vendredi 22 mai 2015

RETOUR SUR LE PLANCHER DES VACHES D'AGORRETA



Bonjour à vous, fidèles et occasionnels suiveurs de ce "bloc".


Je fais comme vous, sans doute,  j’espère le soleil et sa chaleur.





Dès qu'il se montre, tout paraît tellement meilleur !
Ces sales nuages ne lâchent pas prise, encore. Quelle plaie...

Je ne suis pas la seule à me lamenter, même si notre concert collectif ne devient pas plus audible pour autant.




Les rangs de maïs n'osent pas se hausser au dessus de la crête de terre, là où le vent les saisit désagréablement.

Ils continuent d'émettre leurs feuilles, mais à bas-bruit, sans fanfaronner.









Une semaine de pousse entre ces deux clichés.

Ca n'est pas très vigoureux, comme avancée.

Remarquez, la mauvaise herbe se tient tranquille, elle aussi.

C'est déjà ça ! Avec ce terrain détrempé, je ne pourrais pas sarcler, comme je le fais des heures durant à cette époque, en saison normale.


Je vais prendre un retard considérable sur mes travaux, c'est sûr. Considérable, considérable ! Quand je peux, en principe, synchroniser la fin du suivi de la betterave et de la pomme-de-terre, avec le début de celui du maïs et du reste, là, tout va venir en même temps. Malédiction...

Enfin, si quelque chose arrive :






La betterave ce matin,















La betterave il y a huit jours !

A ce train d'avancement, je n'aurai pas grand chose à suivre...

Cette seconde levée n'est pas bien meilleure que la première, souvenez-vous.




Seize jours après semis, une plantule aussi peu visible, ça n'est pas bien bon signe pour la suite.

Je ne récolterai pas plus de tour de reins que de betterave, cet automne, semblerait !

Trop tard maintenant pour relancer une troisième série.
A un moment, il faut arrêter de s'acharner, et je déclare forfait.


Restera la ressource d'augmenter la planche en choux-navet, et voilà tout !



La petite patate rustique vit sa vie un peu mieux, elle.

Elle monte en fleurs, pas trop gênée par le froid, et même assainie par les volées ventées lestes à disperser les champignons parasites et autres attaques de mildiou.














La citrouille, il y a une semaine,










Et la même, ce matin.
Comparer ces deux étapes me fait du bien au moral.

Certes, mes courges ne bondissent pas comme elles le devraient !
Mais bon, elles ne dépérissent pas non plus, elles s'accrochent, continuent leur chemin, têtues et tenaces.
Je suis de tout cœur avec elles, dans cette lutte pour la survie, évidemment, sans que ça les aide, malheureusement.








Le champ de foin coupé repart en pousse.












L'oranger aussi. 

Vous vous souvenez de cette averse de grêle de ce samedi après-midi, autour du 20 avril ?

A Agorreta, de lourds grêlons avaient fouetté mon oranger.
Sur les jours suivants, il ne marquait pas ses blessures.
Puis, les feuilles vernissées se sont craquelées, fendillées, et maintenant seulement, les traces des impacts sont bien visibles.

Mon pauvre oranger a encaissé du mieux qu'il l'a pu. Il a essayé de panser ses plaies, sans les montrer. Mais ses souffrances sont finalement remontées au jour.
De crier son mal et d'exhiber ses traumatismes a libéré en lui le souffle de redémarrer, d'y croire encore assez pour ne pas en rester là.
Une défaite bien digérée n'est pas un échec. Mon oranger vous le promet...






En voici un autre, loin d'être en échec. Plusieurs fois, il a capitulé, a failli y rester, et pourtant chaque fois, quelque chose en lui s'est manifesté pour lui donner la force de s'en relever.
Evidemment, un jour, il lâchera la rampe. Tout de même, son rôle, il l'a bien tenu, et semble prêt à le tenir encore, bien, pour le moment.




Lola accompagne le mouvement,  entre son maître et les jeunes vêles.

Vous voyez ma jolie Galzerdi ?

Elle est née brune profonde. Et vire maintenant chamois-chocolat.

Elle s'arrondit, s'aguerrit.









La vie est douce pour ces deux petites, à Agorreta.

Du matin au soir, elles jouent, gambadent, entre de longues siestes couchées dans l'herbe, et de nombreuses pauses-tétées.

Le temps frais ne les gêne pas, elles. Elles ont leur beau pelage et le sang vif.

Et puis, ce buffet bien garni ambulant, le pis rempli de Bigoudi, à disposition.

Non, décidément, ces deux là ne manquent de rien et offrent leur contentement à qui veut le voir.


Je vous laisse ici pour aujourd'hui. 
Ces contretemps météorologiques me donnent l'occasion de venir vers vous plus souvent, pour le moment.

Alors, j'en profite. 
Me lamenter sur l'adversité ne m'avance à rien. Quand écrire me réussit bien mieux au teint.

Alors, comme mon oranger, je me ressource, et je repars !

A bientôt et le bonjour chez vous !

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