mercredi 22 juin 2016

VOUS LE VOULIEZ ? VOUS L'AVEZ !



Bonjour !







Nous nous plaignions de ces journées grises et froides.
Bien... 
Deux jours de grand beau temps n'ont pas encore passé, et déjà, nous nous plaindrions des ardeurs de l'astre solaire revenu en force dans notre ciel :







Là, pour le coup, pour un qui se faisait prier, il est revenu, le grand bougre !

Le petit jour l'annonce clairement ! La journée sera ensoleillée.
Et à ce moment de l'année, ça signifie de longues heures ardentes et flamboyantes.

La température monte vite... et haut!

Nous grelottions tristement il y a peu, nous suffoquons presque maintenant !

Pas trop de juste mesure, quoi, là non plus...

















Nous sommes à ces jours les plus longs de l'année.
Le soleil à peine levé cueille avec gourmandise la brume étirée sur Fontarrabie.
Mon petit bouquet naïf, oeuvre d'une mienne nièce, accroché sur un pan de mur jamais touché par le rayon solaire le restant de l'année,  s'illumine à cette lueur inédite et fugace.

Le mitan de notre année, le jour le plus long, ou à peu près.

Par ces chaleurs un peu rudes à nos vieilles carcasses vite inquiétées, nous prenons nos dispositions estivales. Les tâches extérieures sont  regroupées aux heures les plus fraîches, autant que faire se peut.
Bêtes et gens se remisent vite ensuite dedans, où la pénombre des vieux murs épais préserve une certaine fraîcheur.

Mes vaches ne s'y trompent pas. Je les libère dans le pré pour la nuit. Au matin, elles viennent manger leur portion. Un petit tour dans l'herbe encore mouillée de rosée, et les voilà revenues dans l'étable.







Mon aire de stabulation libre me donne toute satisfaction.
Je la prévoyais davantage pour mettre les bêtes à l'abri, les jours de mauvais temps.
Par les averses drues de la fin de semaine dernière, par exemple, j'avais dans l'idée que mes belles seraient bien contentes de rentrer se préserver des trombes d'eau crépitant sur leur dos.
Que nenni ! Elles sont restées à  la pluie, broutant avec concentration. Au plus fort des averses, elles ont à peine daigné s'approcher du couvert des arbres en bordure du champ.
Ça alors, me suis-je dit, ne seraient-elles pas mieux gentiment couchées sur la paille sèche, à regarder au dehors la pluie tomber ?
Et bien non ! Elles ont dédaigné totalement ma belle installation... 
J'en étais toute marrie.

Là, par contre, aux heures chaudes du jour, elles viennent à l'ombre fraîche, et s'installent pour une pause durable. Les hauts d'Agorreta bénéficient pourtant d'une brise agréable. Le pré est même ombragé sur tout le côté. En dehors des quelques jours comme celui-ci où, en effet, la chaleur pèse un peu, la température paraît tout à fait supportable, dans le champ.
Et bien non, mes vaches aiment à rentrer faire une sieste à l'étable, avant de s'en retourner brouter. Et pourquoi pas ?
Encore une fois, mes prévisions se sont avérées erronées.

Ma foi, le tout, c'est que mes vaches y trouvent au mieux leur compte.
Et là, à les voir bien tranquilles, je goûte par procuration une saine satisfaction.

On prévoit, on présume, on se trompe.
On ne se décourage pas. Et on est finalement mieux reçu, là où l'on ne s'y attendait pas !

Qu'importe mes calculs savants et leurs conclusions justes ou pas. La satisfaction se cueille comme la lumière sur mon bouquet : quand elle veut bien se présenter !

Restez à l'ombre vous aussi si vous le pouvez, et goûtez les joies comme elles viennent, et d'où qu'elles arrivent !

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