jeudi 24 août 2017

DOLENCE



Bonjour !

Je me rends compte d'une certaine dolence venue se poser sur moi.
Comme une plume perdue en plein vol vient doucement à terre, sans faire de bruit, légère et inexorable dans sa chute.
Pour le moment, la glissade est plutôt tranquille, bien moins nerveuse et crispante que celle de ce printemps. Voyons comment cela tourne...

Je commence maintenant à devenir familière des méandres de mon tempérament.
J'essaie d'en modérer les excès, quand une énergie exigeante me pousse et me rend envahissante aux autres,  acérée.
C'est bien agréable c'est sûr, de connaître cette sensation de force, de dynamisme et d'énergie.
Pour celui qui la vit. Je le sais, j'en suis...
Bien tentant à ces moments de se croire invincible, et de mépriser ceux dont les plaintes ressemblent à des jérémiades à nos oreilles infatuées.
Oui, c'est vrai. Je peux le dire, parce-que ça m'arrive...

Et bien moi, maintenant, par périodes, je suis dans l'un et l'autre camp.
Je suis de ceux dont le sang bouillonnant les fait vivre intensément.
Je suis aussi de ceux dont la lymphe ralentie abaisse l'énergie vitale et l'enlise.
C'est un tempérament, bien agréable dans les phases hautes, plus lourd à porter dans les autres.
Pour le moment, puisque j'en suis à observer ces alternances et les pics de ces courbes dans un sens et dans l'autre, je vais raisonnablement tenter d'amortir les montagnes russes, particulièrement dans ces vals moins gais.
J'ai pour moi l'expérience de ces passes pour les supposer passagères, et garder l'espérance d'une "sortie de crise" favorable.
J'ai pour moi des conditions optimales, et la volonté raffermie de m'accrocher à ce qui m'aide.
En ce moment, il n'est pas bon pour moi de m'appesantir sur une histoire familiale et ses drames. Des drames, il y en a partout, et tout le temps.
Ca n'empêche pas les gens de continuer à vivre. Ca les empêche parfois de vivre gais, évidemment.
Moi, mon ambition est toujours la même : vivre sereine, et, si  possible, gaie, justement.
Puisque mon tempérament m'en donne la chance, souvent, je savoure pleinement cette chance.
Quand ce même tempérament me prive de belle lumière, et bien, j'attends, le retour de jours meilleurs.
La recherche de cause, d'explication, me fatigue et ne m'éclaire pas, en ce moment. Je vais laisser ça pour plus tard, ou à jamais !

Mieux vaut je le crois rechercher ces petites choses qui me sortent de là.
Je m'y emploie.

J'ai pour moi je le crois, je l'espère !,  la sagesse de ne plus m'épuiser dans une lutte inutile, et celle de composer avec l'inéluctable.
Je connais bien la tentation de cacher ses faiblesses, cette peur de montrer sa vulnérabilité.
Je connais aussi la véritable force de savoir les reconnaître, et d'apprendre à composer avec.


Je vais comme je le fais épisodiquement me recentrer sur mon noyau dur, et sûr.
Etrécir les cercles d'un rayonnement affaibli, pour garder au plus près un restant de chaleur et de lumière.

Je reviendrai ensuite.
Reprendrai mes bavardages et mes curiosités, sans doute.

Là, je vais restaurer mon enthousiasme, en laissant passer la vague lente et lourde.

A plus tard !

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