dimanche 11 octobre 2015

COMMENT VA BIGOUDI ?



Amis suiveurs des nouvelles d'Agorreta, bonjour !

Je réponds par cette brève  chronique tardive à un ou autre de mes lecteurs, intéressés par la conduite de mon modeste élevage.

Je vous l'ai dit plusieurs fois déjà, j'aime écrire. Et savoir que certains aiment me lire est une satisfaction supplémentaire. 
J'ai donc à cœur,  quand elles me parviennent, de lever les interrogations de ceux là qui me suivent en ces pages.

Pour ce soir, c'est Bigoudi qui suscite l'intérêt, donc.





Bigoudi, la normande gourmande. La malicieuse et enjouée petite vache blanche tachetée de cœurs noirs..
Bigoudi, la mère attentive et prospère de la noire Galzerdi.




Que ses fans se rassurent, Bigoudi se porte en ces jours à merveille.

Je l'avais laissée la dernière fois en début de dressage, souvenez-vous.
Ma Bigoudi refusait de se laisser traire, alors que sa fille, un peu incommodée par la chaleur, sans doute, ne la vidait pas complètement de son lait.

Pour éviter une infection de ses mamelles, je devais impérativement lui retirer ce restant de lait.

Comme madame se montrait rétive, je devais lui entraver les pattes, au moyen d'une corde souple.

Depuis, Galzerdi a retrouvé son bel appétit. Le pis de Bigoudi est parfaitement assaini, tous les jours.
Pour ne pas perdre le bénéfice de mes séances de traite rocambolesques, je continue chaque soir de visiter ce pis.
J'assouplis les trayons de la belle, en appliquant de la graisse à traire sur les mamelles. Je frictionne doucement le pis souple, étalant le baume sur les appendices sollicités par Galzerdi plusieurs fois par jour.
Bigoudi se laisse faire sans broncher. Elle apprécie même ce moment, j'en suis sûre, et tourne vers moi sa tête carrée en signe de gratitude.
Si j'insiste, par contre, si je fais mine de presser un ou autre trayon pour en tirer un filet de lait, elle proteste assez vite, et lèverait facilement le sabot, la diablesse !

Je passe alors la corde accrochée au mur de l'étable, derrière elle, entre ses postérieurs, sans serrer.
Alors seulement, elle se résigne à me laisser lui soutirer son lait.
M'ayant clairement manifesté sa désapprobation, elle s'incline d'assez bonne grâce. Ma vache me reconnaît le droit d'user sur elle d'une autorité qu'elle admet nécessaire.
Je ne lui en demande pas davantage. Vache à lait elle est, vache à lait elle restera, réservant préférentiellement à sa petite vêle le produit de son pis.
Bigoudi, comme Pollita et Fauvette, est pleine, elle aussi. Elle ne s'inquiète pas, elle, de manquer de lait pour sa première née. Elle connait son potentiel, et s'appuie en confiance sur ce capital génétique abondant. Sa petite vêle sera nourrie, en abondance et qualité, tant qu'il le faudra. Ces normandes sont capables d'enchaîner les vêlages sans dommages, avec une période de tarissement minimale, de quelques semaines seulement.

La petite vêle en question, cinq mois à peine, se montrait hier à la rentrée bien agitée. Elle meuglait et trottinait de ci de là, contrairement à son attitude habituelle, toute raisonnable.

Elle connaissait ses premiers émois de jeune fille, ma Galzerdi, encore au pis de sa mère, et déjà en chaleur !
Quelle précocité chez cette petite !
Elle tient sûrement de sa mère ce sang vif, et un tempérament enjoué et ardent.
Une dynastie richement pourvoyeuse en péripéties, assurément !

Voilà, pour les nouvelles de Bigoudi, et de sa fille Galzerdi.
De son côté, Pollita, agitée la nuit de l'éclipse lunaire, a retrouvé son flegme, auprès de sa fille Rubita, calme et tranquille, elle.

Mes vaches sont toutes particulières et différentes.
Elles m'apportent joies et divertissements.

Soyez remerciés par mon entremise de cet intérêt qui les flatte.
A une prochaine fois !


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