dimanche 2 août 2015

EN AVANT LE RUTABAGA ! PHASE 2




En ce radieux dimanche d’Août, le soleil commence sa course derrière la pinède. Sa trajectoire est déjà  bien écourtée, si on la compare à celle d' il y a un mois à peine :






Là, nous sommes à ce matin.

Repérez le positionnement de bel astre par rapport aux bosquets sombres.














Là, c'était fin juin.
Vous voyez l'avancée ?
Après avoir été voir la mer, le soleil rentre au bercail, tout doucement, pour retrouver le flanc toujours accueillant de mère-Rhune.












Et elle lui tend sa courbe douce et avenante, sans lui faire de reproches inutiles.

Bel astre tu es, bel astre tu resteras, lui dit-elle.
Chaque année, il te faudra aller voir ailleurs, plus loin,  loin de mon flanc protecteur dont tu n'as plus besoin.
Et chaque année, tu rentreras, me réchauffer, quand l'hiver mordra ma vieille roche.

Ainsi allons-nous, toi et moi, au fil du temps, et pour les siècles des siècles...


Par ces si belles journées,  mes vaches ne rentrent à l'étable que pour manger. 
Au petit matin, elles s'approchent de la ferme :








Fauvette la future mère, ça y est, c'est maintenant certifié,  avec Pintta Mona et Oswitx glanant les pommes tombées à terre, en attendant une ration plus consistante.















Bigoudi et sa petite Galzerdi, pour qui le garde-manger n'est jamais bien loin.

Kattalin, venue grappiller un peu de foin, pour oublier la faim, là encore.








Et la seconde paire mère-fille, ces deux là,  accrochées l'une à l'autre, en une passion fusionnelle.

Rubita ne s'éloigne de sa mère que pour entretenir les relations sociales avec sa cousine brune, Galzerdi.

Il faudra bien d'ici trois mois qu'elle s'émancipe un peu, pourtant. 
Pollita, sentant son deuxième petit en elle,  se chargera de la sevrer.





Et moi, je vais devoir préparer la place pour toutes ces nouvelles naissances prévues.
Déjà, Galzerdi et Rubita sont à l'étroit dans la place du fond.
Je les laisse libres dans l'étable, et les demoiselles se montrent parfois un peu envahissantes, à aller et venir partout.








Côté jardin, malgré la brièveté des quelques averses tombées depuis mon semis du vendredi soir de la semaine dernière, le choux-navet a fait sa levée :






Quatre lobes parfaits, bien ronds et d'une jolie couleur vert franc.
Les orages annoncés sont passés plus loin. Tant mieux pour les fêtards de Bayonne !
Mon rutabaga saura patienter. Pour le moment, la petite graine a suffisamment de ressource en propre, et la minuscule végétation ne demande pas grand chose.
Un suivi attentif des attaques d'insectes, et un binage régulier pour éviter les conquêtes adventices, c'est tout.






Ma citrouille cabossée se prépare gentiment.
On la remarque d'assez loin, entre les larges feuilles écartées par son aplomb grandissant.

D'autres arrivent aussi, plus petites, et plus discrètes, pour le moment.






Voici un mitan d'été classique et franc du collier. 
Des petites pointes automnales à l'aube, une perceptible fraîcheur des nuits. La saison va son train, le temps s'égrène, fluide et clair.

Rien de bien particulier ne se marque, rien ne vient bousculer le cours des choses. C'est un moment lisse et plein, une profondeur sans grand poids et pourtant essentielle.

Le temps de ces mûrissements, ces maturations respectueuses et légitimes, m'alanguit un peu. La pulsation vitale est encore pleine de force, mais se fait moins vive, déjà.
Nous avons entamé le temps d'une construction moins nerveuse, plus sage, peut-être.

Profitons de ce splendide été, absorbons cette chaleur et cette lumière pour nous en fortifier.

Laissons encore au loin les grisailles et la froidure. Nous les savons à venir, mais en leur temps, n'est-ce pas ?

Très bon dimanche ensoleillé à tous, et à plus tard !

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