mercredi 4 novembre 2015

ATELIER PEINTURE




Bonjour à vous tous !






Et une de ces journées idéales de novembre, encore. Des cieux époustouflants de couleurs émouvantes. Un spectacle donné à tous ceux qui lèvent simplement les yeux, et prennent quelques minutes pour laisser entrer en eux cette magnificence.

J'en suis, je ne m'en prive pas. Je fais large provision de beauté, de douceur, de langueur.

Sans pour autant me laisser aller à un coupable ralentissement d'activité. Non, non, non !
Novembre a sur moi l'effet du printemps sur la plupart.

J'attaque cette semaine une rénovation de mon vieil habitat.
La ferme est ancienne. Elle a été construite à même la terre, sans fondations. Les murs de grosses pierres inégales travaillent au rythme des saisons, vivent et mouvent...
Les enduits, crépis et autres habillages ne résistent pas longtemps à tous ces élans sous-terrains. Des fissures plus ou moins prononcées lézardent les murs, dedans et dehors.

Inutile d'espérer une stabilisation durable du terrain et de la bâtisse érigée dessus. Nous devons vivre avec ces mouvements de profondeur. En tenir un compte respectueux et résigné.

Agorreta est vieille, elle sait, et ne s'en cache pas.
Mais Agorreta est solide, derrière ses rides et ses cicatrices.
Je n'ai pas d'inquiétude quant à la pérennité du vieil édifice malmené.
Agorreta ne paie certes pas de mine. Mais elle tiendra sans doute longtemps encore. Ainsi soit-il...

En attendant, il nous faut de temps à autre réparer les dégâts.
Pour l'intérieur, je m'en charge avec plaisir, sans grande compétence mais bonne volonté indéfectible.
J'aime bien les travaux légers de rénovation, et je m'y emploie avec enthousiasme.

J'en suis là cette semaine, entamant un tour d'horizon des fissures à reboucher, peintures à rafraîchir, et autres petits loisirs bien agréables quand le temps ne presse pas.
Mes travaux des champs bouclés pour cette année, j'ai un créneau, là.

Nous sommes deux à vivre à Agorreta. Il y a suffisamment de pièces vides pour pouvoir me donner l'occasion d'exercer mes maigres talents, sans déranger l'habitant.




L'habitant en question se promène, nonchalant, et s’intéresse, plus pour me faire plaisir que par goût, d'ailleurs.

Les fissures, les peintures défraîchies et les planchers affaissés, il s'en moque !

La vie lui est douce, maintenant, et ces petits détails sont le cadet de ses soucis.




Je vous quitte déjà ici. Avec tout ça, je dois veiller à assurer les quotidiens, sans me laisser emporter par ma passion décoratrice !
Mes choix de couleurs et autres sont, vous vous en doutez, controversés. Qu'à cela ne tienne !
Je vous montrerai, si le résultat est à la hauteur de mes espérances.

En attendant, nous sommes à cette heure "dans la gueule du loup" comme dit mon collègue Ramon, à la jardinerie. Entre chien et loup, peut-être ? lui ai-je suggéré. Oui, enfin, quelque chose comme ça, quoi ! Il n'en est pas à une approximation près, et ses tournures sont souvent tellement amusantes qu'elles mériteraient de remplacer les originales.





La voici, cette lumière entre jour et nuit, si fantastique en cette période, quand les journées sont si belles.

















La même vue ce matin, pleine d'or ruisselant sur le paysage immobile et serein.













Je vous l'ai dit, je crois, Novembre est mon moment préféré de l'année.
Pour ces ciels là, justement, et cette lumière fluide et profonde.

A bientôt, je vais rentrer mes bêtes, et nourrir mes hommes...

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