mercredi 24 juin 2015

CADEAU !




Bonjour et bienvenus à vous tous !





En offrande du jour, un peu de beauté...

Oubliez câbles et pylônes, et régalez-vous, comme je l'ai fait.


Soleil levant...

















Soleil levé !


















Soleil voilé...

















Et soleil triomphant !











Tout un parcours à philosopher, en moins d'un quart d'heure de temps. Du plaisir pur et sain, à prendre et à conserver en mémoire pour les jours gris.






La baie tranquille de fin de nuit, avec sa ligne de brume au dessus de Fontarrabie.

La lueur s'éveille à peine...


















Bel astre rayonne sa victoire,



















S'étire d'aise sur le pré, et cueille les façades blanches sur l'eau scintillante.



J'avais un peu de temps pour moi, ce matin. Et j'ai pensé que ces images d'aube resplendissante de tout début d'été valaient la peine d'être imprimées dans nos têtes.
Des trésors qui ne doivent rien à rien ni à personne. Les seuls à rechercher et à apprécier intensément. Des moments purs et limpides.

Ces jours derniers, je lis une lettre d'Epicure. Tiens-donc, me direz-vous, Epicure...
Et bien oui, Epicure ! Pourquoi pas...
Epicure ne m'a pas écrit, non. Epicure écrivait à Mécénée. Une relation à lui, dans ce temps là, il doit y avoir près de 25 siècles de cela. 
Ces temps-ci, d'Athènes et des Grecs, on ne retient que leur inconséquence financière.
En ces années là, pourtant, cette contrée regorgeait de philosophes sans doute assez intéressants. On parle encore de leurs théories.
 Soit, elles valaient la peine d'être étudiées, soit alors nous sommes, avons été, et sans doute, serons-nous, des ânes bâtés, nous abîmant à triturer des idées sans fondements.
Sans meilleure motivation pour trancher,  je prends le pari de la première hypothèse.


Ma nièce me l'a mis entre les mains, cet Epicure. Elle-même y est allée chercher des réponses à des questions personnelles.

Ca par exemple, me suis-je dit : quelle bonne idée !

C'est vrai, moi, j'ai peu l'usage d'interroger les philosophes grecs, quand me vient un doute.  Et pourtant...
On pense plus facilement à une amie, un collègue de bureau, une quelconque parentèle, peut-être, ou sa concierge, quand il y en a une !
Mais Epicure, Aristote, Platon et les autres,  pas spontanément.

Quelle erreur ! Avoir à portée des avis aussi autorisés, et ne pas s'y pencher.
Il faut un minimum de transposition, évidemment, pour pouvoir adapter ces sciences anciennes à nos petits tracas du jour.  Mais, sans y regarder de trop près, ce genre de pensées s'adapte partout, et toujours, non ?
Tous ces gens me sont assez peu familiers, je dois l 'avouer. Ma culture philosophale est assez limitée. Platon, la caverne, Pascal, le pari, ou était-ce Descartes ? Bref, quelques bribes pauvres et confuses, à ma grande honte. 
Remarquez, à la ferme Agorreta ou à la jardinerie, j'ai assez peu l'occasion de me trouver en manque de ces connaissances.
Je suis persuadée pourtant que nous aurions tous intérêt à nous y ressourcer.

D'Epicure, je ne connaissais que l'adjectif "épicurien". Et je lui attribuais la signification simpliste de "qui veut profiter de la vie".
Après lecture, je me rends compte de mon ignorance crasse. Epicure prônait certes la recherche du plaisir. Il y assujettissait la plénitude d'une vie réussie.
Mais j'ai appris dans cette lettre l'introduction d'une nuance de taille !
Epicure n'était pas adepte de la recherche effrénée d'un plaisir à satisfaire immédiatement. 
Bien au contraire, une telle recherche aboutirait à tous les excès, et à une escalade destructrice.

Là, je le rejoignais totalement. Cet Epicure, il en avait dans le citron !

Le plaisir considéré comme moyen, pour atteindre à un état de vie bienheureuse, une vie "plaisante".
Mais, ce plaisir, utilisé comme un outil qu'on ménage, et non pas comme un but en soi. Un souci presque mathématique dans la gestion ordinaire de la vie quotidienne, de façon à obtenir ce plaisir, en évaluant la peine nécessaire à son obtention, ou conséquente à la satisfaction de ce plaisir. Quitte à y renoncer si le ratio est trop défavorable.

Ah là, là... Là, me disais-je, d'accord ! Quelle efficacité, quelle froideur, presque !
Ces raisonnements, ces calculs, encore faut-il être capable de les tenir...
Et oui, n'est pas Epicure qui veut !

Je n'ai pas tout bien compris, loin de là. Toujours est-il qu'une chose m'a parue claire :
quand j'admire le lever de soleil de ce matin, quand je me régale ainsi, mon bol de thé à la main, j'ai du plaisir, je suis bien.
Et tous ces plaisirs engrangés me font la vie "bienheureuse". Voilà encore un terme qui me plaît. Mieux que "heureuse", trop éthéré, je l'ai raconté déjà, par là.

Et Epicure, sans doute un brave homme, quand il parle de la "tranquillité de l'âme",  doit penser à la sérénité. Vous savez, cette déesse que j'adore...
Du moins, c'est ce qu'il m'a semblé.

Des amateurs philosophes, je n'en connais pas beaucoup. Dans les alentours d'Agorreta, des traités de penseurs, il ne s'en trouve pas sous les sabots d'un cheval !

A moins que sous ceux d'une vache ?
Tiens, Kattalin vient à la fenêtre, je vais lui en causer :










De quoi tu parles ? me dit-elle. Donne-moi donc plutôt un quart de pomme !

Je m'exécute. Ce petit plaisir lui fera grand bien, et nourrira le mien.

Kattalin vous salue cordialement et vous souhaite une journée "bienheureuse".




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