lundi 14 août 2017

DIMANCHE A LIZARRIETA



Bonjour !

Je reviens ici en ce lundi, la tête pleine d'images de grands arbres plusieurs fois centenaires, de trouées entre les hautes futaies droites où les paysages se laissent apercevoir dans le lointain à peine embrumé.

Je reviens d'un paisible dimanche au col de Lizarieta, avec Olivier.
J'aime ces hêtres majestueux et placides, j'aime ces sous-bois accueillants où la base des troncs épais s'ourle de mousse drue et moelleuse où poser la tête.
 J'en reviens allégée et emplie en même temps de ce sentiment de plénitude réconfortante, où un temps bien plus long que le nôtre nous rassure et apaise nos écorchures devenues plus légères d'être ramenées à leurs petitesses.

J'aurais pu vous ramener de belles images.
Vous les avez déjà vues, sans doute, et, ce Lizarieta, il est à portée de tous. Allez y voir par vous-mêmes, c'est encore le mieux !










Mes images d'Agorreta sont différentes.
Elles me parlent de la douceur de ces jours parfaits d'après pluie, quand la végétation rafraîchie exulte.
Elle me parlent de la saison avancée, de ce lever de soleil au juste mitan de la pinède, quand vient le milieu du mois d'Août.
Elles me parlent de petites choses simples, authentiques et bienfaisantes.

Elles me parlent de cette douceur à vivre, dans un monde tranquille.

Même si je sais que tranquille, le monde ne l'est pas toujours.
Même si je sais que quand moi, je savoure égoïstement la quiétude de ma vie préservée, d'autres souffrent et hurlent leur douleur.

Je suis impuissante et désemparée.
Je ne peux qu'essayer de montrer une jolie lumière.

On m'a ce matin même fait très justement remarquer combien il est facile de blesser, même sans y penser, par ces simples mots jetés ici.

J'ai parfaitement repéré les passages où mes aigreurs avaient besoin de s'épancher hors de moi.
Je n'en suis pas spécialement fière, mais c'est une issue bien commune à notre espèce, de s'alléger en se déversant, n'est-ce pas ?
Je ne suis pas meilleure que vous ne l'êtes, et mes perfidies sont sûrement cousines des vôtres.
Cette communauté dans la vilenie ne l'excuse pas, elle la fond seulement dans le paysage...

Je vais tâcher de m'amender, je le promets. J'ai du mal je l'avoue à résister à un bon mot, à une tournure leste ou une image piquante. Mais bon, l'ironie n'est pas la meilleure voie vers la sérénité, aussi, je dois combattre ce versant de ma nature, allez !
Je parle ici de ces petites méchancetés intentionnelles, réponses à celles reçues, bien loin du "tendez l'autre joue" censé apaiser les choses, mais assuré d'abord de vous prendre le double de claques, aussi !

A d'autres moments, par contre, et là, je ne peux que vous demander de croire en ma sincérité, tout en comprenant très bien combien vous pouvez la mettre en doute, mes mots ont heurté, sans que je le veuille. Sans même que je me rende compte qu'ils pouvaient effectivement le faire.
L'auditoire de ce "bloc" est assez confidentiel. Pourtant, si l'un de mes lecteurs vient me demander de retirer une phrase, ou un article, je peux très bien comprendre cette requête, et m'y plier. Honteuse et confuse, même, de n'avoir pas prévu une telle réaction.
Je manque de délicatesse, parfois, il est vrai.
Là encore, j'ai de quoi m'améliorer...

Que voulez-vous,  une vie n'est parfois pas assez pour devenir meilleur.
Je tâche de mettre mes pas dans la bonne direction.

Renoncer à un petit plaisir pour soulager une peine, je peux faire.
Même, ce renoncement me donne le sentiment d'être un peu meilleure, et ça, ça fait toujours du bien !

Alors, je vous laisse ici, et vous retrouverai plus tard autour de mes familiers.
En essayant là aussi de séparer le bon grain de l'ivraie...





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