dimanche 1 novembre 2015

FINIR EN BEAUTE



Bonjour à tous !






Tu continues avec ça ? Tu persistes à t'engluer dans ce mauvais goût morbide et idiot ?
Oui ! Oui, oui, je persiste.

Je sens que tout est là, et que c'est de là que me viendra la sérénité.
Dans cette compulsion à vouloir savourer chaque moment, en le liant pourtant à la fin, à la disparition, au néant.

Nous entamons ce mois de novembre.
C'est la période de l'année que je préfère, depuis toujours.
Le soleil s'élève en point parfait au dessus de la Rhune, elle-même masse parfaitement équilibrée de ses pans harmonieux.

La fin d'une année, une plénitude un peu lourde, lente.
Toutes ces sensations, je n'ai pas les mots justes pour les retranscrire. Je les vis, avec reconnaissance et gratification.

Chaque instant paraît maintenant plus précieux encore. La lumière est belle, plus belle que tout le restant de l'année.
J'ai juste envie de vous partager quelques images, imparfaites. Cette plate représentation me rendra la profondeur  de ce que je sens, en ce moment. 
Je n'ai pas le don des véritables écrivains, celui de faire palper une réalité, même inventée.  Je serai juste capable de me faire replonger moi seule dans ces instants perdus, quand je me relirai.
Ma foi, c'est déjà pas mal ! Je n'ai pas le talent suffisant pour vous emporter dans mes tourbillons, comme d'autres savent si bien le faire. Je le regrette, et vous en demande pardon...





Mère-Rhune vendredi soir dans le couchant du soleil.

La gloire d'une fin de journée magnifique.












Là, c'est sûr, même moi je vais avoir du mal à m'y retrouver !

Le champ labouré du jour.
Les sillons côtelés, réguliers, paisiblement allongés dans le soir si tiède...

Oui, avec ces mots, je retrouverai mes sensations du moment.







Les bêtes tranquilles, profitant des beaux jours.

Tant qu'il fera beau, si incroyablement beau, je les laisserai pâturer.

Quand je rentre de la jardinerie, il fait nuit noire.
Les vaches ne s'en inquiètent pas. Elles connaissent les parages, et ne tardent pas à venir, quand j'éclaire l'étable.





Galzerdi et Rubita ont six mois maintenant.
Elles sont robustes et en pleine santé.
Ce ne seront pas des bêtes de gros gabarit.
De mères pourtant bien différentes, elles restent semblables en stature.
Les mystères de la génétique...







Voyez pour vous faire une idée de leur croissance Galzerdi près de sa mère, début juillet, je crois.

Les deux petites doivent maintenant peser dans les 300 kgs.
Elles sont impétueuses parfois, et il faut prendre garde de ne pas se laisser bousculer en les détachant, par exemple.
Elles sont calmes, pour de jeunes bêtes, même si la noire est plus vite inquiète que la rousse, aussi imperturbable que sa mère.




Fauvette se frotte voluptueusement le menton contre le haut de la murette.

Elle aussi a beaucoup grandi durant l'été.
C'est maintenant une splendide génisse, bientôt mère, et donc, vache.
La plus grande et longue de mon modeste cheptel.







Quand Bigoudi restera la plus enjouée.
Toujours prête à venir narguer la Bullette.

Un quotidien ordinaire de bêtes de ferme.











Le bienfait d'une arrière-saison splendide.





Ma betterave continue de feuiller.
J'enlèverai au fur et à mesure les jeunes pousses, pour ne pas vider les têtes par cet élan .














Les fleurettes décidées à durer, dans la lumière raccourcie de ces jours chauds encore.

Un moment presque tragique d'une finitude attendue.
Les derniers feux avant l'hiver sombre.

La joie de vivre intensément quand on admet l'imminence d'une fin juste et acceptée sans révolte inutile.

A bientôt, prenez cette chaleur et cette lumière de Toussaint en ouvrant grand les yeux. Le spectacle est magique et vous restera profitablement en tête pour les temps à venir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire