec, même si en apparence, les paysages et les saisons se ressemblent, quand on les voit sans s'en éloigner jamais.

Cette évolution à bas-bruit demande une observation attentive.
J'aime les observations attentives, vous le savez, et les investigations patientes.

J'ai regardé en moi et autour de moi. J'ai cru deviner les ruses et les masques de nos personnalités compliquées. J'en ai senti la douce chaleur, aussi.
Si je me suis trompée dans mes interprétations, qu'à cela ne tienne, je recommencerai à mieux chercher !

Pour aujourd'hui, pour cette reprise de contact, je vous montre simplement ce quotidien à un peu de distance de mes dernières images.
Cette distance nécessaire parfois à bien évaluer les mouvements diffus et silencieux.
Ceux-là qui nous animent sans trop se faire remarquer. Ceux-là qui nous parlent le mieux de nous et des autres...






Comme l'année dernière, comme celles d'avant encore, et, je l'espère, beaucoup d'autres après, mes petites cultures vont leur train.








Nous avons eu frais jusqu'en mi-juillet, puis très chaud, pour le coup, sur les lundi et mardi 18 et 19, souvenez-vous.
Depuis, peu d'eau. Une bonne averse samedi soir, un peu de rosée ces dernières nuits.
Le choux-navet épanouit ses tendres feuilles. La betterave n'a pas encore formé sa tête. Le navet du pays, lui, émerge à peine.
Je suis, comme toujours, soumise à la nature, mais confiante aussi, en elle.







Je n'ai pas repéré cette année de courges phénoménales, comme les saisons précédentes.  Les graines ont peut-être perdu leur ressource.  Et puis quoi, un phénomène renouvelé chaque année, ça n'est plus un phénomène, n'est-ce pas ?







Mon petit élevage prospère. Mes vaches profitent des commodités de leur étable d'été, aux heures chaudes, et sortent paître au pré, entre deux pauses au frais.
Galzerdi et Rubita sont devenues de jolies génisses, toujours complices.
Agatte a maintenant trois mois. Elle ne manque de rien, et ne finit pas encore tout a fait de vider le pis de sa mère. Ma malicieuse et enjouée Bigoudi, en grande forme elle aussi.

Tous ces petits quotidiens ne me tiennent pas tant que l'envie de retrouver ce petit clavier ne me titille.
L'envie m'est venue de vous conter une petite fable, inspirée de ces turbulences récentes, à Agorreta.
Mon idée n'est pas de vous étaler nos petites affaires, ni plus ni moins intéressantes que d'autres.
Juste de tirer de ce passage quelques traits colorés.
J'intitulerai ce volet "Le poulailler d'Agorreta".



A Agorreta, sous le large figuier, nous avons une poule, dans le poulailler. Une poule placide et sage. Vieille déjà, et pourtant toujours en forme.







Comme le maître de maison, tranquille, lui aussi,  et serein.  Il veille le plant de liseron bleu émergé derrière lui.







Vous vous souvenez de mon fragile volubilis de l'an dernier ?
Celui que j'avais planté pour prendre le relais de la vieille vigne vierge fatiguée ?

Il a repoussé juste là, quand je le croyais perdu.

Humble mais tenace, il sait attendre et ne pas gaspiller ses chances. 
Il sait respecter l'ancêtre et ne pas le gêner. Il sait la valeur du temps et le goût du mérite.

Mon bleu volubilis est ressorti de terre. Il m'est revenu comme cette joie retrouvée.
Je le protège, comme je veux maintenant préserver ce bien-être. 
L'armature est rustique, mais l'idée bien jolie.

Je vous laisse ici pour cette fois. Et vous retrouve plus tard, avec joie.

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