mardi 15 mars 2016

MES DEUX AMIES




Bonjour à tous !

Une pensée bien agréable me cueille gentiment à l'orée de mon premier sommeil.
J'aime bien, ces pauses de milieu de nuit. Reposée des quelques heures de profond repos déjà engrangée, avec la perspective de retrouver mon lit tiède pour quelques heures encore, juste après.

Un temps un peu hors du temps, et pleinement ancré dans la réalité authentique d'un moment à soi, préservé d'un quotidien vite envahi de choses, de bêtes et de gens.
Un moment de nuit, où le jour paraît plus propice à être justement regardé.

Je vis une période fertile, intense en émotions vives et riches.
Je vous raconterai, à ma manière...

J'ai envie cette  nuit de vous raconter mes deux amies, Hélène et Yvette.
Je vous les ai déjà évoquées ici, furtivement.
Des amies, dans une vie, il n'est pas besoin d'en avoir beaucoup pour goûter la ressource d'une belle amitié. Pour s'y baigner comme dans une eau claire et bienfaisante.
Mes deux amies son mes cures de santé, mes bains de jouvence, mes soleils par les journées grises.
Mes deux amies me donnent leur amitié, leur clairvoyance et leur confiance. J'essaie de les leur rendre. Cet échange nous nourrit toutes, et nous met une tiédeur dans le cœur à chaque instant. 
Le doute me visite parfois comme il nous visite tous. La joie déborde parfois ma capacité à l'accueillir. La peine et l'affliction me tire à d'autres moments vers des puits sombres et inquiétants.
Je vis comme vous vivez,  tirée, poussée, ballottée. Parfois à la proue du bateau sur une eau calme, et, d'autre fois, peinant à me tenir debout dans les bordées mouvementées.

A chaque moment de ma vie ordinaire, de ma vie calme et parfois moins calme,  à chaque tournant hésitant, à chaque sommet euphorique ou au contraire à chaque creux ténébreux, mes deux amies sont là. 
Jamais elles n'ont manqué à mes appels ou à mes invitations à partager ces heures intenses, ou alors trop vides.
J'espère être capable de leur rendre un peu de ce bienfait qu'elles me dispensent, l'une et l'autre. Leur donner moi aussi l'idée que notre amitié est une chance, un trésor précieux et notre lumière à toutes les trois.

Nous ne sommes pas tout le temps fourrées ensemble. Nous avons chacune nos vies. 
L'espace où nous nous retrouvons,  cette clairière lumineuse, nous nous la réservons, nous la préservons de ceux là qui partagent nos vies, mais doivent nous laisser notre amitié.
Je vous le dis, mes deux amies, ce sont deux pierres précieuses, jalousement tenues dans le creux à peine entrouvert de ma main. Je veux protéger cet éclat, et le conserver longtemps.
Mes deux amies, ce sont deux piliers essentiels de mon existence, deux incontournables, deux solides fondements.
Leur bon sens et leur clairvoyance, leur attention et leur intérêt, m'aident et me soutiennent. Le sentiment de leur dispenser ma propre bienveillance, ma curiosité assouvie de connaître leurs pensées et leurs avis, me confortent dans les miens.

J'ai cette chance, j'ai deux amies.

Ma mienne Hélène, comme je le dis, est un bonbon acidulé. Jolie, douce et irisée, elle est aussi piquante et vive, percutante et apaisante à la fois.
Hélène est une petite perle nacrée. Son brillant vous fait douter qu'elle puisse être jolie aussi en dedans. Et pourtant elle l'est.
Hélène est imparfaite, comme nous le sommes tous. Ses démons la titillent comme les nôtres.
Je l'ai vue douter, souffrir. Mais chaque fois, son sourire lui est revenu, et a éclairé ceux qui l'ont croisée.
J'ai pris en inimitié ceux qui la rendaient malheureuse, quand elle-même leur pardonnait.
Hélène est décidée à vivre bienheureuse. Et, dans cette quête, j'accompagne ses pas sans douter.
L'une l'autre, nous nous maintenons dans cette visée, et sa voix un peu traînante me vient en tête quand je perds mon fil, pour me rappeler notre objectif commun : vivre bien, sans prétention mais avec constance.
Hélène et ses deux filles sont un petit noyau rond et lisse. Elles m'ouvrent leur univers, pour que j'y repose mes inquiétudes et en reparte allégée.
Je l'en remercie avec gratitude et reconnaissance.

Yvette, elle, est de Bidache. Attention, elle est de Bidache, mais sortie de Guiche, comme elle le dit elle -même ! Ça paraît faire une nette différence...
Yvette a quelques années de plus qu'Hélène et moi. Et la sagesse qui va avec.
Yvette est pondérée et généreuse. Elle nous regarde faire, et nous veille, comme le ferait une mère avec ses petits trop turbulents. Elle se désole de nos foucades, et nous exhorte à ne pas nous écarter de la bonne voie. 
Yvette est notre gardien, et, en bon gardien, elle donne parfois de la voix pour faire taire nos bêtises.
Nous jouons ce jeu avec plaisir, bien trop contentes d'investir ces rôles là.
Yvette rit à gorge déployée, d'un rire franc et régulier : Ah ! Ah! Ah! posés les uns après les autres à intervalles cadencés, sans précipitation, ni timidité.
Yvette est une femme tranquille, et pourtant bouillonnante de toutes ces émotions qui nous bouleversent tous.
Sa mer intérieure est large et profonde. Les doutes l'assaillent elle aussi comme ils nous assaillent tous, évidemment, mais Yvette les tient en respect. Elle ne s'emballe pas. Elle n'encombre personne de ses inquiétudes, quand pourtant elle en connaît aussi.
Yvette se met à disposition des autres, de sa famille, de ses amis. Elle s'en oublierait presque.
Elle trouve dans cette générosité le sens de sa vie, la matérialisation de sa foi.

Yvette est une montagne ronde, sans pics ni roches escarpées.
Elle me fait penser à ma Mère-Rhune. 
Elle serait notre repère dans la brume. (Seigneur, quelle mauvaise rime, plate et sans surprise !)
Mais bon, la comparaison est juste, et pertinente.

Vous le voyez, mes deux amies me sont très chères. Je les aime d'une amitié claire et solide.
J'ai cette chance, je vous le répète. Une chance de plus.

Je vais retourner dormir. En pensant à ces deux femmes si différentes. En sentant au fond de moi la même résonance que celle que je perçois en elles.

Longue vie à mes deux amies et à leurs proches !
Douce et longue nuit à vous tous. Vous êtes aussi une chance pour moi, qui et où que vous soyez, puisque vous prenez le temps de vous intéresser à moi !





A une prochaine fois !





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