mercredi 18 novembre 2015

INSATIABLE LAMBRIS




Amis du soir, bonsoir !

Je rentre à peine d'à côté.
Ce petit chantier peinture me mobilise à plein !

Je vous fais une très courte visite, histoire de ne pas perdre notre fil entre deux pinceaux.








Les deux premières vues sont inhabituelles.

Elles ne sont pas prises depuis Agorreta.

J'étais au cimetière, ce matin. J'allais abreuver ma coupe de chrysanthèmes, altérée par ces chaleurs dernières.
Elle se portait encore bien, et les fleurs en tournesol s'ouvrent encore sur un cœur dru et ramassé.


J'aime bien, aller au cimetière, où reposent ma mère et ses parents, Inazio et Manuella Olaciregui, dont je vous parlais aux débuts de ce "bloc".
Voyez comme la perspective en est agréable, avec en face ces Trois Couronnes massives surplombant la ville piquetée de lumières.

Les cimetières sont des endroits souvent plaisants, pour le meilleur repos de nos défunts, sans doute.

Je ne me suis pas attardée, j'avais à faire, vous le savez.

Les bêtes étaient au pré, la logistique quotidienne ramenée à ses essentiels. Je pouvais continuer à œuvrer à l'étage.
J'en étais à la pièce d'entrée. 
Cet appartement à l'ancienne mode accueille les visiteurs dans une grande cuisine. Je trouve ça bien pensé et pratique. Les salons et autres pièces plus usuellement disposées en proue pour l'arrivant me paraissent  moins indiquées.
Quelqu'un arrive, vous le faites entrer, asseoir, vous lui proposez à boire, ou à manger, selon.
Une cuisine, claire et spacieuse, rien de tel pour centraliser tous ces gestes de bienvenue.

Si c'est pour laisser le visiteur debout dans une entrée étriquée, autant le maintenir dehors. Se vautrer dans les fauteuils et canapés, ça n'est pas tellement d'usage, à Agorreta. Ou alors ça se fait en intimité, pas à la portée de regard d'un quelconque arrivant.
Enfin, tout ceci étant ma vision toute personnelle d'un intérieur adéquat...

J'abrège mes discours, je sens que je me laisse emporter encore une fois !

Je pensais finir mes travaux de peinture aujourd'hui. J'aurais posé le sol en vinyle vendredi. Ainsi, en sept jours, j'aurais terminé ma rénovation. Comme Dieu a crée le monde.
J'aime tenir les calendriers fixés. Même si rien de particulier ne me presse dans mon entreprise, lambiner n'est pas dans ma nature, et je pose des objectifs précis dans un temps imparti.

Et bien, cette fois, je n'y serai pas !

L'imprévu, le hic, l'os, s'est matérialisé dans ce modeste et ordinaire lambris posé sur les murs :


Je ne m'en méfiais absolument pas. J'ai repeint un panneau dans la pièce du fond, de petite taille il est vrai. Ça m'a semblé aisé.
Ici pourtant, j'avais du à l'époque vernir mon lambris d'une lasure spéciale, de façon à le préserver de l'atmosphère plus humide de la cuisine.
J'ai eu ma période lambris, vite après celle crépis. Je trouvais ça très joli, chaleureux et pratique, encore et toujours, pour masquer les imperfections des enduits muraux irréguliers.

Maintenant, j'ai envie de plus de lumière. 
Je peins ce lambris. J'utilise les restants de peinture collectés ici et là, en tâchant d'associer au mieux les couleurs, dans la mesure du possible.
Comme ce bois avale tout ce que je lui propose comme un boit-sans-soif, je suis obligée de puiser dans mes dernières ressources. Ma cuisine sera colorée, d'aucuns disent même "bariolée", les mauvais...

Plusieurs couches imprègnent cette éponge boisée, à la longue. Je dois passer et repasser, deux fois, trois fois, et encore !
Je n'aime pas vous le savez m'éterniser, fignoler. Je préfère avancer, rondement.
Là, je dois distordre ma nature, et ça m'est un peu pénible, je l'avoue.
Mais bon, le résultat obtenu jusque là nourrit une patience maigrelette. Je ferai comme Mr Lambris demandera.

Je vous laisse ici, je dois maintenant dormir. Le petit matin arrive trop vite, si l'on ne prend pas garde de se coucher tôt.
Ma prochaine chronique vous montrera, je l'espère, une pièce gaie, lumineuse, et accueillante.

Ayez une douce nuit. Endormez-vous paisiblement, en pensant de votre côté à un ou autre de ces petits projets qui colorent si bien la vie.

A bientôt !

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