mercredi 23 mars 2016

TOURNURE PRINTEMPS



Bonjour à tous !






Il faut attendre la dissipation des brumes matinales, pour voir et sentir le soleil.
Rester à l'abri du vent de noroît, et faire abstraction de la grisaille persistante, pour se rendre disponible entièrement aux bienfaits printaniers.






Il est bien là, ce joli printemps. Il allume les talus de milliers d'étoiles vives des pâquerettes ouvertes. Il embaume des effluves enivrantes de tout un petit monde souterrain mis en mouvement. Ma mini-meute traque le mulot intrépide et le campagnol audacieux, sortis de leurs terriers en sentant la chaleur de surface.








La vieille étable vide d'Agorreta raconte les beaux jours revenus. Mon aménagement de l'année ouvre grand son aire sur le pré ensoleillé.
Entre les poutres chaulées, les nids d'hirondelles commencés l'an dernier ont été revisités, depuis lundi, par une paire d'hirondelles primeurs.









Les vaches paissent l'herbe de fin d'hiver, appétente mais pas encore trop riche.
Bigoudi va pouvoir se refaire une blancheur. Fauvette au pis rebondi ne se laisse pas distraire de sa pitance. Elle a le ventre gros, mais sa solide charpente supporte aisément ce poids.





Mes deux petites sont devenues robustes. La brune a foncé. La rousse flamboie. Une bien belle paire, dont je suis évidemment, très fière. Comme si cette beauté me devait quelque chose...

En ce temps là, déjà, Fauvette pâturait, quoi qu'il se passe autour d'elle !






Pollita prête à vêler l'an dernier n'était pas plus inquiète que Pollita prête à vêler cette année.
Une bête splendide, tranquille et apaisante. Une reine, une vraie !

J'attends chaque jour les signes de sa prochaine délivrance.
Et chaque jour donne raison à mon père de l'avoir prédit pour la fin du mois !






Le maître d'Agorreta a la délicatesse de ne pas me narguer de sa science.
Il prend le soleil, quand il se montre, et surveille les vaches depuis la fenêtre, entre deux éclaircies.

Nous attendons, que vienne le moment.
Puisqu'il viendra, à son heure, indifférent à nos impatiences et à toutes nos prédictions présomptueuses.






Veillons, attendons, dans l'humilité où nous tiennent toutes ces choses dont nous ne décidons pas.

A bientôt, qui sait, pour les naissances de printemps à Agorreta !

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