mercredi 6 mai 2015

LA CAPITULATION DE NAVET FOLLET



Amis des Nouvelles d'Agorreta, bonjour !

Nous entamons la saison IV de ce "bloc". 
En continuité des autres, avec cette fois l'accompagnement de nos jeunes cultures à démarrer, le suivi de notre petit élevage expansé.
Et tous les petits aléas tragi-comiques de la ferme Agorreta en son quotidien...


Et oui, ce qui devait arriver, arriva...
Navet Follet n'a pas pu plus longtemps tenir sa posture !




Patatras !!
Le vent mauvais de lundi soir a eu raison de sa belle arrogance.

Le voici à terre, lamentable, exhibant honteusement et bien malgré lui sa pauvre petite tête minuscule...

Inutile d'espérer plus longtemps les cosses remplies de graines à ressemer.
Tout ça va dessécher,  en creux, et sans rien offrir pour l'avenir.





Il y a peu encore, il conservait belle allure, mon navet follet.

Il ne manquait pas de panache.
Ah, ah ! semblait-il narguer le sort : tu m'avais condamné trop vite à cause de mon audace de jeunesse ! Tu vois, je vis ma vie, loin de tes prédictions mauvaises, et mes fleurs n'ont rien à envier à celles de ces autres, là haut, dans le champ, les sages, soi-disant...
De vieilles timorées, oui !







Les "vieilles timorées" en question haussent gentiment les épaules, ce matin.
Bien plus exposées au vent du sud coléreux, elles ont résisté, elles.
Fortes de leurs racines bien plantées en terre, nourries de la chair d'un bulbe dûment construit, elles aboutiront, et mèneront à terme la formation des graines à ensemencer.
Ah, c'est sûr, elles y ont mis du temps.
Leur pousse n'a pas été fulgurante, loin de là !

Le temps de se construire ne se décide pas. Navet-follet a cru le  dominer de son arrogance et de sa force de jeunesse. Il a donné le change, un temps... Puis, s'est rudement fait rattraper !
Paix à son âme aventurière.





Ce matin, les cieux clairs paraissaient présager d'une belle journée. Quelques "nuagelets" noirâtres s'invitaient, déplacés.




Et rameutaient des amis à eux, les sans-gênes !

Regardez ces masses  obscures derrière l’acacia en fleurs.

Le peuplier "carolin", devant, feuille à peine.
La saison est tardive cette année.
les températures un peu fraîches.

Quoi ! et Lundi ?
Oui, c'est vrai, sur les jours derniers, il y a eu aussi du chaud, du moite, du tropical.

Pas de juste mesure...

Cette pression de l'air, cette touffeur soudaine et lourde, c'était bien inconfortable, n'est-ce pas ?
Bah ! pour aujourd'hui, nous sommes passés à toute autre chose. Et regretterions presque cette chaleur...
C'est désagréable, aussi, passer ainsi du frisquet-frais-pincé au lourd-chaud-amazonique !
Nos vieux organismes, le mien, déjà, en prennent un sacré coup. 
Luttons, les amis, luttons, ces hauts et ses bas ne nous jetteront pas à terre si facilement. Nous en avons connus d'autres, et sommes prêts à en endurer encore, sans doute !

Ce matin, j'ai fait l'inspection de mes cultures :




 Les patates marquent bien le rang, sans trop de manquants.

Je les trouve presque trop rapides.  Je les ai plantées il y a à peine un mois.
Olivier m'avait ramené ces échantillons de semence. 
Je ne me souviens plus de leur variété. Ultra-précoce, on dirait.
Avec petit rendement à la clef...
Là encore, le temps est maître d'oeuvre, et ne se contourne pas.

Bah, je vais les butter, les suivre de mon mieux, et nous verrons ensemble ce qu'elles nous font.



En continuité, semée le même jour, ma betterave.

Là, ma foi, on ne peut vraiment pas déplorer une trop grande hâte à lever.
Les plantules sont aussi rares que les cathédrales, et, déjà, picorées par les altises sauteuses.
Pittibull invoque le soleil levé.
Txief se désole :
- il n'y a rien, là, ma patronne...
Tu vas devoir recommencer !

Et bien, soit, je recommencerai.

La récolte sera là aussi amoindrie.
La betterave demande du temps à venir. Avec un mois de moins, limitée en fin de cycle par les froids d'automne, elle produira de plus petits bulbes, et ils se conserveront moins bien.
Ainsi va la vie : tout ne marche pas au premier essai, et il faut s'incliner...
Je vais faire ça au plus vite.



En seconde tranche de culture : la citrouille.
Il s'est passé moins de deux semaines depuis son semis.
Les premières apparaissent, froissées sous les mottes et les cailloux.
Irrésistiblement, elles se hissent vers la lumière.
Elles font le dos rond, arc-boutées, poussant fort des épaules.












Et s'ouvrent au soleil, exténuées de tant d'effort.
Je les ai semées en poquets de trois, d'autres viendront en principe entourer celle-ci.
Là encore, à suivre...













Ici, le maïs.
C'est un conquérant du nouveau monde, ce maïs.
Il darde vite une lame incurvée et déploiera rapidement cinq feuilles avant d'envoyer le cornet.
Je vous montrerai.

Tiens, cette graine, juste à côté, oubliée à l'air, attend d'être recouverte.
J'y repasserai, là encore. Et encore...



La terre sur cette parcelle semble bien ingrate, n'est-ce pas ? Beaucoup de pierres, des mottes vite durcies. Il faut la travailler et la travailler encore pour que les plantules puissent s'installer et croître.
Par contre, cette première étape franchie, elles y trouvent de quoi produire d'honorables récoltes.
Le plus dur, c'est de démarrer, quoi ! Et nous sommes en plein ...




La pointe du Jaizkibel s'assombrit. les acacias en fleurs défient ces nuées menaçantes. Un coup de vent comme lundi, et les pétales iront orner les talus enherbés.

Je vous laisse ici pour aujourd'hui. Vous l'avez vu, j'ai de quoi vaquer dehors.
Je vous tiens au courant des événements,  au fur et à mesure de leur survenue.

Souhaitez avec moi meilleure chance à la nouvelle cuvée de betterave, et bon courage à toutes ces plantules fragiles sorties de terre.
La ténacité en ce domaine comme en bien d'autres est nécessaire.
Je ne sais pas qui a dit : il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. 
Mais, qui que ce soit, il avait bien raison...


A bientôt, et portez-vous bien, vous aussi.

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