mercredi 26 août 2015

LE VENT DU SUD REND-IL FOU ?



Bonjour à tous !






En ce mercredi, le vent du sud a soufflé toute la nuit.
Au petit matin, des bouffées chaudes et lestes secouaient les parages.
Ce vent du sud automnal, oui, j'insiste sur mon automne dès le quinze Août passé,  ébouriffe les têtes et échauffe les esprits, dit-on.

A petites doses, je l'aime bien, moi, ce garnement remuant.






Il assèche, purifie et assainit.
Après la bonne pluie de la nuit de samedi, il réchauffe la croûte de terre et donne du tonus de pousse aux plantules de navet tout juste levées.

A petites doses. 
On se lasse vite de cette vigueur entêtante.

La baie scintille, les couleurs lissées se démarquent au mieux.



L'actualité paysanne de la semaine tourne autour des regains, coupés, en séchage, à rentrer bien vite avec ce grand vent.
Les brins d'herbe courts et légers deviennent craquants et s'émiettent en poussière, quand la chaleur vive et brutale les saisit ainsi.

Sans nous rendre fous, n'exagérons pas !, ce vent du sud nous tracasse un peu, tout de même...




Laissant le travail de fanaison aux machines, j'en suis, moi, à sarcler mon navet.

Les rangs se dessinent, irréguliers des semis décalés, mais bien garnis cette fois-ci.

L'herbe a profité du délai de levée de la seconde volée pour s'installer furtivement, en voleuse :









Regardez-moi ce tapis fourni d'adventices en pleine santé !

Ah ça, elles ne sont pas les dernières à profiter des bonnes conditions de chaleur et d'humidité, les bougresses !

Il faut intervenir vite et très régulièrement pour ne pas se laisser déborder.







J'y suis, je veille, et je vaque assidûment.

Je libère mes petites fourragères des envahisseuses indélicates.

Elles auraient vite fait de se retrouver noyées et perdues dans la masse, sinon.

Un petit travail longuet, mais pas désagréable, si on le maintient dans des proportions raisonnables.


La principale occupation de mes jours de repos, ces temps-ci.

Le reste de mes modestes cultures ne demande plus mon attention. L'herbe a envahi, là aussi, bien-sûr, mais elle n'est pas dérangeante. La pousse est faite, la maturation supporte l'ombre d'une végétation sauvage :






La betterave se hausse sur une tête ma foi honorable, après un départ difficile, souvenez-vous...

Le feuillage ne va pas tarder à sécher, pour nourrir ce pied.
La récolte se fait avant les gelées, autour de la Toussaint.
Le semis ayant tardé, j'attendrai le plus longtemps possible, pour récolter des betteraves bien mûries.





Mes citrouilles, par pollinisation croisée des différentes variétés, se sont hybridées.

J'ai cette année des fruits de formes et de couleurs inédites.

Mon orange cabossée, a perdu sa forme ovale.
Cette courge jaune d'or, je n'en avais pas de cette couleur.
Cette autre, ocre-rosée, est bien plus grosse que celle qui a donné la semence dont elle est née.






Cette longue a conservé sa nature première. J'avais les mêmes l'année dernière.











Cette petite famille paraît de cousines.
Des côtes bien tranchées, un joli volume, du poids, une pointe bien marquée.

A mesure du dessèchement des feuilles, camouflées encore par les hautes herbes folles, mes citrouilles mûrissent doucement.

Ce sera un beau spectacle en fond d'étable, tous ces beaux fruits accolés, toutes ces couleurs et ces formes mélangées.

Si rien ne vient perturber la bonne marche des choses...





Le maître d'Agorreta se tient sur son banc, à l'ombre et à l'abri du grand vent.
Lola le suit de près, vite incommodée par la chaleur, avec son petit manteau sombre en toutes saisons.

Le vent du sud, l'un et l'autre, ils n'aiment pas.

Déjà, les volées semblent avoir tourné. Les feuilles légères des peupliers"carolins" indiquent des souffles venus de l'est, maintenant.

La journée sera chaude, sans doute, mais moins désagréable.

Nous la passerons, celle-ci aussi, au mieux...

Je vous retrouve bientôt pour la chronique-sépia évoquée la dernière fois.
Ce retour en arrière me paraît moins attrayant, là. Le passé n'est plus, et, s'il faut en garder en tête les enseignements bénéfiques, il ne doit pas entraver l'avancée.
Voyager léger, c'est encore la meilleure façon de ne pas se laisser engluer dans des souvenirs teintés d'une nostalgie stérile.

Mais bah ! quelques anecdotes amusantes n'ont jamais alourdi la pensée. Et d'être revisité en amitié, le passé peut encore nous distraire, allez...

Je la ferai donc, cette chronique des années passées. Je n'aime pas promettre et ne pas tenir. 
J'attends juste le moment où ces histoires me reviendront gaiement.

A bientôt, et ne laissez pas ce grand vent agiter de faux tourments.



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