lundi 22 juin 2015

BIGOUDI FAIT LA FOLLE



Amis du "bloc" d'Agorreta, bonjour !







Pour le plus long jour de l'année, le soleil commence sa course bien à l'est de la pinède, presque au dessus de la mer.









La Rhune, en mère sage,  ne s'inquiète pas de ce fils parti loin d'elle.

Il lui reviendra...













Trois nuages joufflus moutonnent au dessus du Jaïzkibel.

Les canons des fêtes d'Irun ne fument tout de même pas autant !

la journée s'annonce radieuse.









Ce matin à la ferme Agorreta, nous avons été réveillés à la petite aube par les mugissements de Bigoudi.




Elle d'ordinaire digne et discrète, se manifestait sans aucun souci des bonnes manières !

Sa petite Galzerdi s'est-elle éloignée ? me suis-je demandée depuis le fond de mon lit.

Pourtant, l'appel ne ressemblait pas à une inquiétude maternelle.

Il y avait de la pulsion primaire, dans l'air, de l'hormone en effervescence.


Ah, c'est donc ça ! Ma Bigoudi à son tour est en amours.

Je vous ai dit je crois comment Pollita, à peine un mois et demi après son vêlage,  se sentait prête à recommencer cette expérience qui l'avait si bien épanouie :



Moins de deux mois après un vêlage, c'est la limite basse pour envisager une nouvelle insémination.
La bête demande un peu de repos, et,  si ses hormones manquent de raison, il faut en avoir pour elles.

Ma Pollita a eu un vêlage idéal, sans aucun problème, et ses suites de couches ont été un rêve...

Elle ne montre aucun signe de fatigue, bien au contraire.
Elle est restée ronde, fière, et sereine. 
Dans ces conditions, sans trop y réfléchir, je lui ai accordé le bénéfice de ne pas douter d'elle.
Et, le 8 juin dernier, donc, Pollita a été inséminée pour la deuxième fois de sa jeune carrière.

Vendredi dernier, le 19, Fauvette était à son tour amoureuse. Mugissements, nervosité, simulacres de saillies. 
Vous vous souvenez peut-être que j'avais décidé de lui réserver un destin de future mère à Agorreta, à ma ma royale Fauvette :




Ainsi, puisqu'elle approche de ses deux ans, elle a eu, elle aussi, droit à la visite, pas très romanesque, mais je l'espère, fertile, de notre inséminateur local.











Pour Bigoudi, le jour J est arrivé, cette nuit. Alertée par ses meuglements, j'ai surveillé la sortie d'étable avec attention.

J'adresse une mise en garde préalable aux lecteurs sensibles. Les images suivantes sont de nature à choquer un public non averti.
J'imagine tout de même mal mes suiveurs du "bloc" d'Agorreta, s'offusquer de choses aussi naturelles.  Tout de même, ce genre de spectacle n'est pas anodin, et je préfère avertir...







Oui, oui, oui, tous les indices convergeaient.

Attitude énervée, petites danses rotatoires autour des autres, reniflements sans ambiguïtés de ces dites autres...













Et là, plus de doute possible : simulacre de saillie, entre ces grandes bêtasses !

La bête en chaleur est celle qui se laisse grimper, même si elle  fait mine, à l'occasion, elle aussi, d'être un taureau.

Ses copines, aux hormones passives,  ne se laisseront pas faire, et fuiront "l'étreinte".

Je vous dis ça, au cas où vous seriez un jour amenés à vous demander laquelle il faut inséminer, dans un troupeau de vaches agitées de pulsions primitives et vitales. Sait-on jamais...




Les deux petites se demandent ce qui se passe.

Galzerdi ne reconnaît plus sa mère, en cette furie déchaînée.

Ce matin, elle n'a pris que très peu de lait.

Bah, Bigoudi ne tardera pas à se calmer.
Pour la fin de matinée, elle sera rendue à elle-même, et sa fille se remplira largement la panse en compensation.
Je surveillerai, au cas où.

Il ne faudrait pas que ma grande délicate nous fasse une mammite, cette infection douloureuse d'un pis mal vidé.
Souvenez-vous de son indigestion, il y a peu. C'est une horlogerie fine, ma Bigoudi, il faut la surveiller comme le lait sur le feu !





Mais, dans le même temps, tellement attachante, avec sa tête carrée d'aïeule normande.







Mon père se charge de cette vigilance, entre deux travaux légers de jardinage.
Comme il se chargera aussi de surveiller, dans trois semaines pour chacune de mes éventuelles futures mères,  le succès de ces inséminations.

Si tout va bien, Pollita fin juin, Fauvette autour du 10 juillet et Bigoudi trois jours après, devraient rester calmes et tranquilles.
Sinon, il faudra recommencer l'opération. Et attendre, trois semaines encore après...
Ces cycles immuables signes d'un temps renouvelé sitôt passé.


Affaires à suivre, vous pensez bien !

A bientôt, et savourez cette si belle et longue journée !

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