vendredi 11 août 2017

UNE HISTOIRE ET LES MIENS



Bonjour !

En images, les personnages de ma saga familiale maternelle :







José Iñazio Ildefonso Olaciregui y Delpuerto le père de ma mère, né en 1894

Manuela Carrera y Mancuso la mère de ma mère, née en 1896


José-Marie Olaciregui, le frère aîné de ma mère, établi en Gironde en 1947

José Olaciregui, le deuxième frère de ma mère, assassiné en 1943 à Biriatou



Nikolas Olaciregui, le troisième frère de ma mère, parti aux U.S.A en 1954


Carmen Olaciregui Legorburu, ma mère, mariée à mon père en 1951




 Domingo Olaciregui, parti aux U.S.A en 1953, et retrouvé mort en 1957

Ma famille maternelle, mes ancêtres, ceux dont je viens et d'où je tire en partie l'inspiration de me pencher sur cette histoire.

Mon intérêt  pour mes aïeux revient en boucle dans ce "bloc".
Je l'avais initié, déjà, en parlant d'eux, très vite.

J'espère avoir depuis lors évolué positivement.
En relisant mes écrits d'il y a presque trois ans maintenant, certains passages transpirent d'une petite aigreur acide.
Cette aigreur, nous l'avons dans le sang, je le sais. Cette ironie un peu méchante, cette défiance atavique, elle se justifie sans doute par cette histoire meurtrie de garçons morts bien trop tôt, de temps de guerre où la méchanceté et la bêtise des hommes font rage sans garde-fou.
Nos vies à tous, même toutes ordinaires et langées de temps plus faciles, nous font immanquablement à un moment ou à un autre le lit de sentiments mauvais, aigris.

Je suis persuadée maintenant de la fatigue inutile de ces rancœurs stériles et usantes.
Je suis persuadée du libre choix qui nous est donné de les parquer là où elles ne prendront pas toute la place.
J'ai choisi de cultiver mon jardin intérieur en le tournant vers une lumière plus douce et plus claire.
Parce-que je trouve que c'est bien plus facile à vivre, tout simplement, et sans aller chercher plus loin !

Mon regard sur mon histoire se fait bienveillant. Une mansuétude obstinée rectifie ma vision, et dirige mes pensées.

C'est ma maladie, ce Mesnière déroutant et facétieux, aussi, qui m'aide.
Grâce à cette petite affection, je ne vois plus le monde pareil : fini l'horizon figé et la perspective stable. Tout autour de moi devient mouvant, glissant, incertain. Je dois forcer mon cerveau à corriger les défaillances de mes sens.
Ce que je vois tressauter devant mes yeux, je dois me persuader que non, ça ne bouge pas, en fait. Ce que j'entends tinter à mes oreilles, je dois me souvenir que ce sont ces acouphènes illusoires, qu'il ne faut pas en tenir compte. Ce bruit qu'il me semble entendre à ma gauche, il peut très bien venir de ma droite.
La terre ne tangue pas sous moi, non, je dois bien me le rappeler, ce sont mes perceptions qui flottent !

Ah, c'est sûr, c'est une petite gymnastique à faire, constamment...
Pour ceux qui connaissent, ils ont toute ma compassion sincère et expérimentée.
Pour les autres, qu'ils en soient préservés à jamais, et savourent le bienfait de se sentir exister dans un monde sûr et stable.

Moi, pour me consoler, je me dis que cette coquetterie n'a pas que du mauvais.
Je me dis qu'elle m'aide à voir les choses autrement, à chercher plus loin que le bout de mon nez quelque chose de fiable à quoi m'accrocher.

Je regarde mon histoire de famille, forte maintenant de cette science particulière.
Je regarde les images des miens, et j'essaie de comprendre.
Comprendre cette rudesse de gens dont la vie a été bien dure.
Comprendre l'aridité et la défiance de ceux qui ont vu si souvent leurs espoirs ravagés.

Comprendre aussi combien il est plein d'espérance d'avoir senti chez ces mêmes gens la force de vie de rire encore, d'une bonne farce ou d'une plaisanterie, comme le faisait Manuella.
Comprendre combien il est surprenant et doux de recevoir un tout petit jouet encore terreux des mains d'Iñazio, revenu de longues heures de sarclage sur les terres d'Agorreta.

Sentir la tendresse sous la rudesse, la force de vivre obstinément debout, d'éclater de rire encore, à gorges déployées :







 Alors, vous, je ne sais pas. Vous faites sans doute comme vous le pouvez.
Je fais pareil.
En essayant de tourner la tête du bon côté...

Ayez un bon dimanche !
Le soleil nous revient et réchauffe les frissons désagréables de ces derniers jours à contre-saison.
La pluie est bien tombée.
Elle a fait du bien, même si elle nous a très vite lassés.
Voyez, il y a toujours moyen de vivre mieux nos jours, quand on y est décidé...

A la semaine prochaine !






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire