lundi 19 octobre 2015

DIMANCHE AUX BETTERAVES




Bonjour !







Mère-Rhune hier matin, dimanche.
Une ambiance douce, un peu de vent du sud, des nuées lourdes et des éclaircies intermittentes.

Puisque les citrouilles avaient été rentrées vendredi, je me suis attaquée à la betterave. Olivier était là en renfort.
Le stade de maturité de la betterave est déterminé par le dessèchement des premières feuilles, au collet. La racine peut être laissée en terre jusqu'aux gelées, sans dommage. Il faut quand même surveiller l'apparition de maladies sur la végétation. Elles peuvent migrer vers la tête.

Ma betterave, souvenez-vous, je l'avais semée trois fois. 













Entre début avril et début juin.
Elle levait mal, sans entrain.

J'avais regarni les rangs aux plantules clairsemées, dans un semis de la dernière chance.

Pour le coup, là, elles étaient sorties en nombre, et j'avais du ensuite travailler assidûment à l’éclaircissage.

Tout de même, toutes ces interventions ont porté leur fruit.
Mes rangs  ont fini par tracer honnêtement leur chemin.





Tout ça était un peu irrégulier, forcément, mais, cahin-caha, cela a fini par ressembler à un joli carré de betteraves.










Dimanche matin, opération ramassage !

De nouveau, notre valeureuse Ttiki-Haundi sollicitée pour la manœuvre.







C'est une période faste pour ma vieille mécanique moribonde. Elle démarre sans faire d'histoire, crapote une fumée pas trop noire.
Non, vraiment, ce tracteur est en forme !







Si par cas un jour vous êtes amenés à récolter un champ de betteraves, sait-on jamais, je vous fait un topo succinct.

Arrachage du plant, très aisé, puisque la betterave a le bon goût de faire sa pousse hors de terre.
La racine enterrée s'extirpe sans difficulté.
Effeuillage sommaire, sans entamer le collet.
Nettoyage, plus sommaire encore, de la terre accrochée.




 La betterave craint le gel. Elle doit être stockée à l'abri, en tas, bien aéré et hors d'eau, si possible.
A Agorreta, nous avons ça, dans la porcherie maintenant vidée de ses résidents.













Nous empilons les betteraves sans les blesser, en laissant une circulation de l'air au sol, par le moyen d'une vulgaire palette en bois.

Une mise en oeuvre toute simple, et efficace.
J'ai distribué mes betteraves ce printemps jusqu'au mois de mai.
Elles s'étaient fripées, bien-sûr, mais leur chair avait conservé toute son appétence et ses qualités nutritionnelles.

Imaginez comme c'est confortable, de ramener à l'étable une brouettée de betteraves stockées juste à côté, bien à l'abri.
Pas besoin d'aller se tremper par les jours de mauvais temps, au champ.
Tout ce dont mes vaches ont besoin pour se nourrir cet hiver, je l'ai à portée, maintenant.

Par les belles après-midi ensoleillées, je pourrai quérir mes choux et mes navets, laissés, eux, en terre.

Non, vraiment, ma fin de semaine a été productive. J'ai engrangé les fruits de mon travail de plusieurs mois. De beaux fruits, récompense d'un bon travail bien mené.

Voyez, je n'hésite pas à me congratuler, à augmenter ma satisfaction manifeste par des compliments sincères et, d'après moi, motivés.

Il reste maintenant sur les hauts d'Agorreta quelques têtes de maïs à ramasser. Ce maïs distribué en vert en été, quand l'herbe manquant d'eau devient maigrelette. Tout n'a pas été consommé. Rien ne sera perdu pour autant.

Voilà les choses comme je les aime. Venues avec le temps, bien maturées, et toutes utilisées à bon escient.
Le champ sera bientôt nettoyé, fumé, et labouré avant l'hiver. Pour le printemps prochain, la terre reposée aura travaillé à se reconstituer une réserve.
Et je recommencerai, encore, pour une autre session de cultures.

Je vous laisse ici pour aujourd'hui. J'ai encore à faire, à engranger.
Portez-vous bien et à bientôt !

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