mercredi 9 août 2017

QUELQUES DATES



Bonjour !

En ce matin frais gris humide, tout à fait incongru pour un 9 Août, mettons un peu d'ordre dans nos placards de famille.

Vous l'avez constaté, je le déplore sans m'en désoler trop non plus, il y a dans ce "bloc" quelques approximations, au mieux, des omissions, souvent, des confusions et amalgames,  quand ce ne sont pas carrément des erreurs patentées...
Mon histoire de famille se construit au fil des mois, suivant les entretiens décousus et aléatoires glanés à la source, à savoir mon père, sur le point de fêter son entrée en 90ème année le mois prochain.
L'homme est comme les anciens, sa mémoire s'aiguise au fil de la remontée dans le temps.
Il est bien plus fiable sur les dates des années 1920, 30 ou 50, que je ne le suis moi-même sur celles du début de notre joli siècle contemporain. Alors, voyez !

Je vous livre ma connaissance imparfaite au fur et à mesure de son avancée, et ce cheminement en lui-même m'intéresse presque davantage que son terme.
Je vous l'ai dit et vous le répète, les motivations de nos errances en disent aussi beaucoup, sur un factuel plat et réducteur.
Je me trompe, oui ; j'ai cru longtemps des choses qui n'étaient pas véridiques, aussi.
Loin de me flageller de mes erreurs, je me demande au contraire avec intérêt pourquoi je les ai commises,  quels indices m'ont conduite à croire ceci, fabulé, plutôt que cela, avéré.
Mon imagination fertile y est pour beaucoup, sans doute, mais, cette imagination, quelque chose la nourrit et la mène. Ce quelque chose m'intrigue, et me séduit.

La mise à plat de ces quelques dates va remettre ces méandres mystérieuses dans le fil plus droit d'un cours dont la logique se révélera à l'étude.

Je suis particulièrement interpelée par mon oncle Domingo, ce sixième, dernier de la fratrie Olaciregui, dont le nom revient souvent, quand le personnage s'éclipse et sautille dans le temps en séquences distordues.
Je le croyais plus vieux que ma mère. J'étais persuadée qu'il était mort bien plus jeune que ses 28 ans réels.
Je ne l'imaginais pas présent à la ferme Agorreta quand mes parents jeunes mariés s'y sont installés. Il l'était, pourtant.
Je pensais que nous allions nous recueillir sur sa tombe, à Biriatou, quand il a du être enterré aux Etats-Unis.
Ma mère évoquait parfois "Domingo zena", le défunt Domingo, Celui qui était Domingo, littéralement. Je reviendrai sur cette tournure si intéressante, là encore...
Rarement, elle parlait de Domingo vivant, sauf pour raconter comment il lui avait, par jeu, paraît-il, fiché la lame d'un couteau dans la joue !

Plus souvent, Nicolas venait illustrer une anecdote ou autre, quand les feux frères partirent  aux "Amériques" à une seule année d'intervalle.
Pourquoi Domingo s'est-il ainsi effacé des mémoires ? Sa mort mystérieuse dans les montagnes du Nevada l'a-t-il rendu trop douloureux à évoquer ?

J'ai été aussi très surprise de découvrir par Carmen Estomba, tout dernièrement, ce José, assassiné lui en 1943, en pleine guerre, à même pas 22 ans. De voir pour la première fois une image de lui.
Ce José que je baptisais jusque là Iñazio, et dont sûrement la dépouille a reposé sous cette tombe de Biriatou que nous allions visiter autour de la Toussaint.

J'ai allégrement confondu les deux frères, sur de vieilles photographies sépia.
Toutes ces erreurs ont une raison d'être. J'y regarderai, et distillerai ma version, en son temps.

Pour aujourd'hui, je pose juste les dates, pour les figer, et les avoir à portée de ma petite enquête familiale.

Je vais faire ça par ordre chronologique, histoire d'insuffler un semblant de logique dans ce désordre, justement !

Nous commençons tout de même deux siècles en arrière...

1894 : Naissance de José Iñazio Ildefonso Olaciregui y Delpuerto, mon grand-père maternel
1896 : Naissance de Manuela Carrera y Mancuso, ma grand-mère maternelle

Voyez, ça remonte à loin, tout ça !
Poursuivons :

1914 : début de la première guerre mondiale

1917 : Naissance de José-Marie, fils naturel de Manuela Carrera y Mancuso et  Iñazio  Olaciregui y Delpuerto, les parents de ma mère.

1918 : fin de la première guerre mondiale

1920 : Mariage de Manuella et Iñazio.

Pour la suite, nous intégrons les Legorburu, ancêtres paternels :

1921 : Naissance de José Olaciregui
1922 : Naissance de Nikolas Olaciregui
1923 : Naissance d'un enfant mort-né Olaciregui
1924 : Naissance de Carmen Olaciregui, ma mère
           Naissance TTottepin, chez les Legorburu, fratrie de mon père
1927 : Naissance d'Antton Legorburu
1928 : Naissance de Joseph Legorburu, mon père
1929 : Naissance de Domingo Olaciregui
1930 : Naissance de Léon Legorburu
1933 : Naissance de Pantxika Legorburu
1935 : Naissance de Jean Legorburu mort-né.

Voilà pour la première séquence naissances : les enfants pleuvaient drus, en ces temps-là. Morts ou vifs, les femmes n'avaient pas trop le temps de souffler, n'est-ce pas ?
Les temps morts correspondent sûrement à quelque chose... ou alors à la fatigue de ces ventres trop sollicités !

Prenons la suite :

1936 : Arrivée des Olaciregui d'Oyartzun à Hendaye, au début de la guerre civile espagnole
           passage à la ferme Domingoenea (!), puis arrivée à Agorreta

1939 : début de la deuxième guerre mondiale

1940 : Baptême  des parents Olaciregui
1942 : Baptême de José-Marie Carrera
1943 : Assassinat de José Olaciregui

1945 : fin de la deuxième guerre mondiale

1947 : Mariage de José-Marie avec Mayi d'Erreka
1950 : Mariage de Tottepin avec Pantxoa Alzuguren de Ciboure
1951 : Mariage de mes parents
           Léon migre aux U.S.A
1952 : Naissance de mon frère Gabriel
1953 : Naissance de mon frère Inazio, mort à deux mois.
           Domingo migre aux U.S.A

1954 : début de la guerre d'Algérie

1954 : Nikolas migre aux U.S.A
1956 : Mariage d'Antton Legorburu avec Marguerite d'Urrugne
           Mariage de Léon Legorburu avec Karmela de Fontarrabie, aux U.S.A
1957 : Domingo est retrouvé mort dans les montagnes du Nevada
           Naissance de Beñat, mon frère
1958 : Naissance de Nikolas, mon frère
1961 : Naissance d'Antton, mon frère

1962 : fin de la guerre d'Algérie

           Dans ces années là, aussi, mariage de Pantxika Legorburu avec Charlot Lecuona
           Aux U.S.A, mariage de Nikolas avec Lola, la sœur de Carmèle, femme de Léon.
1965 : Naissance de votre serviteur

2017 : Rétrospective...


Je sais, c'est assez indigeste !
Que voulez-vous, il y a du monde, dans ces familles, et les évènements se succèdent, heureux et malheureux.
Quatre guerres en toile de fond, trois siècles d'histoire, deux familles et un microcosme local fertile et bouillonnant : un canevas prometteur, n'est-ce pas ?

Je vous laisse ici pour aujourd'hui.
Si la mémoire de mon père a failli, pardonnez-le, et, si le cœur vous en dit, rectifiez les erreurs.
Je suis toute à votre écoute.

Je retravaillerai ma liste chiffrée, en regroupant par personnages.
Voyons comment tout cela s'articule, s'inscrit dans la marche du monde, et vient combler les trous de mon histoire imparfaite...

A bientôt !















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