dimanche 11 octobre 2015

IL EST VENU, LE TEMPS DES CITROUILLES...



Me revoici, pour une chronique bucolique, cette fois.
Ce matin, j'ai fait le tour de mon champ de citrouilles.

Les journées chaudes de cette semaine font avancer les mûrissements.

Les maïs s'engrangent, illuminant les séchoirs de leur jaune éclatant :





Les courges ont emmagasiné toute la substance des lianes maintenant sèches.



Ma "carabosse" est sur le point de se détacher.

Toute parsemée de verrues épaisses, elle rayonne de ses côtes solides.

Je l'ai tâtée, poussée, un peu.
Elle pèse, la bougresse !









Celle-ci est encore plus grosse.
Il va me falloir assistance pour les basculer dans la bennette de Ttiki-Haundi.

Le temps de la récolte est arrivé.
Je dois m'assurer un renfort physique.
Il ne suffit pas d'être fort, pour cet ouvrage, il faut aussi être délicat. La courge se blesse facilement, et fond en eau très vite, si le coup a entamé sa chair.

Il me faut un homme fort, et doux. Le mien, celui que je me suis choisi, mon grand Olivier de mari.

Nous ferons ça dimanche prochain, si le temps s'y prête.
Cette année, j'ai plusieurs citrouilles de très gros calibre. Hybridées souvenez-vous de mon phénomène de l'an dernier, lui-même issu de la courge de 200 kg, livrée en démonstration par un fournisseur de terreau de la jardinerie. Vous suivez ?




Celle-là, oui, la voilà, fille de citrouille géante,  cultivée sur les hauteurs d'Agorreta l'année dernière.

Ma vache Pintta-Mona avait essayé, heureusement sans succès, de la croquer.










Celle-ci descend en droite ligne de sa "mère".

Elle en a conservé la forme et la couleur.
Encore une que je ne peux pas déplacer sans aide...












Les mulots essaient d'entamer la peau des courges.
Celles de notre fournisseur de terreau, ont été paraît-il toutes mangées, cette année.

Les miennes, moins poussées en culture, développent une meilleure résistance aux attaques.
Ce qu'une vache gourmande n'a pas réussi à faire, ce n'est tout de même pas un rat des champs qui va y arriver, que diable !
Ce fruit, à la peau plus fine sans doute, a failli être creusé. Puis, il a cicatrisé, juste à temps pour sauver sa chair, et sa peau !



Plus loin, les limaces voraces ont sillonné les flancs couchés des courges allongées sous les herbes humides.

Là encore, rien à faire, la citrouille a résisté, vaillamment, et s'en est tiré. Toute balafrée.

On n'imagine pas les luttes silencieuses dans nos potagers.
Les hurlements de douleur tus.
Les souffrances invisibles endurées à bas-bruit.

La vie de citrouille n'est pas un long fleuve tranquille.
Ces valeureuses combattantes rejoindront bientôt leur havre de paix, dans mon étable.

Elles y apporteront leurs rondeurs et leurs lumières, chaudes et gaies.

Là encore, bien-sûr, je vous montrerai...

Cette fois-ci, je vous quitte pour de bon, il est temps pour moi d'aller travailler.

A bientôt pour nos prochaines récoltes...


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